Quelle critique de la pornographie ?

Romain Roszak

paru dans lundimatin#303, le 6 septembre 2021

Le débat sur la pornographie se divise habituellement en deux camps. D’un côté une critique générale et réactionnaire qui prétend défendre les bonnes mœurs, de l’autre une critique partielle et « progressiste » qui en dénonce le caractère patriacal et industriel et entrevoit ou promeut une pornographie éthique et équitable. Dans cet article, Romain Roszak auteur de La séduction pornographique aux éditions L’échappée, propose une troisième voie, celle d’une critique totale de la pornographie à partir de l’analyse de son rôle social et historique dans le capitalisme actuel.

Quelle critique de la pornographie est encore possible ? On parle ici d’une critique honnête, instruite, qui ne s’attache pas qu’aux pires segments de l’industrie – ceux qui ont partie liée avec le trafic d’êtres humains et l’abus de faiblesse – pour juger « la pornographie » dans son ensemble. Qui ne mobilise pas par principe des hypothèses métaphysiques quant au caractère inviolable et sacré du corps humain pour jeter l’anathème sur l’industrie qui l’exploite, qui le réifie. On ne prétendra pas couvrir le champ pornographique le temps d’un article : mais tirer quelques leçons des critiques constituées, de leurs angles morts, de la langue qu’elles parlent. L’article entend articuler quatre thèses :

I. Il n’existe plus, dans le champ intellectuel français tenu pour légitime, de critique « totale » de la pornographie.

II. Il existe en revanche, dans ce même champ, un certain nombre de critiques partielles qui se plaisent à commenter la pluralité et l’équivocité des images pornographiques ; et qui, de ce fait, revendiquent pour elles seules le statut de critiques instruites de la pornographie.

III. Ces critiques partielles fonctionnent objectivement comme un élément de publicité du marché pornographique. Leurs divergences leur permettent de s’adapter aux fluctuations de la vie morale des spectateurs.

IV. Une critique « totale », dont le sens reste à définir, est la seule à même d’expliquer les limites de ces approches partielles – et de reconnaître leur fonction idéologique, sans que cela relève d’un procès d’intention.
Une critique de la pornographie doit être totale ou partielle. Totale : elle consiste alors à refuser l’idée selon laquelle le marché de la pornographie ne produirait aucun effet social ; et à plus forte raison l’idée d’une émancipation par la production ou la consommation pornographiques. On trouve essentiellement cette forme de critique, en France, du côté de la droite traditionnaliste (parti chrétien-démocrate et revues affiliées) voire de l’extrême-droite (même si une partie des frontistes est acquise à la cause d’une pornographie blanche). La critique partielle, au contraire, vise à tracer les contours d’une « bonne pornographie » en fonction de deux grandes espèces de critères. Cette approche, qui pour aller vite est celle des intellectuels de gauche, s’attache soit aux conditions de production des images pornographiques, soit au contenu même de ces images. Si tout le monde, dans ce milieu, s’entend à peu près pour réclamer une pornographie « consentie » de part en part, plus « équitable » et donc « durable [1] », la critique de contenu, quant à elle, divise. Certains veulent réduire la figuration exclusive de l’hétérosexualité, comme la glorification de la domination patriarcale ou raciste (Maïa Mazaurette, Sam Bourcier [2]), quand d’autres refusent toute limitation a priori du champ de l’acceptable, en tablant sur l’autonomie des spectateurs et l’ambiguïté de toute figuration de la domination (Agnès Giard, Florian Vörös [3]).

Cette mésentente cache un accord de fond : aucune critique digne de ce nom ne peut mettre toute la pornographie dans le même sac. Seuls des ignorants ou des chefs de parti peuvent opérer ce tour de force. Feona Attwood, qui est une des cheffes de file des porn studies au Royaume-Uni, reproduit un « bingo du mauvais journalisme sexuel » (bad sex media bingo) qui retranscrit un tel sentiment d’évidence. Sous couvert d’humour, et dans une forme d’entre-soi militant, le visuel contient une forte charge normative. L’affirmation « toute pornographie est mauvaise »est jugée aussi pauvre que son contraire, « toute pornographie est bonne » ; et elles sont mises sur le même plan que des jugements qui manifestent une compréhension restrictive de la sexualité (« le sexe, c’est un pénis dans un vagin ») ou des rapports sociaux de sexe (« les filles sont des victimes, les garçons des prédateurs [4] »).

