La bataille du Rojava

« Nous étions déjà mobilisés depuis une petite semaine »

En Route ! - paru dans lundimatin#212, le 14 octobre 2019

Au moment où nous finissons cet article, les Kurdes viennent de trouver un accord avec le régime syrien afin d’éviter un massacre. Les conséquences de cette avancée du régime en territoire kurde sont énormes.

Depuis mercredi 09 octobre, la Turquie pilonne des villes du Nord-Est de la Syrie. Le lancement de cette opération militaire baptisée « Printemps de la Paix » intervient à la suite d’un revirement de Trump sur les précédents accords concernant la stabilité de cette zone frontalière. Alors qu’ils avaient garanti une protection aux forces kurdes, les Américains ont finalement livré ce territoire à la Turquie.

Nous avons pris contact avec des personnes actuellement présentes au Rojava, afin qu’elles nous exposent la situation. Certaines font partie des internationaux qui se battent courageusement sans appui aérien à Sere Kaniye aux côtés des FDS [1], d’autres sont des observateurs à Kobané. Depuis que nous nous sommes entretenus avec eux, la situation sur place s’est empirée. Nous n’avons plus de nouvelles de nos amis au front.

Nous revenons, à travers cet article, sur le contexte dans lequel ce nouveau front s’est ouvert : mise à mal d’un travail de stabilisation de la zone, retour des cellules dormantes de Daesh, politique anti-terroriste américaine sur le territoire syrien, présence du PKK dans les zones arabes.

Les Kurdes avaient annoncé depuis plusieurs mois l’imminence d’une intervention turque sur leurs territoires, ils avaient notamment lancé une campagne de soutien internationale que vous pouvez retrouver ici.

Nous tenons à rappeler que l’offensive turque ne doit pas faire oublier qu’au même moment Bachar Al Assad, appuyé par les russes et les milices iraniennes, continue de bombarder lourdement la province d’Idlib, dernière poche syrienne tenue par l’opposition et protégée par les Turcs.

Au vu des derniers évènements, les Américains qui n’avaient jusque là pas encore déserté toutes leurs bases et restaient déployés sur certains axes du Rojava, semblent maintenant totalement dépassés. Leur sécurité sur place n’est plus garantie. Ils ont subi des attaques de groupes islamistes et leur présence ne constitue pas un obstacle pour l’avancée des Turcs au delà de la zone frontalière. Les opérations militaires turques facilitent actuellement l’évasion massive des prisonniers retenus jusque là par les Forces Démocratiques Syriennes. Ces derniers, désormais occupés à contrer l’offensive turque, affirment que la sécurité de ces prisons ne constituent plus pour eux une priorité. A cela s’ajoute la multiplication des apparitions des cellules dormantes de l’Etat islamique.
Pour cartographier grossièrement la situation actuelle, le Rojava subit une invasion turque au nord par les villes de Tal Abyad et de Sere Kaniye ainsi que des incursions de groupes islamistes au sud auxquelles s’ajoutent des bombardements sur les villes et les axes de circulation. Le retrait des Américains a non seulement ouvert la porte à une offensive de la Turquie mais a précipité la possibilité du retour de Bachar al Assad et de la Russie dans les zones kurdes. Le régime peut désormais s’y présenter comme la seule alternative possible pour assurer la sécurité des territoires kurdes. Ce qui rend très incertain le sort des zones arabes, de Raqqa à Der ez Zor, jusqu’ici sous contrôle kurde. Ces territoires seront coincés entre la possibilité d’un retour du régime ou la reconquête par des groupes islamistes.

TRAHISON

Le Rojava a toujours vécu sous la pression d’une possible intervention turque. Si cet assaut militaire surprend c’est qu’il a lieu alors que la situation était stabilisée par un récent accord turco-américain qui prévoyait la création d’une zone de sécurité à la frontière turque et auquel toutes les parties collaboraient.
Les Américains garantissaient aux Turcs le retrait des structures militaires kurdes de la zone tout en offrant à ces derniers une protection contre toute agression turque. Dans ce cadre, les FDS ont, dès la fin août, détruit leurs fortifications et les tunnels qu’ils avaient installés sur la ligne de front, tandis que Turcs et Américains y mettaient en place leurs patrouilles conjointes.

