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#162 | 22 octobre
 


Chères lectrices, chers lecteurs,
Désolé pour le retard dans l’édition de cette semaine, l’organisation de notre première soirée publique vendredi dernier nous a pris beaucoup de temps. Nous tenons d’ailleurs à remercier toutes celles et ceux qui ont permis que cette soirée soit un tel succès : la Générale, les musiciens, l’équipe cuisine, l’équipe bar, etc.

Bonne semaine et bonne lecture,
lundimatin

 
 
Lettres de la Plaine
 

« On voulait vous dire qu’un autre chantier a commencé sur la place. »



Alors que les travaux de la Plaine ont débuté depuis une semaine à grands renforts de tronçonneuses et de CRS, la mobilisation contre ce projet très contesté de réaménagement urbain prend de l’ampleur [Relire notre article du 15 octobre : Le vol noir des corbeaux sur la Plaine]. Samedi 20 octobre, une grande manifestation est partie du Vieux Port et s’est terminée sur La Plaine où des centaines d’habitants se sont retrouvés pour boire et manger. La nuit tombée, une gigantesque charpente importée directement de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes a été montée sur le centre de la place, annonçant la volonté des habitants d’empêcher les travaux et de défier la mairie. Tout au long de la semaine, quelques lettres ont été envoyées aux différents responsables du projet, de la mairie et de la police. Elles sont à lire et écouter ici.

 
 
 
 
 
Généalogie d’une mouvance identitaire lilloise [2/2]
 

« Comprendre la montée en puissance de l’extrême droite non institutionnelle en France et en Europe »



Comprendre la montée en puissance de l’extrême droite non institutionnelle en France et en Europe, rendre palpable les débats internes qui agitent la constellation de ces groupes, ses contradictions idéologiques, ses liens d’armes, affinitaires, idéologiques, sa porosité avec l’État et avec certains services de la police, et ses liens avec l’extrême droite institutionnelle, nous semble primordial pour ne pas rejouer le scénario de l’antifascisme républicain. Rendre intelligible ses liens avec les institutions politiques et policières permet de ne pas les envisager seulement comme les héritiers du fascisme ou du nazisme mais comme des nouveaux outils de l’État pour faire face aux enjeux politiques contemporains. En même temps, les considérer seulement comme des instruments du pouvoir nous semblerait aussi passer à côté de la complexité de la situation. C’est dans ce cadre de travail que nous avons voulu dresser un portrait d’un groupe formalisé nationalement, le Bastion Social. Pour, dans un second temps, réduire la focale sur la situation lilloise et livrer une généalogie des différentes mouvances qui s’y sont implantées.

[Relire la première partie de cet article : De CasaPound au Bastion social - Itinéraire de la mouvance identitaire française en pleine refonte]

 
 
 
 
 
Bravo M. Mélenchon
 

Les chasses du compte Macron - Par Jacques Fradin



« En France, la justice est indépendante »
Emmanuel Macron

Brandissons le panneau : « MENTEUR » !

La France est l’un des pays les plus condamnés par la cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Condamnations pour torture et traitements inhumains par des policiers, conditions carcérales inhumaines, lenteur sélective des procédures judiciaires, et, enfin, ce qui nous concerne ici, non indépendance du parquet.

 
 
 
 
 
« Up Against The Wall, Motherfuckers ! »
 

