Terrorisme. Définition historique : gouvernement par la terreur. Régner par la peur et par les violences policières. Violences d’État. Violence morale, sociale, économique, médiatique, politique, physique, gratuite, arbitraire, souvent illégale et toujours illégitime. Violence des mots, du mépris, des mensonges, de ton sourire auto-satisfait, arrogant, autoritaire, sûr de toi parce que tu sais que la force physique qui fait mal, qui meurtrit nos corps et nos esprits, parce que tu sais que la terreur par la police matraquetapéborgne sont de ton côté contrôle pouvoir terroriser pour gouverner vous allez m’obéir sinon. Parce que je veux. Moi homme ou femme très riche qui deviendra encore plus riche, riche de pouvoir argent pouvoir, riche chiche ou riche riche regarde-moi bling bling, moi je veux que vous les pauvres soyez encore plus pauvres pour que je puisse pouvoir être encore plus riche même si je me mens ou pas et prétends que c’est pour votre bien.
On sort, on marche, on crie, on chante, on gueule et hurle notre colère de gens intelligents, dignes, on danse notre joie de dire non ensemble, notre joie de la liberté de dire non et encore non on n’est pas dupes on comprend justement très bien et on n’se laissera pas faire tu n’as pas le droit mais tu es sourd et sûr et tu souris, tu as raison, toujours raison, toi et ton système mortifère écocidaire, ordothoxonéolibéral et immoral qui détruit le vivant humain et non-humain depuis des décennies, vous et les autres avez la raison de la force policière militaire. Le pouvoir de gouverner par la terreur tu as décidé maintenant ça suffit parce que j’ l’ai dit peur terreur.
On sort, on marche, on crie, on chante, on gueule et hurle notre colère grandissante d’êtres dignes, fiers et vivants qui ne veulent pas t’obéir, on ne croit pas à tes mensonges, on insiste, ça tu n’aimes pas ça te dérange démange ça te fait même peur, ça gaze lacrymopoivre, ça nasse et gaze encore, ça brise des vitres, brûle des poubelles, non faut pas pacifiques, tu restes sourdsouriresardonique, tes banques on les emmerde, vos voitures assurées on les crame, ça gazetapenassematraque d’abord la peur puis la colère feufumée, iels ont raison on s’y met ou au moins on protège, on n’ condamne plus. Ça caillassepavaillasse on vous le rend et on revient, LBDGMLF123 on verra qui survivra et toi tu reviens souriresûrdetoi « c’est le désordre notre pire cauchemar » ou est-ce le rêve non avoué et enfin réalisé d’un sadique de pouvoir gouverner par la terreur de corps mutilés et vies détruites ? Oui tu es responsable avec tes jets incommensurables de grenades, tu as du sang sur les mains mais elles sont toujours là les tiennes les deux au moins. Te rends-tu seulement compte ? Merde alors ! Vous rendez-vous compte de ce que vous faites ? Ça coule rouge veine bleue c’est du sang, cuisse main pied chair en lambeaux arrachée, éborgné.es, hématomes, contusions, fractures, elle n’a plus de mâchoire, il n’a plus de doigt, iels sont dans le coma, y a déjà eu des meurtres avants, c’est qui le prochainprochaine, ça ne sera pas moi, non, si, ça y est ma tête ma tête, j’suis par terre, ça tourne ça pique, je tourne, je tombe, ça fume, je ne vois plus, où suis-je ? Dans quel pays ?
Je suis peut-être mort.e mais pas terrorisé.e. Raté. Jenous reviendrai.
Ce qui précède est une fiction. Toute ressemblance avec la réalité ou avec des êtres réels est fortuite. Ça n’existe pas. Vous mentez tu inventes ce n’est pas vrai.
Béatrice Turpin