Un de nos interlocuteurs sur place nous rappelle le contexte dans lequel Trump a accepté que la Turquie remette en cause le travail de stabilisation qui existait jusqu’alors :

« Avant la semaine dernière, il y avait une forme d’optimisme chez les kurdes, il semblait que les Turcs avaient accepté une solution au rabais, qui aurait eu comme effet de figer la frontière avec une garantie de protection américaine. »

Pourquoi donc les Turcs ont-ils décidé d’attaquer malgré l’accord ? Il faut savoir qu’à l’origine des négociations, les Turcs exigeaient plus qu’une démilitarisation des FDS dans cette zone. Ils voulaient également un retrait politique avec le démantèlement des administrations kurdes sous influence du PKK et une zone géographique plus profonde. Ce qui, selon un observateur sur place, était loin d’être gagné :

« En réalité le retrait des FDS s’est traduit pour les Kurdes par la création de conseils militaires mixtes complètement fantoches tel que le conseil militaire de Tal Abyad, ou de Sere Kaniye (Ras al Raïn). Des sortes de coquilles vides, où finalement ce sont les cadres du PKK qui continuaient de contrôler l’ensemble des structures militaires et des structures civiles à tous les niveaux. »

La Turquie, qui garde le souvenir d’accords passés non respectés tel qu’à Manbij, a préféré organiser lui même le retrait des Kurdes en bombardant la zone.

La politique anti-terroriste des Américains en Syrie

Dans son argumentaire farfelu sur le retrait des forces américaines et l’abandon des FDS, Trump a mis en avant la qualification terroriste du PKK. Mais les Américains n’ont pas beaucoup cherché à faire autrement que de s’organiser avec une structure entièrement controlée par le PKK. Comme ils font de l’antiterrorisme à court terme et n’ont pas vraiment de vision stratégique, les Américains ont poussé le PKK à recruter des Arabes pour les intégrer dans les FDS. La création des FDS était pour les Américains un moyen de se distancier du PKK, cela permettait d’utiliser un autre nom que YPG et d’y intégrer des Arabes. Mais ceci n’a absolument rien changé au fait que ce sont les cadres du PKK, formés à Qandil, qui contrôlent la totalité des structures militaires des FDS.

Dans chaque unité des FDS tous les cadres sont intimement liés au PKK. Il y a des unités qui ont une forme d’autonomie comme le conseil militaire de Der ez Zor composé d’Arabes ou encore les Forces syriaques d’obédience chrétienne. Mais ces unités ne peuvent pas rentrer en contact avec la coalition sans passer par un intermédiaire du PKK. S’il y a une rencontre entre ces unités et la coalition, elle se fera toujours en présence d’un membre du parti. Les brigades locales qui veulent bien travailler avec la coalition sont déjà intégrées aux FDS et par la même sous le contrôle du PKK. Trump a beau les qualifier d’organisation terroriste, les Américains n’étaient rien en Syrie sans cette organisation et ils viennent de perdre toute crédibilité envers l’ensemble des acteurs du conflit syrien.

Les Américains dépassés par l’offensive turque

Jusqu’à dimanche, le retrait des américains étaient jusque là minimal. Ils avaient déserté uniquement les bases de Tel Abyad et de Sere Kaniye (Ras Al Raïn), précisément là où les Turcs ont concentré le début de leur attaque.

