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#150 | 18 juin
 
 
 
Brisons la vaisselle de l’Elysée !
 

(revendication d’un sabotage à venir)



[Nous recevons et volontiers transmettons.]

Emailleurs, fileurs-doreurs, dessinateurs d’épures, poseurs de fonds et dessinateurs-modélistes, nous sommes des employés des deux sexes de l’établissement public Sèvres & Limoges – Cité de la céramique. Nous voulons faire part de notre indignation devant les discours tenus au sujet de la commande du nouveau service « Bleu Elysée » pour un montant total de 500 000 euros. De la directrice générale de la Cité à certains délégués syndicaux, on prétend justifier cette dépense somptuaire en invoquant une « démonstration de l’excellence française » et le sort des 200 employés, professeurs et apprentis d’une maison « qui lutte sur un marché très dur ». Nous sommes en effet fiers du savoir-faire collectif que l’entreprise étatique contient dans ses murs depuis quatre siècles. Mais nous savons que ce savoir-faire n’a été développé ni par les gouvernants, ni par les bureaucrates que les monarques puis les présidents ont placé à la tête de notre collectivité. Son patrimoine ce sont nos prédécesseurs qui l’ont créé depuis trois siècles, et c’est nous qui le faisons prospérer.

 
 
 
 
 
Menacés d’expulsion, les exilés de Paris 8 ont décidé de rester
 

[Vidéo]



Depuis le 30 janvier 2018, l’université de Paris 8 est occupée par des exilés. Comme nous le rapportions la semaine dernière, les occupants sont menacés d’expulsion à partir de ce lundi 18 juin. Alors qu’ils risquent d’être arrêtés par la police, placés en rétention et expulsés, ils ont choisi de rester et de continuer à s’organiser. Nous publions cette vidéo, deux autres suivront au cours de la semaine, qui relève autant du témoignage que de l’appel à soutien. Ci-dessous, le dernier communiqué des exilés.

 
 
 
 
 
Trouble #8 : Hack the System
 

L’internet comme champ de bataille [Video]



Chaque jour, de plus en plus de nos activités et communications ont lieu en ligne. Nous sommes devenus accros à la connectivité..... à l’accès constant à un catalogue sans fin d’informations, de divertissements et d’engagements, tous disponibles en un seul clic de souris. L’Internet est devenu profondément ancré dans toutes les facettes de notre vie, au point qu’il semble souvent être un appendice neutre à la réalité elle-même - un « patrimoine numérique commun » où des milliards de citoyens du monde détiennent les clés d’une vaste bibliothèque décentralisée de connaissances humaines. Mais en réalité, Internet est loin d’être neutre.... et ce n’est certainement pas un bien commun. Les fermes de serveurs et les câbles à fibres optiques qui constituent l’infrastructure physique de l’Internet sont de plus en plus la propriété, l’exploitation et le contrôle d’une petite poignée de sociétés incroyablement puissantes. Les plateformes de médias sociaux sont devenues des sites d’endoctrinement de masse et des points d’ancrage du contrôle social. Les sociétés démocratiques libérales sont attaquées par les trolls russes. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de l’histoire, dans laquelle les États se livrent une guerre secrète et une guerre cybernétique perpétuelle qui ont des conséquences dans le monde réel, cachées et inconnues.

Beaucoup d’entre nous choisissent d’éluder ces faits en prétendant le plus souvent ignorer le fonctionnement de la technologie et en s’immergeant volontiers dans le spectacle qu’elle crée. Mais il y a aussi ceux qui sont inexorablement attirés par la recherche d’une meilleure compréhension du fonctionnement de la mécanique complexe du pouvoir à l’ère numérique... et de la façon dont ce pouvoir pourrait être exploité à nos propres fins. Dans cet épisode de Trouble, sub.Media parle à un certain nombre de pirates et d’experts en sécurité numérique puisqu’ils partagent leurs expériences et offrent des conseils sur la meilleure façon de naviguer sur le champ de bataille qu’est l’Internet.

 
 
 
 
 
#NosChantiersNosFacs - Sur la proposition de bâtir une autre université
 

Notes du Construction Sociale Club.



Le Construction sociale Club regroupe des travailleurs du bâtiment qui tentent de s’organiser.

Suite à la publication de lundimatin, nous avons découvert l’initiative #NosFacsNosChantiers lancée par plusieurs universitaires afin de bâtir une autre université. Étant donné que l’appel concernait également charpentiers et maçons, nous en profitons, en tant que travailleurs du bâtiment, pour partager ce qu’évoque pour nous cette initiative.

Le 12 avril, nous avons décidé de participer au gala inter-luttes et intergalactique de la fac de droit et de science po de Montpellier, organisé à l’Université Paul Valéry [1]. Nous avons alors pu faire le tour de la fac, admirer et commenter les barricades de chaises, avant de nous exprimer en public dans l’amphithéâtre A, non sans une certaine pression.

Voici le communiqué que nous avions écrit pour l’occasion, afin d’expliquer ce que des travailleurs du bâtiment pouvaient bien foutre là, à l’Université :
https://constructionsocialeclub.noblogs.org/post/category/le-csc-communiques/

 
 
 
 
 
Le château - Au Forum de Genshagen pour le dialogue franco-allemand
 

L’ambassadrice de France à Berlin, un ancien premier ministre français, un juriste travaillant à la BCE, un responsable de l’OMC, un community-manager du WEF... Et un lecteur de lundimatin.



