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#134 | 19 février
 
 
 
Procès Jawad : « je vous invite à ressentir l’agonie »
 

Retour sur l’audience du logeur de Daesh : les parties civiles.



Le 14 février dernier, au bout de trois semaines d’audience, le tribunal de Paris a rendu son jugement dans l’affaire du « logeur de Daesh ». Après 27 mois de prison et deux ans et demi de moqueries Jawad Bendaoud a été relaxé. Les deux autres prévenus, Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen, ont écopé respectivement de 5 et 4 ans de prison. Le parquet, qui avait requis quatre années de détention à l’encontre de Jawad Bendadoud, a fait appel.

Cette relaxe de Bendaoud a passablement surpris, voire scandalisé les observateurs. Lui-même ne l’aurait pas prédit, à l’audience il avait eu ces mots : « Je parie à 80 % que je vais être condamné. Il y a l’opinion publique, les familles des victimes... ». Beaucoup souhaitaient la condamnation du « logeur », soit par conviction de sa culpabilité et donc de sa pleine conscience d’avoir aidé les responsables des tueries du 13 novembre, soit plus prosaïquement parce que le personnage semblait trop vilain pour être remis en liberté.
Afin de compléter notre article qui rendait compte des trois premiers jours d’audience et du traitement médiatique de l’affaire, il nous a paru important, le jugement rendu, de revenir sur la suite de ce procès et sur une autre présence marquante, celle des parties civiles.

 
 
 
 
 
FORCE DE L’HIVER
 

Camp de la rivière, Montagnes Chic-Chocs, Gespegawagi



Rappelons que le Camp de la rivière a été monté dans la forêt en août dernier, en bordure d’un chemin de forage pétrolier, à une vingtaine de kilomètres de Gaspé au Québec, en territoire Mi’kmaq non cédé. Le Camp de la rivière a été créé en appui au Camp de la Montagne qui avait bloqué un site d’extraction de pétrole pendant une semaine, avant d’être démantelé par l’antiémeute de la Sûreté du Québec. Si le premier camp n’est plus, le second réussit toujours à stopper les forages.

 
 
 
 
 
« C’est sans doute un problème de perception »
 

Rennes : Quand un chef de la police accuse un syndicaliste de l’avoir diffamé. [Compte rendu d’audience]



Le 13 février dernier Serge Bourgin, secrétaire départemental adjoint de Sud PTT 35, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Rennes. Il est accusé de diffamation et d’outrage à l’encontre du policier Jean-Luc Mauny, chef de la SIR (Section d’Intervention Rapide) et de la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention). Les faits remontent au 16 novembre 2017 à Rennes, lors d’une manifestation contre les ordonnances Macron organisée par la CGT, FO et SUD. Au cours du défilé, alors que la section d’intervention remonte le cortège au pas de charge, Serge Bourgin s’empare d’un mégaphone et averti les manifestants « Voilà Jean-Luc Mauny, chef de la SIR, c’est celui qui a éborgné Jean-François Martin le 28 avril 2016, il a à son actif de nombreux blessés dans le camp des manifestants et fait de la provocation sans arrêt... ». Le syndicaliste faisant alors référence à l’étudiant rennais qui avait perdu un oeil lors d’une manifestation contre la loi travail. Le policier estime alors que le syndicaliste l’a pris à partie et diffamé « à l’aide d’un mégaphone », il porte plainte le jour même.
Le syndicat SUD PPT 35 avait averti que ce procès s’annonçait très politique, nous nous sommes rendus à l’audience pour en avoir le coeur net.
L’accusé ainsi que les témoins cités à la barre ont mené une véritable charge contre la politique du maintien de l’ordre à Rennes et l’attitude de cette compagnie d’intervention depuis les manifestations contre la loi travail. Le tribunal, soucieux de son objectivité, semblera quelque peu désarçonné et pris en étau entre d’une part un discours syndical d’un nouveau genre et de l’autre un policier aussi susceptible qu’indisposé à reconnaître la moindre critique.