Conversation avec Ben Morea



Nous publions ici la traduction d’un entretien réalisé par nos amis italiens de Qui e Ora avec Ben Morea, figure emblématique du groupe révolutionaire « Up Against The Wall, Motherfuckers » et fondateur du magazine Black Mask. Formé en 1966, ceux que Abbie Hoffman qualifiait de « cauchemard des classes moyennes » et de phénomène « anti-médiatique simplement parce que leur nom ne pouvait être imprimé », le groupe des « Motherfuckers », donc, affirme que l’art révolutionnaire doit faire intégralement partie de la vie et ne jamais se soumettre à la marchandise. Influencé par les dadaïstes et proche des situationnistes, le groupe revendique néanmoins une totale liberté idéologique, comme l’explique ici Ben Morea. Cet entretient est en fait la suite d’une première conversation datant de mai dernier, disponible en italien, dans laquelle Ben Morea revient en détail sur son parcours. Ici, il évoque plutôt les relations que le groupe entretenait avec les grandes figures de la contre-culture, notamment Allen Ginsberg, Timothy Leary, Valerie Solanas, Les Diggers, les Weathermen, Jerry Rubin et encore Fernanda Pivano, Ken Kesey, Andy Warhol, Les Jefferson Airplanes, etc. Il revient également sur le rapport aux substances psychédéliques, notamment le LSD, fondement d’une perception révolutionnaire du réel en tant qu’il permet de « rétablir le lien entre le cérébral et les sentiments ».
 [1]

 
 
 
 
 
Itinérances [Bonnes feuilles]
 

« C’est le partage de nouveaux modes d’existence de l’expérience qui permet de résister à l’emprise destructrice de la gouvernementalité. »



Dans un monde enseveli par la marchandisation des êtres et des choses, contre la furieuse accélération de l’économie qui conduit au ravage de nos milieux de vie, il est urgent d’explorer des nouvelles formes de vie par lesquelles se constituent des manières de faire exister la communauté. C’est le partage de nouveaux modes d’existence de l’expérience qui permet de résister à l’emprise destructrice de la gouvernementalité. Prendre soin de nos expériences partagées. Le soin est toujours une rencontre, la transformation des existences de ceux qui s’engagent dans des passages. C’est par l’itinérance entre des mondes que pourront surgir de nouvelles associations, des terreaux d’insubordination.

Jeudi 25 octobre, paraîtra Itinérances aux éditions Divergences. En guise de bonnes feuilles, nous publions ici le postlude de Josep Rafanell i Orra qui a coordonné l’ouvrage.

 
 
 
 
 
Social et santé face à l’épidémie marchande
 

De quoi le management est-il le nom ?



Dans ce texte, Sandra Leberthe, psychologue en addictologie et Jonathan Louli, sociologue, anthropologue et travailleur social, examinent le rapport entre soin, marchandisation et management.

 
 
 
 
 
« Fue el Estado » 1968, Octobre noir mexicain
 

Par Benjamin Fernandez



Nous publions ici la traduction d’un texte de Benjamin Fernandez à propos du massacre de Tlatelolco au Mexique en octobre 1968. L’occasion de revenir sur le 68 mexicain ainsi que sur les débuts de la « guerre sale » en amérique latine. La disparition forcée comme modèle de répression des mouvements d’oppositions, seront les méthodes des forces paramilitaires mexicaines bien inspirées par la doctrine contre-insurectionnelle française developpée en Algérie. Il y a tout juste quatre ans au Mexique, 43 étudiants d’Ayotzinapa disparaissaient. L’article est suivi de la traduction de deux extraits d’ouvrage, l’un sur le massacre de Tlatelolco, l’autre sur les femmes dans le mouvement de 68 au Mexique.

 
 
 
 
 
Ultimatum
 

Un gang anarcho-féministe prend une banderole de la police en otage



Le 13 octobre dernier à Nantes, un mystérieux gang anarcho-féministe s’est emparé de la banderole du « Village de la Sécurité » qui se tenait à Nantes. La revendication d’enlèvement et de séquestration a été publiée sur le site d’informations indépendant Indymedia, les preneuses d’otages y réclament la restitution de banderoles récemment subtilisées par les forces de l’ordre à Nantes. Nous la reproduisons ci-dessous.

Malgré nos investigations, nous ne sommes pas en mesure de confirmer si un échange de prisonniers a bien eu lieu avant l’expiration de l’ultimatum.

 
 
 
 
 
Punir les murs
 

[Vidéo]



 
 
 
 
 
Chères lectrices, chers lecteurs,
 

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