Poesiue

La journée du 1er décembre 2018 à Paris comme vous ne l’avez sans doute jamais lue — et donc jamais vue

paru dans lundimatin#233, le 13 mars 2020

Nous publions quelques pages d’un document poétique non signé distribué lors de rassemblements politiques et publié récemment aux Presses du Réel, dans la collection al dante, soit, dans cette cinquième et dernière partie, la journée du 1er décembre 2018 à Paris comme vous ne l’avez sans doute jamais lue — et donc jamais vue.

« Qu’est -ceque je vue
viens dire ici ? « 
aprèsc
après-cp
cp
coup, et ne pas répéter la ci
ka la conversation oligarchique, la conversation
qui contrait la
le a
le matériau et quk, c
qui contraitn
la lecure , qui contraint
la lecture
is
si je raconte un peu , on, le 1er décemner
décembre 2018 , on étaiy t rue Poncelet à dix heures
le matin et les a
les marchands rangeaient à toute vitesse esl
les marchandises qu’ils avaien t sorties dans la reu
rue ;
, on commençait une boucle pour revn
revenir vers la place u qu’j on ac
avait quittée par élan e t aussi, on était réjousi
réjouis, c’était de bonne heure, une voiture de la
police , on ’ l’avai t vue bien seule, s’effarer sur la
place ; on était revenus sur la place vers onze j
heures le matin , on était passés avenue Hochen n
aussi et près du par c , à noiveau,
à nouveau, mais la boucle n’étai t pas si ronde, et
c’était un début

on quittait la l’avnue
l’avenue Mac-Mahon, après, c’est encore ver s onz e
heurse
heurse
le maitn
la
le matin , on entrait dans l’aveneu
l’avenue Carnot où d’autres étaient passés , elle était
noire par endroits , dse
des feux avaient brulés, elle était enfumée

on était cle
celui et celle qu i , en levant les e
les yeux,voyant unt trait de flamme pou r régler sa
marche , regrd
regarde ce ui
ce qui électris e sa marche

une prmièer e fois dns
dans les jardins de l’avenue Foch, on commençait de
se parler , on avait le re
temps , le
quand m^me on s’attendait à ne manuenr
à ne
en manure
manquer ; un peun n plus tôt, rue Brunel déjà, o n
s’était parléune languen n ney
neuv e ; eh bien, vers douze heures trente , donc, on
commneçiait
commençaiit i
e
e de se poser dans son corps

on était dnas
dasn
dans l’avaneur
l’avenue Foch, vers quinze heures, mais une seconde
fois alors
et
on vait a
accroché un long tuyau déroué
déroulé, pris dna s
dan s les h
jardins , et grimpé sur le mats
d’écalirage
éclait
éclairage, et renversé oar
par terre , en traveers de l’avenue, au milieu de s jer
jardins sans hâte et sans hâteb
non plus, on avait déplacé les bancs pris dans les jat
jardins au milieun e
de l’avnue e, pour s’y asseoir
à ce moment – m
là, on avait vu à nouveau une voiture d e la police
s’effarer , uitt
quitter vite sous ke
les prok
projects
les caillous

on avait déjà msi
mis le feu à un enginb , un engin de l’espèce
caractérisée par la possessn, d
lz po
la possession d’un bras articulé bref, on n’avit a
psa
pas laissé qu’ils éteignznt le feu , c’estg
c’est ) à dire qune
le camion u quen l’on avait command é , ave d c
les personnes dedans , le conducteru
conducteur , les autres , tous les soldats , venus pour éteindre
le fe u , on l ’ avait bloqué avec tous les
corps pa
les corps massé s pour protéger le feu afin qu’il ve^
brûle tranqulle i

et psusin
puis, il étaitvers sezi
seiez
seize heures trente dans l’avenue Raymond Poincaré
lorsqu’on marchait versv
la place Victor Hugo ; sur la place , qui est petite de
taile
tau
taille, une chaise en osieer
osier imité est adossée au bassin vide de la fontaine, ui
qui regarde en direction de s jerdins,
jardins , regarde les vo^tures i u
que l’on avait choisie s parcequ’elle s sont les stign
stigme
str
stigmates d’une richese cumuée,
une richesse cumulée, pour les retourner à la main,
pour les détruire, et pour les brûler et brûlaie t ntr
aussi, près du bassin, les petitsb
arbres coupés vendus pour lam
la maison, ici entassée s
en tas dans la flaùm
flamme ;
et ui
qui regarde en direction de la placde
place de l’Étole i
ragr regarde d’auyres
des fumées

c’étairt
nous , dusi
disons : nous , ui
qui avion s le trait ; c’était disons : nous , car
nombreux étair eny
étaient les prmeier
premiers coups , ils ér
ér
étaient jous
joués en pluso
plusieurs lieux et des rues et des pa
places de la ville au même mome nt , on ne le savit
savait pas come
comme on voit ; mais on le savit a

on avit a
le temps des phrases , des phrases qui ne sont pa s
privéed d
pas privées d ’ air , qui, sont sorties de détention,
échappér ées de l’ enfermemeny t , où les tiet
les tien t l’éat
l’état des corps qui les matent ( pas toujours sas
sans « ils » , pas tij
ni pas toj
pas toujours sans matons, ca r en effet ils sont
nombeaux en
nombreux) ; tous les joirs,
les jours, les phrases qui paa ssent au pressor
au pressoir avant m^me le momment
moment qu e d’être prononn cées , elles sont prises d
e mory
de morrt r
, elles sont prises de l’orde e
l’order
l’ordre ds
des lanagags e oligarchiques , c’est que d’hai
d’habitude elles leur parlent ; et , aujourd’hui , on avit
avit a
rompu le pressurage qi
qui se montrev en véru
vr
veŕité sans succès

la nuit tombait dans l’avne
l’avenue Kleber vers dxi
dix-sept heit
dxi
dix-sept heures trente, on s’était muni d’un marteu
marteu-piqueru
marteau-piquey
piqueur , tandis quen n
l’avenue était divisée en secrtiosn
sections, que barraient dasn
f
dans la largeur des band es de flamme

jusqu’au Tocader
To
Trocadéro , on buvait des bouteilles vesr
vers dix-huit heurs trenre ,
mais je en
ne sais pas pouruoi
pourqui
quoi, la fin n’éatit
n’était pas sans fin, on est rentré, et le jour est venu

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