La diplomatie contre les rebelles syriens

Les accords d’Astana vus d’Idlib- Entretien

En Route ! - paru dans lundimatin#104, le 15 mai 2017

Nous avions déjà déplié dans un précédent article sur l’ASL les objectifs de la politique de désescalade militaire mise en place par les acteurs étrangers en Syrie. De tous les angles qu’on le prenne, il n’y a qu’un seul camp à qui cela ne profite pas, c’est celui de la révolution syrienne.

Le 4 mai 2017 à Astana a été signé le dernier accord concernant le conflit syrien. Ratifié par les russes, les iraniens et les turcs, il prévoie la mise en place de « zones de désescalade ». Les rebelles ont bruyamment quitté la table des négociations pour protester contre cette « trêve durable », censée s’appliquer sous le contrôle d’observateurs internationaux russes et iraniens, alliés du régime de Bachar. Ainsi la diplomatie ne fait plus semblant de ménager l’intérêt des « deux parties ». Écartant peu à peu les rebelles des processus de décision concernant pourtant leur révolution.
Cet accord rentre dans une logique qui est déjà bien en place depuis les premières tentatives de trêves. Mais il y a toujours eu un écart entre ce qui existe sur le papier et la réalité du terrain. Pour autant comprendre ce qui a été signé ce 4 mai permet de saisir comment la diplomatie enterre la rébellion.

En Route ! a rencontré M., un révolutionnaire d’Idlib, zone concernée par l’accord. Souvenez-vous de ces colonnes de bus verts évacuant Alep à sa chute, c’est vers Idlib qu’ils se dirigeaient. Au fur et à mesure de la reconquête des territoires par le régime, les rebelles sont envoyés dans des poches de plus en plus réduites. Idlib est une des dernières.

Pour commencer, M. nous explique dans cet entretien les enjeux réels des accords d’Astana pour les rebelles et leurs ennemis. Puis il nous raconte comment coexistent dans la province d’Idlib les différentes factions de la rébellion (à savoir l’ASL, Arhar Al-Cham et Jabhat Al-Nosra) et leurs rapports avec les comités locaux.

En quoi vont consister les « zones de désescalade », projet proposé par les Russes à Astana le 4 mai 2017 ?
L’accord entre la Russie, l’Iran et la Turquie prévoit la mise en place de quatre zones géographiques en Syrie, appelées « zones de désescalade ». L’objet officiel de ces zones est la mise en place de cessez-le-feu locaux, plus facilement maîtrisables. Les zones définies seraient « sanctuarisées » grâce à des checkpoints conjointement contrôlés par les deux parties, les rebelles dits « modérés » et le régime syrien. Tout ceci supervisé par des observateurs étrangers dont les troupes russes, déjà présentes en Syrie, et les milices du Hezbollah ou iraniennes, qui prennent part au conflit depuis les débuts de la révolution. C’est précisement cette absurdité qui a poussé les rebelles à quitter bruyament la table des négociations. Mais avant de parler de ça il faut comprendre comment ces zones ont été choisies. Ces quatre régions sécurisées ont été définies dans la semaine du 8 mai, et des cartes doivent être établies d’ici au 4 juin pour fixer les périmètres précis de ces zones, ainsi que les « zones de sécurité » attenantes. Mais on sait déjà qu’elles sont situées dans la province d’Idlib au nord-ouest, au nord de la province centrale de Homs, dans la Ghouta orientale, le fief rebelle à l’est de Damas, et dans la province méridionale de Deraa. Évidemment elles n’ont pas été choisies au hasard et mettent en exergue la continuité de la stratégie militaire et diplomatique pensée par le régime et ses alliés russes et iraniens. Depuis début 2014 le régime négocie avec les rebelles des échanges de population et de prisonniers. Pour pousser les rebelles à accepter le deal, son arme principale c’est la faim. Après les avoir encerclé (villes, quartiers), le régime met en place un blocus. Au bout de plusieurs mois les zones rebelles, exsangues, se voient contraintes de négocier avec le régime pour l’évacuation. Ainsi on a vu la mise en place du ballet des fameux bus verts, symbole de l’évacuation des rebelles. Ce n’est jamais gratuit : elles ont lieu en échange de prisionniers. La première fois que ça a eu lieu, c’était à Homs en juillet 2014. [1].