Les deux formes de critique ne jouissent pas d’une réputation similaire. La critique partielle a meilleure presse, du fait de sa forme, sinon toujours académique, du moins structurée et argumentée ; mais aussi du fait même de la pluralité même de ses tendances, qui passe toujours pour être un indice de bonne santé démocratique. La critique totale, quant à elle, est confisquée par des factions conservatrices qui ne peuvent produire, au mieux, que des brûlots à destination de leur lectorat. Cette situation, très française, n’a pourtant rien d’une nécessité ; et l’on sait qu’il existe bien un féminisme abolitionniste, quoiqu’il soit moins représenté chez nous qu’en Amérique du Nord (notamment avec Gail Dines ou Sheila Jeffreys [5]). Cette asymétrie soulève au moins deux interrogations : qu’est-ce qui explique la faiblesse du courant abolitionniste en France ? et en quoi peut consister une authentique critique totale de la pornographie, qui ne soit pas un combat d’arrière-garde ?

Il faudrait écarter, d’abord, un malentendu principiel. Une critique totale ne signifie pas qu’on prétende discuter de la pornographie « en soi », prise absolument, c’est-à-dire d’une « essence » de la pornographie qui circonscrirait par exemple toutes les représentations de la nudité ou d’actes sexuels. Ruwen Ogien a suffisamment disqualifié cet effort de définition analytique de la pornographie, tour à tour trop large ou trop étroite, et toujours relative au degré d’encanaillement d’un individu singulier [6]. L’interminable distinction de l’érotisme et de la pornographie, pour raffinée qu’elle soit, est un de ces chemins qui ne mènent nulle part – sinon à la promotion de ses propres normes du bon goût. Michela Marzano ne parvient pas davantage à produire un concept opératoire de la pornographie contemporaine, dans la mesure où elle ignore toute l’imagerie féministe ou queer qui prétend bousculer les schémas tout faits solidaires de la domination sexuelle [7].

Procéder à une critique « totale » signifie plutôt : refuser d’étudier abstraitement le contenu de l’image pornographique, ou la conformité de sa production à des critères assez vaporeux de justice sociale. Critique totale s’entend alors comme critique concrète, qui cherche à articuler la production, la consommation pornographiques à leur commentaire théorique, médiatique, et politique – tout en les replaçant dans leur situation historique propre. En d’autres termes, les images pornographiques cessent d’être équivoques dès lors qu’on les rapporte à l’ensemble économique, technique, politique et culturel duquel elles émergent. Il ne saurait donc être question de traiter ces images isolément, « pour elles-mêmes » (si tant est qu’une telle expression ait un sens : une image ne se commente pas toute seule). Une telle approche dégagerait sans peine des invariants dans « la figuration humaine de la sexualité » – mais elle obscurcirait par là même son objet d’étude, en projetant l’impensé du chercheur sur des époques et des lieux animés par des logiques très distinctes.

Quelques éléments pour une critique concrète, donc. L’essor du cinéma pornographique en France a lieu dans les années 1970. La signification qu’on lui prête habituellement est qu’il est une victoire de la société civile contre un État puritain et têtu : la classe politique ne se serait inclinée que contrainte et forcée. Les tergiversations de Valéry Giscard d’Estaing, qui avait fait de la levée de la censure une promesse de campagne mais accouche de la loi X en 1976, constitueraient la meilleure manifestation de cette hypocrisie. Pourtant, une analyse plus serrée du moment giscardien invite à plus de mesure. La loi de 1976 introduit le classement X, qui stigmatise et taxe lourdement la production pornographique. Certes, elle cède à ceux qui pestent contre la nouvelle libéralité : des féministes radicales, des croyants, et une fraction de professionnels du cinéma « traditionnel ». Elle exclut la pornographie des centres-villes. Mais elle préserve très habilement l’éthos libéral de Giscard : la loi n’indique aucun critère pour délimiter le champ de la pornographie, et laisse à l’exécutif la possibilité de désavouer les préconisations du CNC, qui porte sur lui toute la responsabilité juridique et intellectuelle de la censure.

