Voir en ligne
   
 
 
 
#133 | 12 février
 
 
 
Notes chiapanèques
 

Par Joseph Andras



Joseph Andras est un écrivain français. En 2016, il a reçu le prix Goncourt pour son premier roman De nos frères blessés, prix qu’il a cependant refusé ainsi que la dotation qui l’accompagne. Il expliquait alors qu’à ses yeux « la compétition, la concurrence et la rivalité sont (...) des notions étrangères à l’écriture et à la création. » Il précisera plus tard : « Je ne pouvais l’accepter [le prix Goncourt], par simple souci de cohérence, et laisser s’"institutionnaliser" ce récit et les idéaux portés par les personnages. » De nos frères blessés raconte l’histoire de Fernand Iveton, communiste pied-noir, guillotiné le 11 février 1957.

C’est depuis les montagnes du Chiapas au Mexique qu’il nous a joint pour nous proposer la publication de ce récit de voyage.

 
 
 
 
 
Assigné à résidence depuis 2008, Kamel Daoudi se met en grève de la faim et de la soif
 

« Je préfère crever de moi-même dignement que de me laisser déshumaniser complètement »



À l’été 2001, Kamel Daoudi a passé 4 mois en Afghanistan. Au lendemain du 11 septembre, il est arrêté et emprisonné. On le suspecte d’avoir été en lien avec une association de malfaiteurs terroriste qui aurait projeté de frapper l’ambassade des États-Unis à Paris, ce qu’il a toujours nié. Condamné à 6 années de détention, il est aussi déchu de sa nationalité et interdit du territoire français. A sa sortie de prison, il s’oppose à son expulsion vers l’Algérie en faisant valoir qu’il y risque la torture, il est immédiatement assigné à résidence. La Cour européenne des droits de l’homme jugera en 2009 que la France n’est effectivement pas en droit de l’expulser de son territoire au vu des traitements inhumains qu’ils pourraient subir dans son pays d’origine.
Interdit de résider en France mais inexpulsable, c’est dans cette zone grise que vit Kamel Daoudi depuis bientôt 10 ans, sous assignation à résidence. Changé de résidence à 5 reprises, systématiquement assigné dans des petits villages où le contrôle social est aussi dense que l’impossibilité d’y trouver un emploi, son quotidien est rythmé par 4 pointages quotidiens à la gendarmerie (9h15, 11h45, 15h15 et 17h45) et l’interdiction de quitter son domicile entre 21h et 7h du matin. Fin 2016, il a été « transféré » du jour au lendemain, de Carmaux où il vivait avec sa femme enseignante et ses enfants, à Saint-Jean-d’Angély. 450 km le séparent désormais de sa famille. Début décembre 2017, le Conseil constitutionnel a examiné une question prioritaire de constitutionnalité déposée par l’avocat de M. Daoudi. La plus haute juridiction française a estimé qu’il n’était pas conforme à la constitution de restreindre la liberté d’une personne sans aucune limite dans le temps et sans tenir compte de son contexte personnel et familial. Cette petite victoire n’aura été que de courte durée pour le plus vieil assigné à résidence de France. Comme il nous le raconte dans cet entretien, le ministère de l’intérieur s’est démené depuis pour contourner les décision des « sages ». Depuis mercredi 7 février, M. Daoudi a entamé une grève de la faim et de la soif afin de s’opposer à la situation qui lui est faite ; et qui s’avère aussi inhumaine que sans fin.
(Photo : Ibn Sina)

 
 
 
 
 
Suite à son entretien avec lundimatin...
 

Antonin Bernanos subit les représailles de l’administration pénitentiaire



Le matin du lundi 29 janvier, nous publiions un entretien d’Antonin Bernanos, détenu à la prison de Fleury Mérogis. Il y évoquait notamment les conséquences des grèves des surveillants sur la vie des personnes incarcérées et la manière dont l’administration pénitentiaire contient toute forme d’organisation collective des détenus.
De toute évidence, on ne témoigne pas impunément de ce qui se passe à l’intérieur d’une prison. Dès le lundi après-midi, l’administration déclenchait une série de mesures répressives à l’encontre de l’étudiant en sociologie :

 
 
 
 
 
Journée « Tout le monde déteste le travail »
 

Le reportage de Doc du Réel



Avec : Alèssi Dell’Umbria, Catherine Dufour, Danièle Linhart, Julien Hardy, Serge Quadruppani, Matthieu Hély, Emmanuel Dockès, Éric Hazan… Reportage autour de l’évènement « Tout le monde déteste le travail », organisé à l’annexe Varlin de la Bourse du travail, le 27 janvier 2018.

