Tentative d’analyse d’une Forme de Vie en voie d’atterrissage sur le plateau de Millevaches

Serge Quadruppani

paru dans lundimatin#198, le 1er juillet 2019

(Etude numéro 1)

Pour cette première approche, nous nous appuierons sur l’examen de trois séries de signaux émis par l’objet de notre étude : la plaquette « An Zéro, tout commence maintenant », les messages Facebook de Maxime de Rostolan, porte-parole principal de cette opération, et une lettre envoyée par celui-ci à l’un des rédacteurs d’IPNS, périodique du Plateau qui vient de publier un texte critique, et à moi-même, auteur d’un autre texte peu amène.

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[Pour télécharger la plaquette An Zéro en format pdf cliquez ici]

Profites-en bien, Maxime, avec ce texte, c’est la dernière fois que je te cite : ta personne n’a évidemment aucune importance, il est même possible que tu sois sincère, du moins en partie, mais tu conviendras volontiers avec moi, toi le bon petit gars au cœur sur la main que tu mets en scène dans tes écrits, que, même si ton pédigrée, tes accointances et tes entreprises sont riches d’enseignement, les enjeux de l’opération An Zéro vont bien au-delà des questions de personnes. Et bien au-delà, faut-il ajouter, d’un territoire : même si les réactions ou non réactions des habitants de la Montagne limousine joueront un rôle important, l’opération ne concerne pas que cette région. L’opposition à votre événement, nous ne vous laisserons pas la réduire à un mouvement de mauvaise humeur d’une partie des habitants, votre tâche consistant dès lors à vous ménager les sympathies de l’autre partie, pour que tout finisse dans une ridicule querelle de clocher. Le risque d’une telle manœuvre de votre part n’est pas mince si on voit avec quelle promptitude aussitôt après l’annonce pour mardi 2 juillet d’une réunion organisée par le Comité d’opposants La Bouscule à Faux-la-Montagne, vous qui jusque-là n’aviez jugé bon d’exposer votre projet que dans les journaux et dans des rencontres ciblées de personnalités du coin, vous vous êtes empressés de prendre rendez-vous avec le correspondant de La Montagne et d’annoncer une autre réunion d’information pour… le lundi 1er juillet. Pour des gens qui aspirent à représenter la nouveauté de notre temps, vous savez aussi vous comporter en vieux politicards. Donc, prenez en acte : si nous sommes opposés à votre venue, ce n’est pas seulement en tant qu’habitants de ces lieux, mais aussi et surtout en tant qu’opposants à ce vieux monde dont vous êtes, malgré que vous en ayez, de dignes représentants. C’est pourquoi l’opposition à votre venue ne sera pas que le fait d’autochtones mais fédèrera beaucoup de monde, en France et au-delà.

Ces préliminaires posés, venons-en à l’objet de notre étude. Quelle douloureuse surprise ! Ne voilà-t-il pas que le bon petit gars pratique le double langage ! En effet, dans sa lettre au ton très cœur sur la main, où il n’hésite pas à affirmer sa sympathie pour Lundi Matin, il écrit : « Nous sommes conscients de l’importance d’être radical, d’opposer une résistance au monde qu’on veut nous imposer et qui n’a aucun avenir. Nous ne sommes peut-être pas aussi éclairés ou lucides que vous souhaiteriez que nous le soyons, et n’avons à tout le moins pas choisi les mêmes voies d’action que celles que vous préconisez.
Au demeurant, là où elles vous apparaissent comme ennemies, nous les considérons comme complémentaires », et pour conclure, il nous invite à « doper » l’initiative de nos « bons conseils ». Cette offre de collaboration, émise avec tant d’humilité, entre étrangement en contradiction avec les propos tenus sur Facebook par le même, au sujet des deux textes qui l’ont dérangé : « Ceux qui alimentent aux quotidiens [sic], par leurs tribunes, les désespérés en bonnes raisons de ne plus y croire, n’arrivant pas à mettre en échec les vrais responsables de la situation, prennent pour cibles de modestes initiatives qui tentent d’autres voies ».