L’autorisation progressive de la pornographie s’avèrerait politiquement fructueuse. La nomination, en 1981, de Pierre Desgraupes à la présidence d’Antenne 2 corrobore cette hypothèse. Le service public propulse « Sexy Folies » à une heure de grande écoute, en 1986-1987. Des caméras cachées, des jeux érotiques, des confessions sexuelles de stars : tout cela est bien sage en regard du porno mensuel que propose Canal+ depuis 1985, mais l’essentiel n’est pas là. La thématique et l’imagerie sexuelles sont non seulement normalisées, mais servies en gage de bonne conduite : de modernité, de jeunesse, de décontraction. TF1 le comprend très bien, et débauchera la productrice de l’émission peu de temps après.

L’essor du cinéma pornographique et de ses dérivés ludiques peut alors être plus justement ramené à ses causes économiques et stratégiques. Car ces remarques, pour brèves qu’elles soient, n’indiquent pas qu’une tendance isolée. Le législateur, après Giscard, ne souhaite plus encadrer ni la consommation, ni la production de pornographie. L’interdiction aux mineurs est la seule trace d’une politique de santé publique en la matière (si l’on excepte les interdictions propres à la pornographie télévisée, que l’évolution des techniques a de toute façon rendu caduques). Il est commode de balayer la question en affirmant que l’État subit, depuis lors, le marché de la pornographie. Il serait plus juste de dire qu’il le tolère, et que ce n’est pas complètement contre son gré qu’il renonce à l’entraver.

L’hypothèse est lourde d’implications : au nom de quoi peut-elle être soutenue ? Le travail sociologique qu’a effectué Michel Clouscard, dans les années 1970-2000, nous livre quelques-unes des clés de ce qui s’avère une stratégie décisive, un tournant dans l’histoire du capitalisme occidental. L’idée n’est pas d’offrir à ces thèses, ici, le développement qu’elles mériteraient ; mais plutôt d’indiquer quelques éléments qui permettent de comprendre la spécificité du marché pornographique contemporain– notamment par rapport aux figurations antérieures du sexe et de la nudité –, et, par là, de fixer sa signification [8].

Premièrement. – La marchandisation de la sexualité n’est pas d’abord une décision individuelle ou collective, mais un impératif anonyme et inconscient. Elle vient compenser la saturation des marchés traditionnels à la fin des Trente Glorieuses. Le capital doit se valoriser ailleurs, et pour cela il doit abattre les barrières morales et institutionnelles qui délimitent encore des sphères non marchandes : question de survie (surtout lorsque la solution fasciste-expansionniste est provisoirement bloquée). Michel Houellebecq ne dit pas autre chose quand il décrit, dans Plateforme, la genèse du tourisme prostitutionnel institutionnalisé. Alors, bien sûr, pour Giscard comme pour les autres, mieux vaut donner l’impression de conduire ce qui ne peut pas être évité.

Deuxièmement. – Cette nouvelle libéralité est une forme de clientélisme. La pornographie en libre accès, n’est-ce pas la meilleure enseigne du capitalisme nouvelle mode ? celui qui en a fini avec l’austérité morale, la promotion de l’effort, la production continue d’un prolétariat réduit aux seuls besoins du ventre ? Cette publicité touche d’abord une jeunesse traditionnellement peu acquise à la cause du capital, mais qui tient tout particulièrement à balayer une morale sexuelle que plus rien ne justifie. Mais elle gagne peu à peu toutes les tranches d’âge, puisqu’en apparence tout le monde peut prendre part au grand festin de la consommation (et notamment de la consommation sexuelle).