Bus affrétés pour l'évacuation d'Alep, le 15 décembre 2016

Évacuation de la vieille ville de Homs en 2014
Au-dessus : bus affrétés pour l’évacuation d’Alep, le 15 décembre 2016
Évacuation de la vieille ville de Homs en 2014

Ensuite le régime a peu à peu vidé de sa population Deraa, et plus récemment la Ghouta occidentale. C’est cela qui constitue le « contrôle », la « reprise » de ces territoires par le régime. La province d’Idlib a une position géographique particulière, proche de Lattaquié (bastion alaouite très fidèle à Bachar), Homs et Alep. À chaque évacuation les combattants et habitants sont déplacés. Alep Est lorsqu’elle était encore libre recevait une grande partie de ces déplacés. C’est desormais à Idlib que la majorité d’entre eux convergent. Idlib est une ville de 800 000 habitants. ce nom désigne aussi la province. Cette dernière est un vaste maillage de ville et de villages entre lesquels on trouve des champs cultivés. Cette configuration permet deux choses aux rebelles. 1 : de pouvoir contrôler jusqu’à présent cette vaste zone face au régime et à ses alliés russes et iraniens, sans jamais pouvoir être complètement encerclés. 2:de ne pas mourir de faim, car les champs nourrissent en grande partie les habitants de la zone, même quand il est difficile d’acheminer des denrées de l’extérieur. Cette situation fait d’Idlib une place forte de la révolution syrienne. Bien sûr le régime, appuyé notamment par l’aviation russe, a tenté à de nombreuses reprises de pénétrer la province. Ils ont même bombardé aux armes chimiques, il y a 4 mois. Mais ils n’ont pas pu entrer. Aujourd’hui on estime de 3 à 4 millions le nombre d’habitants sur la totalité des zones libres. Il y en a 2,5 millions à Idlib, 300,000 à Damas et environ un million dans les provinces de Deraa et Quneitra. Ce sont ces endroits qui ont été choisis pour devenir des "zones de desescalade" parce que c’est là où les rebelles réussissent à résister aux différentes stratégies d’épuisement tentées par le régime. Que ce soit le fait d’affamer les populations, les bombardements aux barils de TNT ou d’armes chimiques, ou l’évacuation de certains quartiers. À Deraa et Damas notamment, les rebelles ont su développer des techniques de résilience étonnantes et ne pas être totalement affaiblis par l’évacuation des populations.
Si le régime ne laisse pas les habitants rentrer chez eux, c’est parce qu’il a tout intérêt à concentrer les rebelles au même endroit. Ça lui permet de mieux rationaliser le déploiement ses forces armées sur le territoire, de mieux contrôler les zones reprises. Au fond l’accord d’Astana est la continuité d’une stratégie diplomatico-militaire mûrie depuis l’entrée des russes dans le jeu syrien.