Voilà qui est rude. Mais alors, d’où vient qu’après nous avoir accusés de pousser jour après jour les gens au désespoir, le porte-parole de la Bascule tienne tant à dialoguer ? D’où vient cette soudaine affection pour nous ? Serait-ce que la naissance d’une opposition résolue l’inquiète ? Juste crainte, que nous allons nous employer à renforcer en poursuivant notre étude avec l’équanimité qu’on nous connaît. Car si on passe à l’examen de la plaquette An Zéro, ce n’est plus de double langage qu’il faut parler mais de triple. Rostolan croit-il qu’on ignore l’existence de Google dans le Limousin ? : « Vous remarquerez au passage que plusieurs députés seront de la partie, et aucun d’entre eux n’est en marche. », ose-t-il nous écrire alors que sa plaquette annonce la présence de Matthieu Orphelin, « député de la 1re circonscription de Maine et Loire » sans plus de précision mais c’est une pauvre ruse, car il n’est pas bien difficile de vérifier qu’Orphelin a bel et bien a été élu comme député LRM, même s’il joue maintenant les dissidents. On trouve aussi parmi les invités
Delphine Batho qui a attendu 2018 pour démissionner du PS et donc cautionné de facto les beautés du hollandisme, de l’assassinat de Rémi Fraisse à la loi travail et aux exactions policières contre ses opposants, etc. Il y a aussi le maire de Grande Synthe, dont l’action en faveur des migrants est certes méritoire mais que fait-il, avec Marie Toussaint, à EELV, un parti qui considère, à en croire son président, que l’écologie est « compatible avec l’économie de marché », laquelle s’accommode si bien de la terreur sur les exilés ? Et, cerise sur le gâteau, « sous réserve » Nicolas Hulot. Faut-il vraiment insister sur l’absolu nuisance que représente le roi médiatique de l’avalement de couleuvres macroniennes, du maintien de Fessenheim à la domination absolue du productivisme FNSEA sur la ruralité ?

En fait de nouveauté, donc, quelques vieux chevaux de retour de la politicaillerie. De nombreux représentant-e-s de l’écologie présentables à votre beau-père entrepreneur. Et, sans doute un peu distraits, un Paul Ariès, pourtant auteur d’un excellent Ecologie et cultures populaires, qui pourrait se demander comment il peut partager la vedette avec des gens qui traitent la culture populaire au flash-ball, ou Priscilla Ludosky, présentée comme « figure nationale des Gilets jaunes », c’est-à-dire d’un mouvement qui n’a cessé de désavouer ses « figures nationales » et dont on imagine mal ce qu’elle pourrait dire à un Orphelin : « pas dans l’œil s’il vous plaît » ?

Pour saisir quelle vision sont censées partager ces vedettes, au sein d’un nous fusionnel invoqué en introduction de la plaquette (« Dans ce NOUS, il n’est plus l’heure de se ralentir en étant contre mais d’avancer en étant avec »), il est conseillé de ne pas chercher à donner de soi-même du contenu à un discours d’un vide abyssal, puisque c’est cela même que l’entreprise vise : nous faire amener dans sa vaste auberge espagnole nos propres idées pour qu’elles passent ensuite à la moulinette des « stratégies communes ». Comme l’ont démontré les expériences des ZAD, des cortèges de tête et des gilets jaunes, développer des stratégies communes avec des gens ayant des modes d’action différents est non seulement possible mais souhaitable, à condition d’avoir un ennemi commun clairement désigné et que la solidarité joue à plein entre toutes les composantes. Rien de tout cela n’est possible ici, puisqu’on n’est pas « contre » mais « avec ». Ce qui compte, c’est d’être tous ensemble mais pour quoi faire ? La bouillie conceptuelle présentée par le schéma de la page 2 et intitulé « Une force collective » ne nous donne de véritable indication que par son vocabulaire : il s’agit, pour tous ceux qui « implémentent une alternative sociale » de participer à « une cité éphémère » des « solutions innovantes qui encapacitent ceux qui veulent basculer », de créer un « think-tank » et un « laboratoire de formation, de reliance et de mobilisation ». Le mot reliance est d’ailleurs répété plusieurs fois… On aura reconnu ce charabia : c’est celui, précisément, de nos ennemis, les managers. Derrière le mythe de l’entrepreneur qui invente des « solutions innovantes », il y a toujours un manager aux aguets, souvent dans la même personne : une fois l’innovation lancée par l’entrepreneur, le manager va se mettre au travail pour domestiquer les corps et les temps des « collaborateurs ». Les managers, on les a vus à l’œuvre à La Poste, on les voit au travail à la SNCF où l’on propose aux cheminots des séances de yoga pour lutter contre l’angoisse des « déflations de personnel ». Les managers adorent le développement personnel : dans le « village intérieur » de l’An Zéro, on vous proposera un « alignement cœur-corps-esprit » suivant le niais et sempiternel refrain : « la transformation du monde passe d’abord par une transformation personnelle ».

