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#207 | 9 septembre
 
 
 
La terre brûlée - Alèssi Dell’Umbria
 

« Ici l’ethnocide coïncide parfaitement avec l’écocide »



On aura beau chiffrer l’étendue des dégâts en quantité de CO2 rejeté, d’hectares de forêts sinistrés et d’espèces animales menacées, le désastre est en réalité devenu incalculable. Les incendies volontaires ne sont certes pas une nouveauté en Amérique du Sud, spécialement au Brésil et en Bolivie, mais cette fois tout indique qu’un saut qualitatif a été franchi. Et tant Jair Bolsonaro que Evo Morales portent la responsabilité d’avoir délibérément joué avec le feu, pour le plus grand profit de l’agrobusiness. Les photos satellites indiquent clairement que dans les deux pays, les incendies progressent à partir des zones déjà défrichées et cultivées, et le long de grandes routes récemment percées, et selon une progression presque méthodique. Les incendies montrent que cette civilisation est déterminée à nous entrainer dans sa perte.

 
 
 
 
 
Une juste colère - Jérome Baschet
 

« On ne veut plus vivre comme avant » [Bonnes feuilles]



Une juste colère - Interrompre la destruction du monde de l’historien et anthropologue Jérôme Baschet, paraîtra le 12 septembre aux Editions Divergences. Nous en publions les bonnes feuilles et donc ce bon chapitre, parmi d’autres.

 
 
 
 
 
Vendanges sauvages dans le vignoble de Pierre Gattaz
 

« Le Lubéron ne peut pas accueillir tous les millionnaires du monde ! »



Samedi 7 septembre à Sannes dans le Lubéron, plusieurs dizaines de gueux se sont rendus sur les terres viticoles de l’ancien président du MEDEF afin d’y vendanger sauvagement du raisin. Récit et revendications à lire ci-dessous.

 
 
 
 
 
Aurillac : manifestation sauvage de l’extrême-droite contre Kamel Daoudi
 

« Cela ressemblait beaucoup à une mise en scène de lynchage » [Entretien]



Nos plus fidèles lectrices et lecteurs connaissent déjà la situation kafkaïenne de Kamel Daoudi, plus vieil assigné à résidence de France (nous vous invitons sinon à lire ces articles : Assigner et punir, Assigné à résidence depuis 2008, Kamel Daoudi se met en grève de la faim et de la soif et Kamel Daoudi - Assigné à résidence depuis 10 ans). Samedi 29 août, le groupuscule d’extrême-droite Génération Identitaire a organisé une manifestation sauvage dans le quartier de Belbex à Aurillac, où M. Daoudi réside depuis le mois de février. Aux cris de "Kamel Daoudi, retourne en Algérie », « Islamistes hors de France, expulsion en urgence.  », « On est chez nous ; on est chez nous », la petite foule s’est rendue jusqu’à son domicile prenant à partie certains des habitants. Le maire de la ville Pierre Mathonier (PS), a saisi l’occasion pour demander courageusement à la préfète de déménager son administré. Nous nous sommes entretenus avec M. Daoudi afin de mieux comprendre ce qu’il s’est passé ce jour-là et le contexte politique dans lequel vient s’inscrire ce "coup d’éclat" des extrémistes de droite.

 
 
 
 
 
Carcassone, sa cité médiévale, son cassoulet et son béton armé
 

Ça bétonne toujours à Carcassone



La semaine dernière, nous publiions un article sur un projet de zone commerciale près de Carcassone et la résistance qui tente d’y faire face. Depuis, la mini-zad s’est faite expulsée et d’autres projets de construction devraient voir le jour autour de la rocade de la cité médiévale.

 
 
 
 
 
Violence et autres actions non-politiques dans le nouveau cycle de révolte
 

Mikkel Bolt Rasmussen



Mikkel Bolt Rasmussen est historien de l’art et enseignant au Département Art et Culture de l’université de Copenhague. Il vient de publier en France La contre-révolution de Trump où il décrypte « la formation d’un nouveau type de fascisme : le fascisme capitaliste tardif, empêchant toute sorte de changement social » (pour reprendre les mots des éditions Divergences).

Ici, il oppose à l’analyse démocratique des mouvements Occupy par Judith Butler dans Rassemblement, le concept de destitution permanente, tel qu’il est notamment développé par Marcello Tari dans Il n’y a pas de révolution malheureuse.