Concrètement, comment est-il possible d’imposer un tel accord ?
Ça va passer par les turcs. Aujourd’hui la Turquie est devenue le principal pivot entre la diplomatie étrangère et les rebelles. C’est aussi le principal bailleur logistique de la rébellion (nous vous renvoyons pour plus de précisions à cet article paru sur Lundi Matin, ainsi qu’à celui-ci). Cet accord est un pas de plus dans l’abandon des rebelles par les turcs. Et pour moi c’est vraiment le début de la fin, car sans son soutien diplomatique et logistique, ça va être très dur de continuer à se battre. C’est par ses frontières que transitent les armes pour l’ASL présente au nord du pays. Même la frange islamiste et jihadiste de la rébellion, qui est la mieux organisée, a besoin de ces réseaux transfrontaliers pour subsister. Il suffit que la Turquie le décide vraiment pour que ce qui passe soit absolument insuffisant pour continuer à se battre. Après il existe tout de même une marge de manœuvre pour les rebelles, même si le panel de leur choix est de plus en plus restreint, car leurs soutiens extérieurs ont tout autant besoin d’eux. À partir du moment où ni les américains, ni les jordaniens, ni les turcs n’ont envie de s’engager avec des troupes au sol (forces spéciales exceptées), ils sont obligés de faire alliance avec des groupes locaux pour atteindre leurs objectifs. Les américains et les turcs ne sont rien sans alliés locaux. C’est là que réside la marge de manœuvre des rebelles. Il faut qu’ils soient capables de l’utiliser.
Carte de la province d’Idlib aux mains des rebelles
Carte de la province d’Idlib aux mains des rebelles
Une des zones de « désescalade », ou « zone de sécurité », concerne la zone d’Idlib. Qu’est-ce que cet accord va changer pour les habitants d’Idlib ?
Les accords d’Astana prévoient que des troupes armées étrangères supervisent la tenue du cessez-le-feu. Comme je le disais tout à l’heure, il s’agit des troupes russes, des hommes du hezbollah et d’iraniens, qui se battent tous depuis le début dans le camp de Bachar al-Assad. Ils sont donc de facto les ennemis des rebelles. Des gens qui ont préféré quitter leurs maisons, leurs terres, et passer en zone libérée plutôt que de vivre sous le joug de Bachar vont voir s’installer au bord de leur territoire les forces du régime syrien avec qui les rebelles vont partager le contrôle des chekpoints. Et ils vont être surveillés par les russes et les iraniens. Personne n’acceptera ça. Par ailleurs l’accord stipule qu’il ne concerne pas les groupes « terroristes » tels que l’État Islamique, Jabhat al-Nosra, ainsi que « ceux qui leurs sont affiliés ». Cette formulation est plus que floue et implique que la « qualité » des groupes rebelles sera laissée à l’appréciation des forces du régime et de ses alliés. Rappelons que depuis le début de la révolution, Bachar al-Assad qualifie de « terroriste » l’ensemble de la rébellion, sans distinction entre les factions. De plus, l’accord prévoit l’arrêt des bombardements contre les rebelles « modérés » mais laisse au régime et aux russes la possibilité de continuer à bombarder les positions du Jabhat al-Nosra, par exemple. Il est impossible d’opérer une telle distinction, car les différentes factions rebelles, quelles soient dites « modérées » ou « terroristes », cohabitent au sein d’un territoire très dense. Autrement dit, les bombardements vont bien entendu continuer, et concerner l’ensemble de la population présente sur la province d’Idlib.
Qu’est-ce qui se passe aujourd’hui à Idlib ? Quelles sont les structures qui existent dans la ville, et qui organisent la vie des habitants ?
La situation à Idlib et sa province est le fruit de rapports de forces et d’équilibres qui se sont dessinés tout au long de ces dernières années. Il est impossible de comprendre quel est l’équilibre de ces forces sans revenir en arrière. Déjà il faut parler des conseils locaux d’Idlib, et des villages de sa province. Il y en a environ 50, autant de conseils locaux. Ils ont été mis en place dès le début de la révolution, en 2011. Au départ, les membres siégeant aux conseils locaux étaient des habitants un peu connus de chaque village ou quartier, et qui bénéficiaient d’une certaine reconnaissance de la part des autres habitants. Qu’ils soient membres de familles importantes, notables, ou simplement appréciés pour des raisons particulières, peu importait. Il s’agissait simplement que les membres siégeant aient la capacité de désamorcer les situations tendues, de gérer les affaires courantes mais urgentes qui se présentaient, de faire respecter les décisions. C’est le lien très fort entretenu avec les habitants, des liens de confiance préexistants à la révolution, et confirmés par celle-ci, qui le permettait. Donc au début il n’y a pas eu d’élections. Assez vite, les membres siégeant des conseils locaux ont convoqué des réunions avec les chefs des brigades présentes à ce moment là dans la province d’Idlib, soit les brigades ASL et Ahrar Al-Sham. Les conseils locaux ont imposé que les décisions prises par le conseil devaient prévaloir, et être acceptées par toutes les brigades présentes sur la