Troisièmement. – Cette nouvelle permissivité sexuelle, moins conquise qu’octroyée d’en haut, permet d’en finir avec la conscience ouvrière constituée, et de noyauter les luttes féministes. La promotion exclusive de la « liberté de jouir » ne se fait pas seulement en lieu et place de luttes que certains jugent plus décisives, comme l’abolition du salariat ou l’égalité réelle des sexes. Elle ringardise ces luttes en proposant une version idéalisée du rapport salarial et des rapports hommes-femmes, dans lesquels chacun peut librement décider, et en toute innocence, dans quoi il engage son corps ou sa force de travail. Le lieu commun des enquêtes sur la production pornographique aujourd’hui, de Robin d’Angelo à Mathieu Trachman, est celui-ci : il y a, parmi les acteurs, des hommes et des femmes qui aiment ce qu’ils font et qui en sont fiers – y compris dans la pornographie amateur, supposément plus déséquilibrée, et sur les tournages les plus conflictuels [9]. Elément décisif ! qui disqualifie, semble-t-il, l’analyse misérabiliste propre à un certain féminisme radical, et au marxisme orthodoxe. Mais ce serait trop vite conclure : le témoignage est une chose, l’interprétation qu’on en livre en est une autre. Prisonniers de la très libérale psychologie des facultés, et manifestement inquiets de verser malgré eux dans le mansplaining, d’Angelo et Trachman se pressent de louer la spontanéité désirante de leurs enquêtés. La seule manière pour eux de rendre compte de ces discours enthousiastes – ou au moins ambigus – est de reconduire le dogme « Mon corps, mon choix » sans chercher à le tenir à distance. Ni se demander s’il sert toujours la même cause depuis son origine.

Personne, à l’évidence, ne peut « mieux savoir » que les acteurs ou les actrices ce qu’ils ont dans la tête. Mais ce réflexe de prudence, salvateur, n’implique pas pour autant qu’on renonce à tracer ce qui rend, pour un individu comme pour une société, certaines choses désirables, et les dote de valeur. Certes, la sexualité est aujourd’hui considérée comme le lieu par excellence où s’exprime la liberté individuelle. Certes, la passion pour la pornographie est aujourd’hui défendue comme un droit inaliénable, en même temps que l’indice d’une vitalité débordante et d’une décontraction bienvenue. Mais tout cela n’indique pas une essence désirante éternelle – que la société civile, finalement libérée du joug de l’État, de l’Église et du patriarcat hétérosexuel, aurait fini par découvrir. S’il est vrai que les contenus du désir ont une histoire, alors ils indiquent plutôt, en l’état, qu’une transformation rapide du psychisme occidental a abouti. Le désir de pornographie, l’éthos libertin (sans qu’il soit question de juger ici de son niveau d’exigence) sont devenus un fait social massif, indispensable à la prolongation, sous perfusion, d’un mode de production miné par ses contradictions. C’est le propre du capitalisme sensualiste que nous connaissons : en régime démocratique, pas de renouvellement du capitalisme sans désir, infiniment renouvelé, du règne du capital.

Deux grandes objections, au moins, peuvent être faites à une telle critique. La première consiste à rappeler que le sens de chaque image ne peut dépendre que du vécu du spectateur – et non d’un ensemble de faits sociaux qu’on peut très bien ne pas connaître, ou qui ne déterminent rien si étroitement. Ce à quoi l’on peut répondre : 1° que c’est une objection difficile à tenir dans le cadre d’une critique partielle de la pornographie, puisqu’elle légitime n’importe quel type de contenu pornographique, n’importe quelles conditions de production. 2° que c’est tenir en haute estime la volonté individuelle ou collective, qui serait essentiellement autonome, et à la rigueur aliénée à la marge seulement par les impératifs de valorisation du capital. Une telle conception, que chacun a le droit de défendre bien évidemment, n’en reste pas moins en-deçà de la critique que menait Marx dans Le Capital : c’est la logique d’accroissement de la valeur, toujours aux prises avec un donné historique et culturel, qui fixe la nature des biens à produire – et donc des idéaux à chérir [10].

