lundimatin Bloc Party

Résultats du Jeu des Questions

paru dans lundimatin#368, le 30 janvier 2023

Ce samedi s’est tenue notre première lundimatin Bloc Party. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’hormis le timing très serré des discussions, ce fut une franche réussite. Nous remercions vivement et chaudement toutes celles et ceux qui ont participé à la journée, aux discussions et aux concerts. Ce n’est vraiment pas rien de s’être retrouvés à aussi nombreux. Comme annoncé, un jeu de questions grandeur nature s’est déroulé au fil de la journée, en voici le dépouillement, les résultats et la synthèse. Encore merci à toutes et tous.

« 6.52 – Nous sentons que, à supposer même que toutes les questions scientifiques possibles soient résolues, les problèmes de notre vie demeurent encore intacts. À vrai dire, il ne reste plus alors aucune question ; et cela même est la réponse. »
Ludwig Wittgenstein

Avis aux participant·es du Bloc Party, les résultats du Petit Jeu [1] nous sont parvenus dimanche soir, sous scellés, et ont été retranscrits dans la nuit du 29 au 30 janvier sous constat probant d’huissier. Sur les 59 enveloppes disséminées sous les futs de bières, les chaises et les livres, Maître Bidule enregistre 26 enveloppes trouvées et emportées-sans-réponses-à-la-maison, 23 trouvées et vites répondues, 10 demeurées telles qu’en elles-mêmes et laissées pour compte. À cela, Maître Bidule décompte un supplément de 5 réponses interlopes que ne précède aucune question. Ce qui nous fait un total de 28 réponses. Largement de quoi reprendre l’offensive.

Aidée d’égyptologues ultra-myopes, Maître Bidule a déchiffré et retranscrit les bizarres hiéroglyphes composant le diagramme théorique de ces 28 réponses. On discerne en gros un premier moment qui porte sur le terrestre, les sens et la chair ; un deuxièmement moment plus stratégique, interrogeant nos capacités d’offensive ; un beau troisième moment allégorique et une conclusion sur l’amitié.

Cela donne à peu près ceci :

1. Chaosmos

« Écarlate sous le sun la verdure
brûle révélant le sol la chaire de la terre
saigne et les indigènes pleurent. »
(Réponse sans question 1)

Pour partir sur de bonnes bases, rien de tel que de commencer par une sobre critique de l’essentialisme – soit l’art de toujours tout ramener à une définition fixe et éternelle, fossilisée et sans histoire. À la question Quelle est l’essence du Zbeul ?, il a été justement remarqué : « Tant qu’on cherchera des essences[,] le fertile chaos n’est pas prêt d’arriver, non ? » Oui, c’est pas faux. Cesser de chasser les essences, embrasser le fertile chaos. Sous les essences, un désordre qui croît – n’est-ce pas, depuis toujours, une des qualités de la Terre ?
C’est peut-être pour ça que les réponses à Être terrestre : donner cinq critères vont du soleil mobile à l’herbe foulée en passant par la terre fléchie et l’appartenance générale à une totalité vivante :

« Avoir le soleil dans le dos lorsqu’on avance/se déplace. Être team“ earth bender” (Avatar (la série, pas le film). Se sentir connecté et vivant. Kiff ultime : avoir les pieds nus dans l’herbe. Faire partie d’un écosystème. »

C’est peut-être grâce à ce « kiff ultime » qui réside par-delà l’essence, grâce à ce fertile chaos des éléments moteurs et rédempteurs, que la première idée qui vous vient, lorsqu’on vous demande « Quel est votre projet ? », c’est de « Planter quelques arbres, laisser un peu de place au commun, à la solidarité… soutenir les luttes. Essayer, explorer, conspirer. Tout en essayant de préserver joie, convivialité… Recherche éperdue de l’humain un peu perdu ? » Simple.

On ne s’étonne plus alors qu’à la question De quelle couleur sera demain le K-Way noir ? quelque utopiste naturiste ait poétiquement répondu : « Aux couleurs de la peau ! (Mise à nu au contact des autres) » La peau, membrane ou interface de tous les liens sensibles au monde et à soi, que la lutte use en hématomes, la peau plaisante, lieu du « kiff ultime », la plante des « pieds nus dans l’herbe » et dans la terre : voilà la couleur du K-Way noir après l’offensive. Retrouver le contact, la mise à nu, la peau : tel est bien ce que la condition présente n’autorise pas. Comme l’a brillamment compris la personne ayant répondu à Tout le monde déteste-t-il vraiment la police ? : « Non, certains aiment les peaux poilues sauf si elles sont revêtues d’un équipement de CRS.  » La peau ne sera pas nue tant que le CRS règnera sur elle. L’humaniste et légère « recherche éperdue de l’humain un peu perdu » est souvent assez délicate lorsque l’interrompt la ligne de CRS, et que sur la peau chauffée au soleil une coquille bleue nous fait des bleus. Et la peau, l’herbe, le soleil, l’arbre et le fertile chaos sont des Amazonies que l’on brûle : « Mon algorithme indique que l’Amazonie brûle je scroll mon feed o rythme où la cigarette se consume, j’apprends que çà et là les migrations s’intensifient les frontières se ferment les chargeurs se remplissent vite. » (Réponse sans question2)
Le « kiff ultime » vraiment terrestre reste différé par l’Empire.

