Aujourd’hui, je n’arrive plus à croire.
Je suis désemparé, les perspectives se sont effacées.
Depuis 25 semaines, Rien…
Aucune désobéissance, pas même une légère victoire.
Le chuchotement a disparu, la rumeur est évincée.
À la place, quoi ?
Le nihilisme ? La F ? je ne sais pas. Ou peut-être juste la répression.
Non pas la dépression, la RÉPRESSION !
Vous y croyez ? Moi aussi j’ai du mal à croire,
ils nous ont vaincus.
Il faut se rendre à l’évidence, seulement peut-être après serons-nous capables de danser, attaquer, faire effraction…
Mais si nous refusons le constat, notre demi-sommeil, nous fera vivre notre demi-vie dans le demi-monde.
À quoi bon, vivre un peu ? Vivre comme des morts ?
Alors plutôt mourir comme des vivants !
Pourquoi cette peur de vaincre ?
Pourquoi ne pas vivre, tel des exaltés ?
Je pense que la résignation est un piège, tout comme célébrer des victoires qui n’en sont pas ! Cela revient à nous désarmer du plus grand détonateur de l’époque.
Peut-être, visualiser nos chutes, accepter nos errances et vivre la remontée !
— Seulement « les gens sont passés à autre chose ».
Quoi ? Autre chose ?
Si je suis honnête avec moi-même, force est de constater que ma vie d’errance, est une vie qui serre. Ça fait mal, ça gratte, ça suinte, ça opprime, peut-être enfin j’ai goûté à la résignation. Bref, quel goût dégueulasse !
Si nous sommes passés à autre chose alors autant tout détruire, écraser les gens, leur faire bouffer la poussière et avaler la terre. Alors autant vivre pleinement l’individualisme, le capitalisme, le pouvoir. Si les oppressés souhaitent rester dans le sommeil prescrit, alors autant leur sucer le ciboulot, comme dans Matrix.
Vive le règne des machines !
Non,
Je ne crois pas, que cela est souhaitable.
Je n’ai pas envie d’avoir de la haine pour des larves en dormance.
Je suis moi-même une de ces larves.
Je veux un réveil collectif, un amour sincère, une vitre qui se brise en mille et un morceaux, une émeute, voir les flics reculer et tout casser entre potos !
Une attaque, non une bataille, plutôt un parfum de fin de règne.
Je veux partager un lit, un repas, une danse avec des feux de poubelle à côté.
Je vois des statues qui tombent. Une allocution d’Élisabeth qui fait part du désastre républicain. « Les lycéens sont hors de contrôle ! »
L’empire chute, la joie se lève !
Nous dépassons les bornes, Ensemble ! Il y a 4,54 milliards d’années la terre a pris forme. Mais en 2025 nous sommes là ENSEMBLE.
Si l’époque avait voulu que tu soi seuls elle ne t’aurais pas autant perdus.
« Si tu n’étais pas si perdu, tu ne porterais en toi pas une telle fatalité de rencontres. » Nous sommes des enfants perdus dans le corps impérial.
Mais j’ose espérer que la rencontre de nos pairs, permettra la construction d’un destin forcé ! Si je n’enfonce pas la porte du présent personne ne viendra le faire.
Si nous arrêtons de croire nous devenons les serviteurs du cauchemar.
La tension doit advenir, la tension est la beauté par excellence !
La tension est une forme d’auto-régulation optimisée.
Entre tension et extase il n’y a qu’un pas. Entre extase et révolution…
Un écho toulousain,
Un désir de changement dans la situation lycéenne.