« Les 7 et 8 juin 2018, cent-quatre personnes se sont retrouvées dans un château de la banlieue berlinoise, à Genshagen, près de Ludwigsfelde. Après avoir déjeuné, les Cent-quatre se sont installés dans une large salle ornée de moulures et de peintures murales imitant le style des villae romaines. Certains des Cent-quatre se sont adressés depuis une tribune au parterre réuni, et le parterre lui a répondu. Après avoir discouru pendant toute l’après-midi, les Cent-quatre sont sortis par les portes de la grande salle donnant sur le perron du château, où des hôtesses et des majordomes les attendaient avec des coupes de cocktails, des sourires, des flûtes de champagne. Les Cent-quatre ont mangé, puis certains ont dormi au château, et d’autres ont été amenés à l’hôtel. Le lendemain ils se sont retrouvés, ont discouru de nouveau, ont mangé, de nouveau, dans le jardin du château. Puis les Cent-quatre se sont applaudis, ils sont sortis du château, et ont été raccompagnés à la gare. »

 
 
 
 
 
Vincent Macaigne n’a pas joué au Théâtre de la Colline
 

Par les Les Intermittent.es du chaos
[Vidéo]



Après leur intervention à l’Odéon le 7 mai dernier (voir le communiqué ainsi que la vidéo de leur intervention), les Intermittent.es du désordre, rebaptisés, le temps d’un spectacle, Intermittent.es du chaos, ont frappé à nouveau le mardi 12 juin lors de la représentation de Je suis un pays, le nouveau spectacle de Vincent Macaigne joué au théâtre de la Colline. Nous relayons ici leur nouveau communiqué qui insiste sur l’hypocrisie de celui qui appelle à « mordre le système » et « être libre » tout en refusant absolument de se prêter au jeu de l’interruption de son spectacle.

[ADDENDUM : Suite à la publication de cet article, Vincent Macaigne a tenu à préciser sur les réseaux sociaux que contrairement à ce que Les Intermittents du chaos rapportent dans leur communiqué, il leur avait laissé toute latitude pour interrompre son spectacle et s’exprimer. Le théâtre de la Colline a par ailleurs publié ce communiqué.]

 
 
 
 
 
(G)rêve, Général(E) : Chant de guerre pour l’armée d’Instin [3/4]
 

Par Eric Darsan



Nous publions cette semaine, en collaboration avec la revue littéraire Remue.net, le troisème épisode de G)rêve, Général(E) : Chant de guerre pour l’armée d’Instin d’Eric Darsan. [Nous vous conseillons de commencer par le premier épisode si ce n’est déjà fait]

Général Instin (GI), nébuleuse artistique interdisciplinaire, utilise depuis 1997 une figure trou, soldat issu d’un cimetière parisien, autorité fantomatique essaimant sous de multiples formes selon les contextes. Il est depuis 2007 un feuilleton sur remue.net, a fait paraître 3 livres chez le Nouvel Attila, apparaît aussi sous forme de festivals à Belleville, dans une campagne mondiale d’affichage street-art, etc. Il compte à ce jour 200 contributeurs.

 
 
 
 
 
Nous ne viendrons plus
 

« Nous ne viendrons plus à vos soirées, à vos manifs, à vos fêtes, à vos spectacles, à vos réunions, à vos assemblées générales, à vos boulots, à vos lectures, à vos dîners. »



Nous ne viendrons plus à vos soirées, à vos manifs, à vos fêtes, à vos spectacles, à vos réunions, à vos assemblées générales, à vos boulots, à vos lectures, à vos dîners. Si on revient, on sera armées, les dents serrées et les poings sortis. On ne fera pas ça de gaîté de cœur : vous nous forcez la main. On a compris maintenant que tendre l’autre joue ne nous menait nulle part, nous ne faisons que prendre la mesure de la situation. Et la situation est la suivante : nous sommes les vaincues. Nous ne sommes pas fortes mais dos au mur. Nous n’avons plus d’autre choix que de mordre.
La situation est simple : vous êtes pour l’instant les vainqueurs de la guerre en cours, la guerre du genre. Le sexisme et la misogynie ne sont pas des mots que nous jetons en l’air pour vous faire peur ou pour vous pomper l’air en fin de journée après quelques verres. Le sexisme et la misogynie, c’est ce qui nous mutile, c’est ce qui nous tue, c’est ce qui nous viole. C’est une guerre qui se fait avec des armes bien plus meurtrières que des bombes parce qu’elle commence dans nos propres corps que nous sommes les premières à apprendre à haïr. Parce que nous sommes les premières à nous excuser, à baisser la tête et à consoler ceux qui nous frappent.
On nous a appris à demander pardon d’être des vaincues.

 
 
 
 
 
« Nous avons piraté les frontières. »
 

Un récit du camp itinérant « Passamontagna », de l’Italie à Briançon.



Un lecteur de lundimatin était présent au « camp itinérant contre les frontières » dit « Passamontagna », qui se déroulait du 8 au 10 juin, de Melezet à Briançon en passant par le col de l’Échelle. Il nous a envoyé son récit de ces 3 jours de marche et de discussions.

 
 
 
 
 
 
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