La deuxième objection consisterait à admettre que si la pornographie a, par le passé, rempli une telle fonction, cela n’épuise pas sa signification présente. Mais la pornographie a-t-elle vraiment cessé d’être la béquille du capital ? d’être un secteur propre à produire une plus-value conséquente, à la fois en lui-même, et par sa capacité de moderniser et de connecter entre eux d’autres marchés – tourisme, textile, hifi, gadget, etc. ? La propagande libérale qui justifie la casse systématique de toutes les conquêtes sociales se passerait-elle facilement d’une imagerie si didactique, si propre à valoriser la spontanéité désirante, l’harmonie préétablie à l’œuvre dans le marché du désir ?

Voilà les grandes lignes d’une critique « totale » de la pornographie. Elle n’affirme rien, comme on le voit, qui serait « éternellement vrai ». Elle n’exclut donc pas qu’à l’avenir, dans d’autres circonstances sociales et techniques, la pornographie puisse être authentiquement émancipatrice. La philosophie n’a pas coutume de jouer aux devinettes. Mais une telle approche ne peut que renvoyer les critiques « partielles » de la pornographie à leur rôle historique. Traitant l’imagerie sexuelle isolément, elles ne cessent de s’étonner qu’on puisse trouver à redire à son libre commerce. Elles occupent en fait, en France, la position laissée vide par le retrait du législateur depuis Giscard : un rôle de prescripteur, nécessaire pour normaliser la consommation d’une marchandise autrefois honteuse et contingentée. Si les plus dégourdis peuvent consommer sereinement des gifles ou des étranglements [11], un reste de honte, de suspicion, frappe encore une partie des consommateurs, qui ont alors besoin qu’on les conforte et les aiguille dans leur choix d’un « X éthique [12] ». Sincère ou cynique, leur démarche témoigne d’une collusion plus que problématique des secteurs intellectuel et publicitaire.

[1Sam Bourcier, Queer Zones 3. Identités, cultures et politiques, Amsterdam, 2011,p. 179-199.

[2Maïa Mazaurette, « Reconnaître (et consommer) du X ‘éthique’ ? »,Le Monde, 15 jan. 2017 ; Sam Bourcier,Queer Zones 3,op. cit., p. 159-160.

[3Agnès Giard, « Le porno féministe n’existe pas », Libération, « Les 400 culs », 12 août 2015 ;Florian Vörös, « Porno : le fétichisme de la femme docile »,L’Obs, 5 déc. 2018.

[4FeonaAttwood, Sex Media, Polity Press, 2017,chapitre5.Le bingo en question est une création du collectif « Sense about sex ».

[5Gail Dines, Pornland : How Porn Has Hijacked Our Sexuality, Beacon Press, 2010 ; Sheila Jeffreys, The Industrial Vagina : The Political Economy of the Global Sex Trade, Routledge, 2009.

[6RuwenOgien, Penser la pornographie, Puf, 2003, p. 29 notamment.

[7Michela Marzano, Malaise dans la sexualité, J.-C. Lattès, 2006, p. 48-68.

[8Clouscard n’a d’ailleurs jamais évoqué la pornographie en tant que telle : mais il n’est pas difficile de reconstituer le rôle qui lui échoit, à l’heure des mutations économiques et morales qu’il associe aux années 1970. Voir, entre autres :Le Capitalisme de la séduction, Editions sociales,1981,p. 211-233 ;La Bête sauvage, Editions sociales,1983,p. 48-79, De la modernité : Rousseau ou Sartre, Editions sociales, 1985, p. 151-158.

[9Robin d’Angelo, Judy, Lola, Sofia et moi, Goutte d’or, 2018, p. 187 ; Mathieu Trachman,Le Travail pornographique. Enquête sur la production de fantasmes, La Découverte, 2012, p. 152, 159, 281.

[10Karl Marx, Le Capital, livre I,Folio, 2008. Voir notamment II, IV : « La formule générale du capital »,et VIII, XXVIII : « Législation sanguinaire contre les expropriés » (p. 248-250et p. 748-749).

[11AgnèsGiard, « Le porno féministe n’existe pas »,art. cit.

[12Maïa Mazaurette, « Reconnaître (et consommer) du X ‘éthique’ ? »,art. cit.

lundimatin c'est tous les lundi matin, et si vous le voulez,
Vous avez aimé? Ces articles pourraient vous plaire :