 
 
 
 
 
Saisir le ballon ovale au bond : Le management du capital humain
 

Olivier Pégard revient sur le discours d’encouragement du Président Macron au XV de France.



Le président Macron, en visite à Marcoussis le 5 septembre pour saluer l’équipe nationale masculine de rugby déclarait notamment : "Vous vous êtes bien fait secouer ces derniers temps (...) et je sais aussi combien ça peut être blessant dur et combien c’est désagréable." Olivier Pégard, maître de conférence à l’Université Paris-Est Créteil, chercheur rattaché à l’Umr Cnrs « Architecture, Urbanisme, Société », revient sur le rôle et la portée de ce discours d’encouragement.

 
 
 
 
 
GRAND JEU LITTÉRAIRE DE L’ÉTÉ : LE PALMARÈS (suite)
 

Suite de notre liste de poèmes gagnants



Au début de l’été nous invitions nos lecteurs et poétesses à imaginer une suite à de fameux vers d’Aragon. Profitant de la rentrée, nous publiions la semaine dernière une sélection de 4 poèmes, si ce n’est gagnants au moins palpitants et pétants. Nous n’avons pas résisté à l’envie de partager à nouveau quelques-unes des autres contributions que nous avons reçues.

 
 
 
 
 
Les Gilets jaunes, un analyseur de la reproduction des rapports sociaux capitalistes [Temps Critiques]
 

« Pour le dire brutalement, les GJ ne sont que leur propre mouvement, c’est-à-dire qu’ils ne sont que pure subjectivité dans le mouvement de lutte. »



Pour la revue communiste à parution irrégulière Temps Critiques (à consulter sur ce site gratuit), le mouvement des gilets jaunes doit être vu "comme une résistance à la révolution du capital" (qui a aussi une "fonction « d’analyseur » de la crise de reproduction des rapports sociaux capitalistes"). Les auteurs de cet article, gilets jaunes eux-mêmes (le GJ n’étant "rien en dehors de sa communauté de lutte"), décrivent le mouvement des rond-points comme une « hérésie collective » marquée à la fois par "le refus des défilés plan-plan" et l’ébauche de "pratiques de vie moins capitalisées partagées dans la convivialité joyeuse des « cabanes »".

 
 
 
 
 
Mediapart intoxiqué par la DGSI ?
 

Rojava, ultragauche, propagande et terrorisme



Lorsque nous avons découvert, dimanche, l’ahurissant article de Mediapart intitulé « Ces revenants du Rojava qui inquiètent les services de renseignement », nous nous sommes autorisés à interpeller le site sur les réseaux sociaux :

« Tiens, la DGSI vient de publier un communiqué de presse sur @Mediapart édité par @MatthieuSuc ».

Quelques heures plus tard nous publiions une tribune de Corinne Morel Darleux intitulée Mediapart et le Rojava, la DGSI en embuscade ? qui s’insurgeait quant au contenu de l’article de nos confrères. Depuis, nous avons nous aussi enquêté.
[Nous venons de publier une lettre ouverte d’André Hébert, nommément visé et cité dans l’article de Mediapart.]

 
 
 
 
 
André Hébert, ancien volontaire du Rojava répond à Mediapart
 

« Pendant que nous luttions pour libérer les territoires occupés par Daech, les agents de la DGSI nous espionnaient par le trou de la serrure. »
[MàJ : le témoignage d’un second "vétéran" du Rojava a été ajouté à cet article.]



En 2015, André Hébert s’est rendu en Syrie pour rejoindre les forces kurdes du YPG (« Unités de Défense du Peuple »). Dans Jusqu’à Raqqa, paru aux Belles Lettres en début d’année, il avait raconté la guerre et le front contre Daesh. [Nous en avions publié les bonnes feuilles ici.]

Dans cette tribune, il répond à un article récemment publié sur le site Mediapart qu’il qualifie de "narration anxiogène" derrière laquelle il voit l’influence néfaste des services de renseignement français.

[Lire aussi notre article paru hier : Rojava, ultragauche, propagande et terrorisme - Mediapart intoxiqué par la DGSI ?]

[MàJ : le témoignage d’un second "vétéran" du Rojava a été ajouté à la fin de cet article.]

 
 
 
 
 
 
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