2. Boum boum

« La fumée gonfle au-dessus des cheminées coniques. C’est le bal des câbles à haute tension au sommet de la colline. »
(Réponse sans question 3)

Alors voilà, partis du chaos fertile, nous sommes arrivés à la kiffance verte.
Mais au milieu de l’élan onirique vers le lent soleil et l’herbe calme, s’interpose la ligne bleu : la guerre civile. Quelque chose nous fait mal :

« La réalité m’hérisse le poil, alimenter les branches en en eau
Pour ça faut qu’on tarisse les nappes
Le goudron pourri les plages paradisiaques
Faisant fuir les vendeuses de bissap et les tisseuses de nattes. »
(Réponse sans question 4)

La « réalité » nous « hérisse le poil », il faut donc faire une revue générale de nos forces. Parce que ça cogne.

a. Stratégie

Dans quel état sont nos alliances ? demande-t-on. « Libres sur le qui-vive » chuchote une fulgurance. Ça se prépare, partout, ça s’organise. On est là. On se tient.
D’accord, mais comment ? On envisage diverses visées : Destitution ou Démantèlement ? On répond : « Zad Partout ! ». D’accord : c’est l’horizon. Et nos ennemis ? Qui sont-ils et que devons-nous leur faire ? Par exemple on se demande : Le concept d’Empire est-il périmé ? On répond, avec malice : « En mieux ! » Si l’Empire a périmé en mieux, comment faire face à l’Enmieux ? Face à l’Enmieux, on demande : La guerre civile est-elle aussi une guerre polie ? Apparemment oui, selon une note de notre État-Major temporaire :

« Notre guerre civile doit se teinter d’attention et de douceur envers nos adversaires (/ennemis) et sortir de la dualité impériale du rapport à l’altérité : intégrer ou détruire.  »

Voilà la règle des opérations menées sous le règne de l’Enmieux. Défaire la dichotomie ami/ennemi, sortir du ou bien ou bien (intégrer ou détruire) – Tiqqun parlait jadis d’une « politesse extrême », masque de civilité factice à jeter à la face des dispositifs de contrôle afin de pallier au piège des binarités qui vous situent toujours dans un rapport : majeur/mineur, oppresseur/opprimé, dominant/résistant.

Pourtant, un mystérieux « club des trois », rétorque à l’État-Major, peut-être trop douceâtre : « Choisissons bien plutôt le parti de la bande à Bonnot. Signé le club des trois. » (Trouver l’intrus : Babos, Bobos, Barbeaufs, Babar). Tandis qu’une écriture affinée à la pierre d’aiguisage répond à Comment, à votre humble avis, « trancher les mille fils idéaux qui retiennent au sol le Gulliver de la révolution » ? par un élégant : « En aiguisant le fil de mille lames. » Et un·e tacticien·ne s’ajoutant à la bande à Bonnot nous offre « Une recette essentielle pour garder la pêche :

Premièrement, en finir avec la bienséance optimiste entretenue par un rapport pacifiste, apolitique.
Deuxièmement, il faut tuer la croyance religieuse exprimée par l’espoir et la résilience, en reléguant l’action à une forme de pratique extérieure à la capacité individuelle.
Pour garder la pêche, il faut être profondément désespére·e tout en restant joyeux·euses face à l’effondrement.
 » (En réponse à Vos meilleures recettes pour garder la pêche.)