Il y a deux jours un membre d’une ONG qui travaille avec les Kurdes nous affirmait :

« Pour l’instant, il semble que la coalition n’ait pas l’intention de se retirer totalement. Ils ont peut-être en vue de laisser les Turcs faire leur zone de protection, prendre des postes à la frontière mais espérer continuer la lutte anti-Daesh dans la vallée de l’Euphrate plus au sud. Ils n’ont pas bougé de leurs bases ni à Kobané ni à Hassaké. Il y a des patrouilles américaines organisées conjointement avec les FDS et depuis vendredi, des blindés américains sont positionnés au sud de Tal Abyad sur la route M4 qui traverse d’Est en Ouest le Sud du Rojava. Ce qui pourrait ressembler à une ligne rouge tacite et un peu mollement tenue. »

Blindés américains postés au sud de Tal Abyad le long de la route M4.

Mais depuis 24 heures l’offensive turque s’est intensifiée. Une des bases américaines à Kobane a subit des tirs d’artillerie de la part des Turcs. Il n’y a pas eu de blessé, mais cela ressemble à un avertissement. Face aux attaques de groupes infiltrés et aux frappes aériennes, les Américains ont du quitter leurs positions le long d’un des principaux axes routier du Rojava.

Un international actuellement en première ligne à Sere Kaniye nous raconte comment les combats ont commencé.

« Nous étions mobilisés depuis une petite semaine donc on était déjà sur place avant les premières frappes. Le mercredi 9 octobre dans l’après midi, des avions de chasse ont fait des tours en laissant derrière eux des trainées blanches. C’était soit les Turcs qui faisaient de la reconnaissance, soit la coalition qui nous prévenait que les Turcs étaient prêts à frapper. Puis la Turquie a bombardé un des QG du MLKP (parti marxiste-léniniste clandestin turc). De commencer par là c’est un symbole fort, car le MLKP est un parti turc d’extrême gauche qu’Erdogan veut éliminer. Heureusement ce QG avait été en partie évacué, même s’il y a eu des pertes. Ensuite les forces turques ont ciblé quelques bases. Ils avaient dit qu’ils tireraient d’abord dans les champs pour que les civils puissent partir mais ils ont fait des morts dès le début en ciblant ces bases et un quart d’heure plus tard ils bombardaient le centre ville. Donc là c’était vraiment la débandade : toutes les routes étaient saturées, les gens se faisaient prier pour monter à bord des véhicules, les gens pleuraient pendant que d’autres se prenaient en selfie et faisaient des vidéos. Il y en avait même qui sortaient sur les routes dans des lits d’hôpital et qui demandaient à être remorqués tel quel par les voitures, c’était le chaos. Les militaires avaient interdiction d’emprunter les routes des civils pour ne pas les mettre en danger. En gros c’était la débandade pour les civils mais nous, les militaires nous étions déjà organisés, positionnés dans et autour de la ville prêts à la défendre. On a commencé à repousser les assauts sans trop de difficulté et dans les heures qui ont suivi les renforts sont arrivés. Depuis, il reste encore des civils en ville, ils sont chez eux avec des réserves. Il arrive que des personnes âgée circulent dans les rues, certains sortent pour surveiller leurs échoppes d’autres se baladent et nous souhaitent bon courage mais les rues sont globalement désertes. »

« Il reste très peu de combattants internationaux en première ligne. Il faut savoir qu’avant l’attaque, les généraux kurdes voulaient que les internationaux, notamment les tendances les plus anarchistes dont Tekosina Anarsist, retournent dans les structures civiles et ne restent pas dans les structures militaires. En revanche au sein de la gauche turque, qui a une relative autonomie par rapport au PYD, les internationaux pouvaient rester dans les structures militaires, mais on était très peu. Maintenant que le conflit a repris, d’autres internationaux nous ont rejoins au front mais ça représente une quinzaine de combattants.