 
 
 
 
 
« Tout le monde déteste le travail » - Les vidéos
 

Conférences et débats : Frédéric Lordon, Franco Piperno, Danièle Linhart... [1/3]



Le 27 janvier se tenait la la journée « Tout le monde déteste le travail » à la Bourse du travail de Paris et au Clos Sauvage d’Aubervilliers. Plus d’un millier de personnes s’y est retrouvée autour de conférences, de débats et de rencontres. Pour toutes celles et ceux qui n’ont pas eu la possibilité de s’y rendre, la journée a été filmée et ses différents moments seront publiées au fur et à mesure sur le site ChasseAuxDrh. Cette semaine nous diffusons les interventions de Frédéric Lordon et Franco Piperno ainsi que la table ronde : « Ressource humaine toi-même ! ».

 
 
 
 
 
Quand Amazon fait la fête
 

Enquête sur la firme de Seattle



Comment Amazon s’occupe de ses employés ? Qu’est-ce qui se joue au travers des nouveaux magasins « Amazon Go » où les caisses sont tous simplement supprimées et remplacées par des systèmes connectés où le prix de chaque marchandise est immédiatement déduit du compte Amazon Premium ? En Allemagne mais également aux États-Unis, des résistances face à cette nouvelle offensive technologique commencent à émerger sous la forme de grèves ou de sabotages mais aussi d’enquêtes pour comprendre à quoi ressemble le futur du travail. Cet article a été publié en anglais ici et fait partie d’une enquête plus large sur Amazon et ses nombreuses initiatives. Bienvenue à la fête annuelle des employés de la plus grande entreprise de vente en ligne.

 
 
 
 
 
ZAD will survive
 

« Ne pas laisser la victoire... au bord de la route »



Alors qu’une grande manifestation est prévue samedi 10 février sur la zad de Notre-Dame-des-Landes, des habitants nous ont fait parvenir ces considérations quant à l’avenir de la « zone ».

 
 
 
 
 
SOUDAN : Le peuple a choisi la Révolution !
 

De Khartoum à Notre-Dame-des-Landes



Ce samedi 10 février, se tenait à Notre-Dame-des-Landes un grand rassemblement visant à signifier au gouvernement la détermination des occupants à pérenniser leur habitation de la zone. Parmi les milliers de manifestants, des amis soudanais avaient fait le déplacement. Nous reproduisons le tract qu’il ont diffusé sur place.

 
 
 
 
 
1971, Oman : des jeunes femmes contre l’impérialisme
 

« L’heure de la libération a sonné »



Contre l’image stéréotypée d’un golfe Persique immuable et uniforme, un documentaire de 1974 nous plonge dans une guérilla omanaise qui plaçait l’émancipation des femmes au centre de son projet.

 
 
 
 
 
De la chute du mur au Carnaval des Hiboux
 

Bure, 13 février : face au festival des procès absurdes, tou.te.s à Bar-le-Duc pour le Carnaval des Hiboux !



Les camarades de Bure appellent ici à deux choses : venir fêter le « Carnaval des Hiboux », le 13 février 2018, en soutien aux deux personnes arrêtées lors de la destruction du mur de béton érigé autour du Bois Lejuc en 2016 et contribuer à un « livre d’or de la chute du mur » afin de reconstruire de l’intérieur l’histoire de cette journée exceptionnelle.

 
 
 
 
 
Je hais les chiens
 

Suite à notre article Leeloo le chihuahua a été écrasée par un chauffard publié la semaine dernière, un lecteur nous a envoyé cette bande dessinée.



Suite à notre article Leeloo le chihuahua a été écrasée par un chauffard publié la semaine dernière, un lecteur nous a envoyé cette bande dessinée.

 
 
 
 
 
 
m'inscrire / me désinscrire