On est contraint ici de répéter cette banalité de base : la transformation personnelle opère toujours de manière collective, à travers les rencontres et les expériences communes. Et la transformation du monde se fera toujours forcément contre. Contre qui ? Eh bien, comme dit l’excellent site frustration : « Avant il y avait les patrons, maintenant il y a les “entrepreneurs” : le mythe des “start up innovantes” [vole] au secours du capitalisme » La transformation personnelle, vous la connaîtrez, chers basculants, quand vous aurez cessé de tourner autour de cet impensé. Et ce n’est pas la peine, comme le tente misérablement Rostolan dans un commentaire sur ma page facebook, de nous chanter l’air de « la violence c’est pas bien ». Pour savoir qui sont les vrais violents, il suffisait de se trouver, plutôt que dans les jardins de Louis-Albert de Broglie, sur la Zad durant l’évacuation, dans les rues et les ronds-points des gilets jaunes ces six derniers mois ou tout récemment sur un pont de Paris occupé par des gens d’Extinction-Rebellion.

Dans un de ses posts, Rostolan couine : « Si tu ne prends pas pour ennemi mon ennemi, alors tu es mon ennemi. Jurent-ils. Autrement dit : si tu coopères avec une entreprise, tu es le diable ; si tu parles avec des membres du gouvernement, tu es le diable. Quel enfer doit être leur monde… »

A part que le diable n’est pas pour nous une catégorie politique, il faut bien dire que oui, si on coopère avec une entreprise (rappelons que, comme exposé dans notre précédent texte, il ne s’agit pas, le concernant, de la coopérative artisanale du coin, mais d’Accor, Casino, Metro, Fleury-Michon, Philips, etc.) on ne peut pas prétendre que cette coopération puisse se dégager de l’imaginaire entrepreneurial, pilier idéologique central du capitalisme qui détruit la planète. Et quiconque parle à des membres d’un gouvernement qui a déchaîné une répression sans précédent contre la révolte populaire et lâché la bride à sa police comme aucun autre auparavant (deux morts si on compte Steve à Nantes, 24 yeux crevés, etc.), quiconque parle à ces gens-là n’a plus rien à nous dire, à nous qui avons suivi de très près, depuis 2016 pour les manifs, et depuis des décennies pour les banlieues, la décimation des révoltés à coups de LBD, de grenades, de gaz et de prison.

Qu’est-ce qui détruit la planète, sinon, en dernier ressort, la production marchande, cette course folle à la marchandisation de tout, à l’accumulation de profits démentiels pour les uns et de misère pour les autres, cette marchandisation qui repose sur l’exploitation de l’homme (et singulièrement de la femme) par l’homme, sur l’exploitation des animaux humains et non-humains et sur l’exploitation industrielle du reste du vivant ? Peut-on croire sérieusement qu’on va combattre la marchandisation et l’exploitation en cherchant comment produire moins de marchandises et exploiter moins ? Ou faut-il enfin se décider à être contre l’exploitation sous toutes ses formes  ? Et comment être contre l’exploitation sans se heurter aux exploiteurs ? Qu’il faille ensuite débattre de la manière dont ce heurt doit s’opérer, sous quelle forme, sachant que les exploiteurs ne lâcheront jamais rien que sous la contrainte, qu’ils sont habités d’une immonde cupidité et qu’ils disposent de puissances de feu formidable, qu’il faille ensuite imaginer des stratégies collectives anti-capitalistes, c’est une évidence et une tâche urgente pour les années qui viennent. Mais ce ne sera possible qu’à condition d’avoir reconnu l’ennemi commun.