A la vitesse où vont les évènements, la situation a sans doute évolué.
Pour l’instant les combats au sol restaient concentrés à la frontière sur Tal Abyad et Sere Kaniye, les Turcs encerclent ces villes depuis les villages à l’est et à l’ouest mais ils n’ont toujours pas réussi à prendre les accès par le sud. Ce qui permet aux FDS, qui se battent dans la ville, de ne pas être complètement coupés de leurs renforts. La stratégie des combattants kurdes semble être d’emmener les Turcs sur le terrain d’une guerre urbaine, là où ces derniers auront plus de mal à avancer.


Carte valide au 12/10/19

Si les combats se concentrent autour de Tal Abyad et Sere Kaniye, c’est qu’il s’agit de territoires mixtes à majorité arabe. Depuis le début de la révolution ces endroits ont été le théâtre de nombreux affrontements entre différents groupes. Ces villes sont contrôlées par les kurdes mais sont revendiquées par les arabes. L’ambiance y a toujours été tendue parce qu’elle a longtemps été contrôlée par des cadres étrangers iraniens et turcs du PKK et leur gestion autoritaire et sécuritaire de la ville a fait naître des rancoeurs au sein de la population.

Si les FDS résistaient plutôt bien les premiers jours, l’absence de No Fly Zone, la multiplication des bombardements plus au sud couplées aux incursions de groupes islamistes sur des axes cruciaux pour la défense, les a mis dans une grande difficulté ce dimanche 13 octobre.

Si les premières frappes aériennes sur les villes de Kobané, Qamisli, Darsabya semblaient cibler des objectifs précis en réponse à des tirs ou des attaques de la part des FDS, elles ne présageaient pas encore d’une offensive au sol à ces endroits. A chaque bombardement les gens fuyaient mais revenaient le lendemain.
A Kobané, vendredi soir les habitants ont fui la ville face aux bombardements qui semblaient répondre à l’attaque d’un poste de police à Suruç (ville turque collée à Kobané de l’autre côté de la frontière) par les YPG. Le lendemain les habitants sont revenus en ville.

Vidéo de l’attaque du poste de police à Suruç :

Notre interlocuteur présent à Kobané, nous raconte l’ambiance sur place :

« Le 10 octobre, les canons kurdes ont tiré sur la Turquie et Jaraboulous, zone tenue par l’ASL et les Turcs. Ils ont répliqué en bombardant dans la périphérie de Kobané. Par peur tout le monde a fui, les rues étaient désertes. La ville s’est repeuplée le lendemain et comme tout le monde se barrait au début, les FDS ont fermé la ville. A un moment, ils ont réouvert mais il y a certaines zones où il est interdit de circuler par mesure de sécurité. Les gens ont peur mais ce n’est pas non plus la panique générale. Quelques magasins sont encore ouverts, les gens font des réserves, tu peux voir des mecs armés qui viennent acheter des tonnes de boites de thon et de sardines mais ce n’est pas non plus le rationnement avec des queues énormes »

Il rajoute :

« Jeudi, j’ai roulé la nuit pour aller à une base pas très loin du front et tous les checkpoints, qui sont de grosses installations, étaient déserts ou tenus seulement par deux personnes soit très jeunes, disons moins de 18 ans, soit vieux de plus de 50 ans. Il y a la consigne de ne pas être plus de deux à ces endroits pour éviter les bombardements. Ceux qui tiennent les checkpoints sont des volontaires membres des communes de chaque quartier. Ils sont armés mais sans salaire et sans entrainements spécifiques. Ce sont eux qui d’habitude font des rondes dans la rue lorsqu’il y a des problèmes. Ils ont l’air démuni avec peu de moyens pour faire des contrôles. Mais là, avec la peur des bombardements il y a vraiment peu de circulation. Il y a également des rumeurs à propos de gangs qui profiteraient de la situation pour faire du racket. »

Depuis samedi 12 octobre les Turcs se sont également mis à bombarder à l’intérieur des terres plus au sud et notamment la route M4. Cette route qui relie Qamisli à Alep, délimite symboliquement la frontière entre le Rojava traditionnel et les zones arabes. Vendredi soir il y a eu une incursion pour couper cet axe, probablement réalisée par des groupes infiltrés à l’arrière. Cela a eu pour conséquence de compliquer l’évacuation de la ville de Kobané qui subissait des frappes au même moment.
Les Turcs réalisent actuellement une percée entre Tal Abyad et Sere Kaniye depuis la frontière jusqu’à la route M4 où leurs troupes ont établi un barrage.
Circuler à l’arrière est devenu de plus en plus difficile pour les populations et les forces qui résistent à l’offensive turque.