Mais, soudain, un doute s’élève, peut-on vraiment se targuer de « mille lames », peut-on vraiment mimer la « bande à Bonnot ». Car enfin, N’avons-nous jamais eu l’offensive ? Demande-t-on, parcourus de sueurs froides. Heureusement, notre Didier Deschamps local est là pour préciser les termes de la question :

« Métaphore footballistique
Le jeu qui dominait les dernières années n’était pas offensif mais efficace et organisé

  • > Coupe du monde 2018 -> une occasion -> un but

On peut également mobiliser Kaaris : “C’est pas parce que tu ne joues plus que le jeu s’arrête ”
Ainsi, la question ne se pense que si le jeu existe. Il faut savoir maîtriser le ballon pour avoir l’offensive. »

Maîtriser le ballon : l’herbe verte de la kiffance se change en terrain de football. Notre guerre civile, polie, sans ennemi mais bourrée d’adversaires, notre guerre civile polie, mais quand même un peu affutée, histoire de, quand même, entendre quelques boom boom, est un match de foot qui nous demande seulement de reprendre la balle.

b. L’équipe

Alors pour ça, logiquement, on se demande c’est quoi notre équipe, quel est le maillot ? Et on peut lire : « Si c’est la guerre, “on” (déjà qu’on ne savait plus qui c’était) risque d’en prendre encore un coup… À partir de quel “on” sera-ce la guerre ? » (Qu’est -ce qu’on fait si c’est la guerre ?) Autrement dit : c’est qui on ? Ou, plus vulgairement, dans le vocabulaire old school : C’est quoi encore le prolétariat ?
Et paf, ça se dessine d’un coup :

« Le prolétariat sous sa forme actuelle se représente sous les formes suivantes :

  • Les ouvriers des chaînes logistiques
  • Les non-humains
  • Les nappes phréatiques
  • Le vivant “utile” au profit »

Alors on est tenté de surenchérir : Existe-t-il une classe logistique ? Et là, merveille :

« Bien sûr qu’elle existe, même si je ne l’ai jamais rencontrée. Elle vit dans les replis des infrastructures, dans les back offices, les plateformes à la campagne, les hangars souterrains, les ateliers de maintenance. On ne la voit pas mais le pouvoir la redoute. Les femmes et les hommes qui la constituent peuvent tout bloquer et sortir de l’infra. Agir de l’ombre pour péter la logique. »

Le champ de bataille et les équipes commencent à apparaître. À tel point que l’on voit émerger trois tendances potentielles de l’équipe, de la classe logistique, du néoprolétariat :

« 1 le palettotobarricadisme
2 le social-pigeonnisme
3 la matriaristocratie ULTIME »
(Inventer trois noms de régimes politiques inexistants)

L’équipée logistique néo-prolétarienne qui cherche à obtenir le ballon sur le terrain articule un palettotobarricadisme stratégique à un social-pigeonnisme de façade pour préparer l’avènement de la matriaristocratie ULTIME. Et, si on a suivi, c’est bien le lieu du « kiff ultime », des corps mis à nu sans K-Way noir, du soleil dans le dos qui nous fait avancer… Avancer, mais vers où une fois la terre retrouvée ?

3. Vers le trou tombé du camion et l’au-delà

Quand on aura gagné, nous qui vivions souvent abreuvés par la lutte, que fera-t-on ? Pourquoi se lever le matin ? Une petite voix susurre : « pour partir, mais vers où ? Vers l’infini et l’au-delà. » Alors, seulement, nous aurons retrouvés nos vraies forces. Forces vraiment cosmiques : « parce que le divin sépare et la force nous lie et nous unit » (Pourquoi la force est-elle cosmique quand la violence n’est que divine ?). Force qui nous servira à poétiser « le trou béant de l’existence, aussi infinie soit-elle », comme nous l’épèle cette merveilleuse allégorie :

« Un jour un camion roulant sur une route de campagne et transportant un trou, faisait face à un chemin chaotique, caillouteux et périlleux. Son chauffeur, attentif à sa cargaison vit soudain la partie arrière de son camion s’ouvrir à tous vents. C’est alors qu’il vit son trou tomber du camion et atterrir sur la route. Il s’arrêta au plus vite, descendit de l’engin pour récupérer son trou et repartir. En s’en approchant, il tomba dans le trou. Passé, présent-futur, ou comment plonger avidement, sûrement, joyeusement dans le trou béant de l’existence, aussi infinie soit-elle. » [2]

Et puis, quand même, une autre petite voix :

« Vous faites chier, j’ai rien compris. Cœur sur vous. » [3]

4. Conclusion

« Normes hétérocentrées
ou mélange homogène 37 degrés,
un flot humain, tu sens déjà
monter la fièvre
. »
(Réponse sans question 5)

Nos amis ont-ils des ami.es ?