province. Parfois même les décisions de stratégie militaires devaient être pensées avec eux, pour une raison très simple. Les brigades étaient au front mais il était évident que les décisions militaires impacteraient la vie à l’arrière, et par conséquent certaines choses étaient discutées. C’était possible d’une part du fait du soutien très fort des habitants aux conseils locaux, et qui leur donnait un poids très fort face aux brigades. D’autre part parce que les combattants eux-même, habitants de ces zones, connaissaient très bien les membres des conseils locaux, et leur reconnaissait une certaine autorité, au même titre que les habitants non combattants. Les décisions prises par le conseil local protègent les habitants et leur permettent de mieux vivre. Les habitants eux-même prennent part aux conseils. Ils sont membres de familles de combattants qui sont au front. Quel sens cela aurait de contrevenir à des décisions respectées par ses oncles ? Parents ? Épouses ? Aucun. C’est une des choses qui fait la puissance des conseils. Par ailleurs, les conseils sont aussi utiles pour les brigades ASL ou pour Arhar al-Sham. Ils ont par exemple proposé de prendre en charge la réparation de leurs voitures ou les soins médicaux importants pour les combattants. Maintenant des élections sont organisées tous les trois mois pour décider des siégeant au conseil local, qui prend en charge la nourriture, l’eau, l’électricité, les soins médicaux, les écoles, bref tous les aspects de la vie civile. Tout ceci repose à la fois sur un réseau solide localement, mais aussi transfrontalier, car Idlib dépend aussi de l’aide d’ONG.
Élection du conseil local d’Idlib, le 18 janvier 2017
Élection du conseil local d’Idlib, le 18 janvier 2017
On entend beaucoup parler de la présence du Jabhat Al-Nosra dans la province d’Idlib, comme si elle était déterminante. Qu’en est-il ? Et quels rapports ont-ils avec les instances politiques d’Idlib ?
Au sein de la population Jabhat Al-Nosra est très respecté, et bénéficie d’une certaine aura. Mais sur le plan militaire, et uniquement sur ce plan. C’est un groupe puissant (qui a des armes, de l’argent, et s’est toujours battu contre le régime). Mais pour ce qui est des rapports avec les habitants, et de leurs tentatives de « contrôle » de la vie politique, c’est très différent. Les islamistes du Jabhat essayent de contrôler la vie des gens, en leur disant comment ils devraient se comporter, comment ils devraient se vêtir, bref comment ils devraient vivre. La province d’Idlib est traditionnellement religieuse. Mais dans un mode local. Les gens sont très attachés à leurs formes traditionnelles de religion, c’est très ancré. Alors quand des étrangers (tunisiens, marocains, jordaniens, irakiens ou syriens d’autres régions), même s’ils sont membres du Jabhat, arrivent pour leur dire que tel voile n’est pas islamiste, que le Coran dit qu’il ne faut pas faire comme ça etc, les gens ne se laissent pas faire. L’importation d’un islam radical qui est différent de la pratique religieuse de là-bas ne peut pas marcher. Les habitants n’aiment pas le Jabhat pour ça. C’est très important de comprendre ça, c’est ça qui fait qu’ils ont la place qu’ils ont. Et puis comme je l’ai dit plus haut les habitants sont très attachés aux conseils locaux et à leur fonctionnement car ils leur font confiance. Maintenant les gens du Jabhat arrivent mais est-ce qu’ils ont la capacité de remettre rapidement l’électricité dans un quartier après un bombardement ? Est-ce qu’ils savent à quelle famille donner une ration supplémentaire de pain parce qu’un enfant vient de naître ? Est-ce qu’ils ont les gens pour remettre en état les routes ? Est-ce qu’ils savent auprès de quel paysan, dans quel champs aller récupérer le blé pour la farine ? Non. Ils sont mauvais pour résoudre les problèmes. Parce qu’ils ne sont pas d’Idlib. Qu’ils n’ont pas mis en place tout ce qui est mis en place. Qu’ils ne savent pas le faire fonctionner. Pour les habitants leur place est au front, à se battre. Pas aux conseils locaux. Le niveau de confiance que les habitants ont à l’égard des conseils, Jabhat ne pourra pas le défaire. C’est ce qui fait que Jabhat ne peut pas prendre le contrôle de la ville, ni de la province. Et c’est probablement pour ça qu’il évite pour le moment les rapports frontaux. Daech constitue pour eux un rappel cuisant de ce qu’est une telle tentative à Idlib. Ils ont essayé en 2013 de prendre le contrôle de la ville, comme ils l’ont fait à Raqqa. Mais les gens les ont très vite chassé, parce qu’ils étaient exaspérés par ces étrangers qui leur disait comment vivre. Jabhat Al-Nosra a par exemple essayé, début 2017, dans le village de Maaret al-Noman, d’imposer certaines choses et par là même de prendre le pouvoir. En interdisant le drapeau de la révolution en disant qu’il était « haram ». Ils l’ont enlevé du toit du conseil local pour mettre le drapeau noir de la confession de foi, le drapeau des jihadistes. Ils ont également essayé d’imposer aux femmes une tenue plus stricte. Ça n’est pas du tout passé. Les habitants sont sortis manifester contre la présence du Jabhat.