Dans sa lettre, Rostolan nous assure : « Nous avons reçu de nombreux messages d’habitants du plateau qui souhaitent participer, d’une manière ou d’une autre (pour vendre des repas, du vin, présenter leurs actions...) » Que des marchands veuillent vendre leurs marchandises, y compris idéologiques, rien de plus normal. Mais ce qui devrait être difficile à digérer pour tout estomac un peu rebelle, c’est la tromperie sur la marchandise. Ces repas ne seront que des repas. Si on cherche à nous les vendre comme des repas « qui ont du sens », des repas qui vont sauver la planète, nous finirons toujours par nous retrouver sous la coupe de la fourberie sordide d’un Borello fier de moins payer ses collaborateurs parce que leur tâche « a du sens ». Sauver la planète en utilisant les ressorts de l’économie de marché et l’imaginaire de l’entreprise : le sens de l’An Zéro est un non-sens.

L’enfer et le désespoir, ce serait que ce non-sens-là triomphe.

La lettre de M. de Rostolan en intégralité :

Cher Monsieur,

J’espère que vous allez bien.
Permettez-moi ce message personnel (qui n’engage que moi et ne constitue pas le droit de réponse de la Bascule qui le saisira le moment venu) au sujet de l’An Zéro, au vu de l’énergie que vous envisagez apparemment de déployer pour en perturber l’organisation.
Il me semble en effet que le meilleur moyen d’appréhender nos différences de points de vue, de stratégies pour changer le monde (je crois que nous avons ce désir en commun, celui qui nous est imposé n’étant plus bon qu’à mourir), est le dialogue.
Pour le journaliste que vous êtes, je suppose que cette approche ne représente pas un obstacle et je gage que nous arriverons à converser de manière sereine et apaisée.

Si la communication me semble faire défaut, c’est que ce que j’ai lu dans les articles, aussi bien celui relayé par Reporterre que celui de Lundi.AM, deux médias que j’estime et prends d’ailleurs plaisir à lire depuis bien longtemps, me paraît bien loin de notre réalité, de notre vision des choses et de la dynamique que nous espérons insuffler.

Évidemment, si nous avions pu échanger personnellement en amont de la rédaction de ces articles, peut-être eussent-ils eu une autre saveur, mais vous avez manifestement souhaité présenter les choses sans être parasités par mes contributions à votre réflexion, dont acte.

J’aimerais beaucoup pouvoir échanger en direct, de visu, avec vous mais n’arrive malheureusement pas à vous joindre, le téléphone que j’ai trouvé pour la Navette m’envoie toujours, depuis plusieurs jours, sur votre répondeur...

Aussi, par défaut, quelques précisions écrites par rapport aux craintes que vous exprimez :

  • la jauge maximum de l’espace sera de 15.000 personnes, mais nous visons 10.000 participants pour être satisfaits de la mobilisation. Les 50.000 ne sont ni souhaitables ni réalistes.
  • tout est entrepris pour que lesdits participants viennent en moyen sobres : train+vélo ou marche à pied (que nous impulserons notamment en offrant des consos à ceux qui seraient venus ainsi), navettes mutualisées (bus depuis quelques grandes villes de France que nous organisons), etc.
    Ce n’est évidemment pas parfait, mais vous conviendrez qu’aucun festival, en tout cas à ma connaissance, n’a mis en place ce genre d’incitations.
  • dans l’article de Lundi Matin, on m’assimile à un capitaliste vert...j’avoue que cela m’a fait bizarre, car pour les quelques contacts que j’ai dans le monde du grand capital, je suis un dangereux altermondialiste extrémiste peu fréquentable.
    Je comprends que vous craignez que le festival ne soit le porte-drapeau d’entreprises greenwasheuses et que nos soutiens viennent de ces sphères-là.
    Soyez rassuré, aucune entreprise ne financera le rassemblement, nous nous démenons pour trouver des canaux de financement ’indépendants’, et pour l’heure nous avons reçu le soutien de mécènes privés qui ne veulent aucune retombée d’image, ils font cela car, du haut de leur fortune bâtie sur ce système libéral ou héritée, ils considèrent également que le monde ne tourne pas dans le bon sens, et leur contribution anonyme et bienveillante leur permet sans doute, c’est ce qu’il leur reste avant de passer l’arme à gauche, de se racheter un peu de bonne conscience.
    Pour autant, les mécènes en question n’ont aucune prise sur le déroulé du programme, sur la ligne éditoriale etc....et pour preuve :
  • parmi tous les intervenants, dont je vous envoie une première liste ci-dessous, tous ou presque ont pour point commun d’être d’accord avec...vous !
    Que l’on parle de Damien Carême, qui attaque l’état et Total en justice, de Txetx Etcheverry qui a fondé Bizi !, de Cédric Herrou et de son action formidable à l’égard des migrants, de François Ruffin qui ne rate jamais une occasion de mettre en défaut le gouvernement ou encore de Priscillia Ludosky, à l’origine de la pétition qui a lancé le mouvement des Gilets Jaunes, il me semble que vous êtes totalement raccords avec leurs positions, non ?
    Et quand bien même vous ne le seriez pas, chacun s’engage en fonction de ce qu’il comprend du monde, des brèches qu’il repère, et mérite dès lors qu’il est aligné et sincère, une forme de respect. M’est avis du moins.