« Ici on aime poser des questions. Pour ce faire il faut les trouver. Nous les avons cachées dans l’espace.
Bizarre.
Un petit hippocampe a des airs souriants. Qu’est ce qui l’amuse ainsi ? La perspective d’un festin futur ?
Moi, moi, moi, moi, tenir, tenir, tenir le coup.
Est-ce qu’ensemble, on refait le monde ? Ou bien c’est toujours la même histoire, et chacun joue son rôle ? La trame est-elle déjà là et il n’y a plus qu’à la continuer ? Ou bien (tout) le donné est un point de départ que mon projet transcende ? »

PS : L’image d’ouverture figurait au verso de la question RACONTER L’EPOPEE PLAISANTE DE L’INSURRECTION PERMANENTE DEPUIS 2016.

PPS : Maître Bidule nous a autorisés à reproduire la liste intégrales des questions incluant les perdus et les non répondus. Sait-on jamais que le jeu se poursuive autrement.

  • De quelle couleur est le gilet jaune ?
  • C’est quoi encore le prolétariat ?
  • La métaphysique s’est-elle faite physique ?
  • Pourquoi la force est-elle cosmique quand la violence n’est que divine ?
  • Tout le monde déteste-t-il vraiment la police ?
  • Quelle est l’essence du zbeul ?
  • « Nike la police » est-il un placement de produit ?
  • Nos amis ont-ils des ami·es ?
  • « La véritable manière d’aller au paradis consiste à connaître la voie de l’enfer pour l’éviter », dit Machiavel.
  • Selon vous, quelle est la meilleure manière d’aller au paradis ?
  • C’est quoi déjà le plus sacré des devoirs ?
  • Le présentiel est-il le coup de grâce porté à la Présence ?
  • La cybernétique va-t-elle en soirée ?
  • Guerre des classes ou guerre des mondes ?
  • La guerre civile est-elle aussi une guerre polie ?
  • Peut-on s’allier au « lumpen-prolétariat qui, selon Marx, dans toutes les grandes villes, constitue une masse nettement distincte du prolétariat industriel, pépinière de voleurs et de criminels de toute espèce, vivant des déchets de la société, individus sans métier avoué, rôdeurs, gens sans aveu et sans feu, différents selon le degré de culture de la nation à laquelle ils appartiennent, ne démentant jamais le caractère de lazzaroni » ?
  • Mieux vaut Béhémoth ou Léviathan ?
  • La politique est-elle la synthèse du messianisme juif et de la rationalité grecque ?
  • Si « les insurrections sont venues », qu’est-ce qu’il reste à faire venir ?
  • Doit-on arrêter de toujours tout critiquer et se rendre un peu plus constructif ?
  • Trouver l’intrus : Babos, Bobos, Barbeaufs, Babar
  • Où est Charlie ?
  • Le concept d’Empire est-il périmé ?
  • Why so serious ?
  • Inventer trois noms de régimes politiques inexistants
  • Le retour de la dialectique est-il dialectique ?
  • « Or le processus révolutionnaire est un processus d’accroissement général de la puissance, ou rien. Son Enfer est l’expérience et la science des dispositifs, son Purgatoire le partage de cette science et l’exode hors des dispositifs, son Paradis l’insurrection, la destruction de ceux-ci. Et cette divine comédie, il revient à chacun de la parcourir, comme une expérimentation sans retour. » Où en sommes-nous dans la divine comédie ?
  • N’avons-nous jamais eu l’offensive ?
  • Existe-t-il une classe logistique ?
  • Comment, à votre humble avis, « trancher les mille fils idéaux qui retiennent au sol le Gulliver de la révolution » ?
  • « De la confusion du monde, à quelle distance se tient le cerisier sauvage » ?
  • « Le temps pour la pensée stratégique est[-il] venu[?] » (Idris Robinson)
  • « Si vous faites une révolution, faites-la pour vous amuser
    Ne la faites pas avec un horrible sérieux
    Ne la faites pas avec une gravité mortelle
    Faites-la pour vous amuser
    Ne la faites pas parce que vous haïssez les gens
    Faites-la seulement pour leur cracher dans l’œil »
    D.H. Lawrence mérite-t-il une bonne correction ?
  • « Wou-hou ! Que faire ? Que vont devenir les vivants ? » Question posée par le poète chinois Li Tong-yang (1447-1516) dans son poème « Lamentation sur la Tempête »
  • « Le Cerf n’attire Que tant qu’il résiste »
    Peut-on dire qu’Emily Dickinson cerne vachement bien l’ontologie paradoxale de la chasse politique ?
  • Quel est votre projet ?
  • Pourquoi se lever le matin ?
  • Nec pluribus impar, Ordo ab chaos,
    Omnia sunt communia, Pro aris et focis
    Faut-il en finir avec le latin insurrectionnel ?
  • « Être terrestre » : donner cinq critères.
  • « Eh bien, qu’as-tu compris au Sphinx qui te fut soumis ? » (Michaux)
  • « Dès qu’une classe qui concentre en elle les intérêts révolutionnaires de la société s’est soulevée, elle trouve immédiatement dans sa propre situation le contenu et la matière de son activité révolutionnaire : écraser ses ennemis, prendre les mesures imposées par les nécessités de la lutte, et ce sont les conséquences de ses propres actes qui la poussent plus loin. Elle ne se livre à aucune recherche théorique sur sa propre tâche », écrit Marx en 1850.
    Faut-il pour cela se passer de théorie ?
  • « — Mais vous êtes combien ? Je veux dire... nous, le groupe.
    — On n’en sait rien. Un jour on est deux, un autre vingt. Et parfois on se retrouve à cent mille. » (Cesare Battisti)
    En vrai, on est combien ?
  • Vivrais-tu sans l’Internet ?
  • Dans quel nuage enterrera-t-on le métavers ?
  • Doit-on réfuter un·e ami·e ?
  • Peut-on concilier l’éthique de la pratique révolutionnaire à la théorie de la stratégie révolutionnaire ?
  • À quoi ressemblent nos nouveaux sabots ?
  • Dans quel état sont nos alliances ?
  • Vos meilleures recettes pour garder la pêche.
  • Qu’est-ce qu’on fait si c’est la guerre ?
  • « J’ai pensé qu’il s’agissait non pas de regarder le passé mais au contraire de me guider en fonction du passé, qui pour les Quechua est devant alors que le futur est derrière, car inconnu. » (Barbara Glowczewski)
    Les Quechua ont-ils lu Walter Benjamin ?
  • « Comment sortir de l’antinomie entre l’improductivité et le retour à l’écurie parlementaire ? La seule réponse à mes yeux est : en se structurant non pour retourner dans les institutions mais pour refaire les institutions.
    Refaire les institutions, ça veut dire réécrire une Constitution. Et voici alors la deuxième raison pour laquelle la sortie par la Constitution a du sens : le combat contre le capital. Pour en finir avec le salariat comme rapport de chantage, il faut en finir avec la propriété lucrative des moyens de production, or cette propriété est sanctuarisée dans les textes constitutionnels. Pour en finir avec l’empire du capital, qui est un empire constitutionnalisé, il faut refaire une Constitution. »
    Ce texte d’un certain Frédéric Lord*n doit-il servir de pièce à conviction lors de son procès ?
  • Raconter l’épopée plaisante de l’insurrection permanente depuis 2016.
  • Peut-on se passer d’amour révolutionnaire ?
  • Le sabotage est-il le nouveau chic ?
  • Et la construction du Parti, on en parle ?
  • Destitution ou démantèlement ?
  • Mégagigas lentes micros transformations moléculaires ou Tout casser ?
  • De quelle couleur sera demain le K-Way Noir ?

