Ses blessures seraient notamment dues à l’explosion d’une grenade de désencerclement
Les étudiants mobilisés contre la sélection à l’entrée à l’université fêtaient les trois mois d’occupation du site Jean Jaurès. C’est cette date anniversaire qu’avait choisi le préfet de Haute-Garonne pour envoyer la police déloger les mécontents. Mercredi 9 mai, dès 3h45 du matin, les forces de l’ordre ont donc pénétré sur le campus pour défaire les barricades de chaises et de tables érigées par les étudiants. Ces derniers, qui étaient quelques dizaines à dormir sur place et à se relayer pour ne pas être surpris dans leur sommeil par l’irruption de la police, sont sortis en groupe et dans le calme, certains en levant les bras, avant de se diriger ou d’être repoussés vers la station de métro Mirail-Université aux alentours de 5 heures. En tout début de matinée, la préfecture produisait un communiqué indiquant notamment que :
« L’opération s’est déroulée dans le calme et sans incident. Les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation d’une soixantaine de personnes qui bloquaient les locaux. Aucun blessé n’a été recensé ni du côté des forces de l’ordre, ni du côté des personnes occupant l’université. A 5 heures, les locaux étaient totalement vides ».
A 5h30, Frédéric Rose, le directeur de cabinet du préfet de Haute-Garonne, tenait sensiblement les mêmes propos. Affirmant ainsi « qu’il n’y avait pas eu d’interpellations suite à des violences, ce qui montre que les choses se sont passées dans le calme ».
Pourtant, à peu près au même moment, et dans la continuité de l’évacuation de l’université, un étudiant a été grièvement blessé.
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