Vous remarquerez au passage que plusieurs députés seront de la partie, et aucun d’entre eux n’est en marche.

Nous sommes conscients de l’importance d’être radical, d’opposer une résistance au monde qu’on veut nous imposer et qui n’a aucun avenir. Nous ne sommes peut-être pas aussi éclairés ou lucides que vous souhaiteriez que nous le soyons, et n’avons à tout le moins pas choisi les mêmes voies d’action que celles que vous préconisez.
Au demeurant, là où elles vous apparaissent comme ennemies, nous les considérons comme complémentaires...et serions ravis que nos relations s’adoucissent pour que vous puissiez vous concentrer sur l’essence de vos combats, à savoir faire tomber les capitalistes verts ou pas, et nous sur les nôtres, à savoir tenter de faire converger les luttes démocratique, écologique et sociale. L’une et l’autre s’alimentent et se conjuguent au futur, vraiment.

Si en plus, nous pouvions nous employer à tout cela dans la bonne humeur, en profitant du peu de temps qu’il nous est accordé de vivre sur cette terre (malgré le sale virus qu’elle a chopé en la société moderne), et en s’envoyant des tapes amicales plutôt que des flèches dans le dos, ce serait beaucoup plus....enthousiasmant et efficace je crois.

Pour votre information, en termes de musiciens, nous accueillerons HK, Kalune, Matthieu, Anna & Joseph Chedid, les Zoufris Maracas, et peut-être Manu Chao. Des artistes pour le moins engagés également, en tout cas c’est ce qui motive leur venue.

Pour conclure, je serais vraiment ravi de trouver, par les voies du dialogue et non celle des enchères à la violence, une sortie de crise par le haut pour tout le monde. Nous avons reçu de nombreux messages d’habitants du plateau qui souhaitent participer, d’une manière ou d’une autre (pour vendre des repas, du vin, présenter leurs actions...), et il est évidemment prévu qu’un ’village’ soit réservé aux acteurs locaux qui le souhaitent.

Tout est à inventer, mais pour cela il faut que nous puissions parler, comme les êtres doués d’intelligence que nous sommes ont pris coutume de faire.

Les volontaires de la Bascule, jeunes ou moins jeunes, sont déterminés et de bonne intention. Et si l’enfer en est pavé, nous tentons grâce à aux expériences passées d’éviter de provoquer le diable, et souhaitons réellement faire bouger les lignes, profondément....et plutôt que de vouloir sabrer cette initiative, qui n’est bien entendu pas parfaite, je vous saurai tellement gré de la doper de vos bons conseils, de votre énergie....nous avons les mêmes objectifs, je l’assure sur le futur de mes enfants.

Je reste donc à votre entière disposition, vous trouverez mon numéro en bas de mail, j’espère vous parler bientôt à vous, Monsieur Lulek, et à vous, Monsieur Quadruppani.

Très cordialement,
mAx

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