Dimanche, face à la dégradation de la situation, les YPG ont ouvert un canal de négociation avec les Russes et le régime. Les blindés américains encore présents ont prouvé leur totale inutilité face à l’avancée des Turcs et des groupes islamistes. Le régime syrien apparait alors comme la dernière option aux Kurdes pour sécuriser leurs territoires. Les Russes auraient annoncé l’établissement d’une No Fly Zone sur une partie du Rojava et le gouvernement Assad a annoncé vouloir entrer dans Kobané et Manbij dès dimanche soir.

Le risque d’évasion des prisonniers membres de Daesh

Le sort des membres de Daesh retenus dans les prisons et les camps gardés par les FDS, inquiète les occidentaux. A raison, la mobilisation sur le front des FDS ne leur permet pas de continuer à remplir leur mission de gardiens de prison pour le compte des occidentaux. D’autant que ce travail ne leur assure plus aucune protection de la part des Américains.

Tout à l’est du Rojava, près de la frontière irakienne, se trouve le camp d’ Al Hol où vivent des Irakiens et des Syriens dont beaucoup de gens de Der ez Zor. A l’intérieur de ce camp, existe une section pour les familles des combattants étrangers de Daesh, il s’agit surtout de femmes et d’enfants. C’est une zone un peu chaotique où l’idéologie de l’Etat islamique est encore très influente. Avec le début de l’offensive turque, des mutineries y ont éclaté avec des tentatives d’évasion.

Parmi les premiers renforts FDS arrivés à Tal Abyad, beaucoup étaient des gardiens d’une prison retenant les membres de l’Etat islamique. Ces camps sont déjà au bord de l’implosion, dans un état désastreux et les FDS ont de plus en plus de mal à les contrôler. Les dernières frappes turques à proximité du camp d’Aïn Issa ont facilité l’évasion d’une centaines de détenus. De tels mouvements laissent à penser que les Turcs ont inclus l’ouverture des prisons dans leur stratégie militaire.

Depuis le début de l’intervention turque, les médias kurdes multiplient la diffusion d’images provenant de l’intérieur des prisons où l’on voit des détenus s’évader.

Le retour des cellules dormantes de Daesh

Il faut aussi comprendre qu’il y a actuellement un retour des cellules dormantes de Daesh le long de l’Euphrate et notamment dans la province de Der ez Zor. Ils créent des administrations parallèles, prélèvent l’impôt et forcent ceux qui travaillent avec la coalition à faire acte de repentance.
« Il y a une ville arabe où l’Etat islamique a affiché le nom de 250 personnes qui travaillaient pour l’administration liée aux kurdes. Ils leur ont demandé de venir le vendredi à la mosquée faire acte de repentance et de déclarer leur soutien à l’Etat islamique. Tout le monde l’a fait par peur d’être assassiné. Ils se promènent surtout la nuit et s’ils voient quelque chose qui ne leur plait pas ils font du racket ou des assassinats ».

Le veille de l’intervention turque, Daesh aurait fait une apparition inédite à Raqqa. Il s’agirait d’une attaque coordonnée visant à prendre position dans la ville. Plusieurs versions circulent sur l’ampleur de l’attaque et le nombre de combattants impliqués.

[1Forces démocratiques Syriennes, coalition militaire dont la création a été impulsée par les USA en 2015 dans le cadre de la lutte contre l’Etat islamique. Sa structure est largement dominée par le YPG, y sont intégrées des brigades arabes et syriennes.

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