Industrie du Béton : 4 sites mis hors d’état de nuire pour une durée indéterminée

Soulèvements de la terre - Grand Péril Express

paru dans lundimatin#295, le 6 juillet 2021

Mardi 29 et mercredi 30 juin ont eu lieu des blocages sur plusieurs sites de fabrication de béton dans le cadre des Soulèvements de la terre et co-organisés avec le groupe Extinction rébellion. La faible médiatisation de cet événement - cantonnée à quelques sites écologistes et de maigres articles noyés dans le flot de l’actualité ici ou - ainsi que les modes opératoires originaux nous ont incités à relayer ce communiqué. On le trouvera également assorti d’une vidéo fort instructive, où l’on voit qu’il est relativement simple de mettre des vrais grains de sables dans de vraies machines pour les rendre inutilisables, ou encore de couler un peu de béton pour que le béton s’arrête de couler à flot. Ces blocages de sites appartenant aux cimentiers LafargeHolcim (actuellement en procès pour financement de Daech en Syrie) et Eqiom terminent en beauté la saison 1 des Soulèvements de la terre juste avant un rassemblement festif de clôture qui se tiendra ce week-end à Saclay


Ce mardi 29 juin, nous avons désarmé le béton. Sur le port de Gennevilliers, 4 sites majeurs de cette industrie écocidaire - dont trois appartenant à Lafarge Holcim - ont été occupés simultanément jusqu’au lendemain matin par plus de 400 personnes. Elles ont dormi sur chacun des sites dans des dortoirs improvisés dans les bureaux, sous baches, ou dans les salles des machines. Les infrastructures ont été redécorées de messages inventifs et de fresques artistiques. Ces industries n’ont pas seulement été occupées mais marquées très visiblement, financièrement et mises hors d’état de nuire pour un certain temps. Diverses actions collectives se sont déployées pour neutraliser les piles de sacs de ciment, remettre des tas de sable à l’eau, inonder ou bétonner des machines, ensabler des réservoirs d’engins... De multiples autres altérations souvent plus discrètes et créatives ont été effectuées aux 4 coins des sites. Elles rendent pour l’instant inenvisageable le redémarrage de la production en sécurité.

Nous avons agi avec en tête les crimes de Vinci, Bouygues, Eiffage ou de Lafarge Holcim et la complicité de l’Etat. Nous avons posé des gestes concrets pour enrayer les ravages du Grand paris, faire éclater sa vitrine sociale et ses opérations de greewashing. La guerre que mènent les multinationales du BTP contre le vivant pour engranger des milliards se poursuit. Ils n’entendent rien à la colère des jeunes générations qu’ils laissent sans avenir dans un monde ravagé par leurs méfaits. Leurs engins, silos et malaxeuses sont des armes qui nous tuent. Ils ne cesseront pas sans qu’on ne les y force. Nous allons donc continuer à démanteler ces infrastructures du désastre nous même. Nous appelons toutes celles et ceux qui se soulèvent pour la terre à occuper, bloquer et désarmer le béton.

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