Manifestation contre Jabhat Al-Nosra à Maaret al-Noman en mars 2016

Les femmes scandent entre autres « Jabhat Al-Nosra dehors », « Tu ne voleras pas Maaret al-Noman aux révolutionnaires », « Dieu est Grand », février 2017

L’ASL a protégé les cortèges de manifestants, qui s’en sont pris aux bâtiments qu’avaient commencé à annexer le Jabhat. Ils ont saccagé leur nouveau siège, ainsi que le bâtiment destiné à être le nouveau tribunal. Cette réaction s’est répandue dans la région. Les villages alentour ont fait pareil, ou ont empêché les forces du Jabhat Al-Nosra d’entrer chez elles. Pour aller d’un point à l’autre de la province d’Idlib, il s’est retrouvé à faire d’immenses détours pour éviter des villages qui leur interdisaient le moindre passage. Jabhat Al-Nosra a vite compris qu’il ne pourrait pas prendre le contrôle d’Idlib. Pas frontalement. Donc il a commencé à enlever des gens, à tuer des activistes… Maintenant les habitants de la province doivent faire face à ça. Et ce n’est pas rien. Mais paradoxalement, si Jabhat Al-Nosra se retrouve à agir ainsi c’est précisément parce qu’il est faible. Ils n’ont pas le contrôle de la ville, ni de la province.

[1Voici la totalité des accords d’évacuation de population depuis début 2014 :

  • Juillet 2014 – Évacuation de la vielle ville de Homs – Supervisé par l’Iran et les Nations Unies - Les habitants ont été évacués vers le nord de la province de Homs, puis vers Idlib. L’échange s’est effectué contre les habitants d’un village chiite près d’Alep.
  • Août – Décembre 2016 - « Accord de la campagne de Damas » (concerne Derayaa, Qudseya, Magdamia (MOADAMIA), l’ouest de la Ghoutta, Atal — AL-TEL ) – Accord signé entre le Régime et l’ASL, sous la supervision Russe et Iranienne - 80 % des évacués ont été envoyés à Idlib, avec un tri préalable qui a permis aux services de sécurité syriens d’arrêter rebelles et activistes.
  • Décembre 2016 – Evacuation de l’est d’Alep – Accord supervisé par l’Iran - Habitants et rebelles évacués vers Idlib.
  • Avril 2017 – Evacuation de Elwar (AL-WAER) (quartier important de Homs) - Accord supervisé par la Russie. Dernier bastion rebelle de Homs. Ville désormais vidée. Deplacés envoyés à Idlib et Jarabolous.
  • Avril 2017 – « Accord des cinq villes » (Madaya, Zabadani, Yarmouk et Qafraya, Alfouya AL-FOUA)- Accord concernant Hayet el Tahrir al-Sham (nouveau jabhat) et Arhar al-Sham et le régime Assad, supervisé par le Qatar. Habitants et rebelles évacués vers Idlib. Evacuation toujours en cours.
  • 8 mai 2017 – Evacuation de Berza vers Idlib et Jarablous - Supervisé par le Qatar en coordination avec Hayet el Tahrir al-Sham (nouveau Jabhat) et Ahrar al-Sham.
  • Le régime essaye désormais de trouver un accord d’évacuation avec l’est de la Ghoutta. Ils menacent de les attaquer à l’aide d’armes chimiques pour pousser les habitants à négocier. Par ailleurs l’« accord » des cinq villes signé en avril 2017 coupe la Ghoutta de ses moyens d’approvisionnement en armes et en nourriture, qui transitaient via les tunnels ménagés notamment à Yarmouk et Zabadani.
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