 
 
 
 
 
« Tout le monde déteste le travail » - Les vidéos
 

Conférences et débats : Alain Damasio, Sidi Mohammed Barkat, Pierre Musso... [2/3]



Le 27 janvier se tenait la la journée « Tout le monde déteste le travail » à la Bourse du travail de Paris et au Clos Sauvage d’Aubervilliers. Plus d’un millier de personnes s’y est retrouvée autour de conférences, de débats et de rencontres. Cette semaine nous diffusons les interventions d’ Alain Damasio, Sidi Mohammed Barkat et Pierre Musso ainsi que la table ronde : « Fin du travail, vie sous contrôle... ou l’offensive technologique du capital » avec avec le collectif Blablagrève, le collectif du CLAP, Ariel Kyrou, Callum Cant, Detlef Hartmann, Johnny, de la campagne " Make Amazon pay ! des grévistes en lutte à l’Holiday Inn de Clichy.

 
 
 
 
 
Contre la mort noire. Pour un antifascisme révolutionnaire
 

Entretien avec le collectif Rouvikonas d’Athènes



Dans le cadre d’une enquête sur la montée du fascisme, nos amis du journal italien Qui e Ora ont interviewé quelques membres du collectif anarchiste Rouvikonas d’Athènes.

Saccages des bureaux d’une entreprise qui recense les emprunteurs insolvables, attaque contre une mairie après qu’une femme de ménage y soit morte d’épuisement, visites musclées du service en charge de couper l’électricité aux mauvais payeurs, intrusion au domicile du ministre de la justice responsable de la rédaction du nouveau texte de la loi antiterroriste, attaques de l’ambassade de Turquie, d’Espagne ou d’Arabie Saoudite. Pas une semaine ne passe sans qu’un coup d’éclat du collectif anarchiste ne fasse la Une des journaux.

Leurs actions filmées et revendiquées, sont, disent-ils, une « manière de participer à la vie sociale ». Pour autant leur politique ne se résume pas à leurs apparitions spectaculaires. Dans une Grèce en crise où le fascisme croît, ils entendent s’imposer en opposant à leurs ennemis une éthique désirable. Ils ne veulent pas être un groupe mais cherche plutôt à « devenir une tendance » cela afin de « devenir un gros problème ».

L’entretien en version originale italienne est disponible ici.

 
 
 
 
 
Amazon Go ouvre ses portes !
 

Enquête sur la firme de Seattle, épisode 2



Comment Amazon s’occupe de ses employés ? Qu’est-ce qui se joue au travers des nouveaux magasins « Amazon Go » où les caisses sont tous simplement supprimées et remplacées par des systèmes connectés où le prix de chaque marchandise est immédiatement déduit du compte Amazon Premium ? En Allemagne mais également aux États-Unis, des résistances face à cette nouvelle offensive technologique commencent à émerger sous la forme de grèves ou de sabotages mais aussi d’enquêtes pour comprendre à quoi ressemble le futur du travail. Cet article a été publié en anglais ici et fait partie d’une enquête plus large sur Amazon. Après l’épisode de la fête offerte par Amazon à ses employés, bienvenue dans un magasin Amazon Go tout juste ouvert.

 
 
 
 
 
Présentations de lundimatin papier #2 près de chez vous...
 

Ces prochaines semaines, nous présenterons le dernier numéro de notre revue papier dans quelques (bonnes) librairies...
Vendredi 23 février à Nantes, dans le cadre de la semaine des résistances, à l’école d’architecture, 6 Quai François Mitterrand, 19H
Mercredi 28 février à Paris, Tschann Libraire, 125 boulevard du Montparnasse, 19h30
Mercredi 7 mars à Paris, Le Merle Moqueur, 51 Rue de Bagnolet, 19h30 (un évènement facebook a été créé pour l’occasion
D’autres dates seront annoncées (...)



Ces prochaines semaines, nous présenterons le dernier numéro de notre revue papier dans quelques (bonnes) librairies...

 
 
 
 
 
 
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