[1Règles du jeu
La section jeunesse et bac à sable de lundimatin vous propose un jeu.
Àlundimatin on aime se poser les bonnes questions.
Mais pour se les poser, il faut d’abord les trouver.

59 enveloppes contenant 59 questions ont été perdues dans les locaux de la Parole Errante.

But du jeu :

  • Trouver un maximum de questions
  • À l’aide d’au moins une personne inconnue, y répondre au verso avec toute l’élégance de votre meilleure punchline,
  • Restituer ses réponses dans l’Urne aux Réponses

Le prix inestimable :
Les meilleures réponses seront compilées en un texte collectif anonyme publié sur lundimatin. (Si vous voulez être crédité, n’oubliez pas de signer votre carton-réponse.)
Dans l’espoir que ce cadavre exquis théorique fasse avancer le zbeul stratégique.

Signé : Le Bac à Sable.

[2(En réponse à « J’ai pensé qu’il s’agissait non pas de regarder le passé mais au contraire de me guider en fonction du passé, qui pour les Quechuas est devant alors que le futur est derrière, car inconnu. » (Barbara Glowczewski) Les Quechuas ont-ils lu Walter Benjamin ?)

[3En réponse à : « Dès qu’une classe qui concentre en elle les intérêts révolutionnaires de la société s’est soulevée, elle trouve immédiatement dans sa propre situation le contenu et la matière de son activité révolutionnaire ; écraser ses ennemis, prendre les mesures imposées par les nécessités de la lutte, et ce sont les conséquences de ses propres actes qui la poussent plus loin. Elle ne se livre à aucune recherche théorique sur sa propre tâche », écrit Marx 1850.
Faut-il pour cela se passer de théorie ?

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