Cauchemars et facéties - spécial 9 mars

Retour (en extraits) sur les manifestations et blocages du 9 mars contre la loi Travail/El Khomri.

paru dans lundimatin#52, le 16 mars 2016

Habituellement nous publions Cauchemars & Facéties - des trouvailles, de l’internet. Fort heureusement cette semaine, nous allons pouvoir relater des choses sérieuses.

# Paris

Des membres du Mouvement inter Luttes Indépendant (Mili) ont écrit un récit de la manifestation parisienne du 9 mars. Ils appellent par ailleurs à bloquer à nouveau et retourner dans la rue (11h, Nation), le 17 mars.

Tôt dans la matinée, le bâtiment des sciences sociales de la faculté de Nanterre est bloqué pour libérer du temps et permettre à des étudiants de manifester, au même moment, des lycéens s’occupent de bloquer leurs établissements. Du lycée Dorian, en passant par Maurice Ravel, jusqu’à Louis le Grand (ou pas), les blocus sont effectifs et se maintiennent. On dénombre une bonne trentaine de lycées bloqués.

Malgré les manigances des bureaucrates des syndicats lycéens et étudiants pour discréditer notre appel, ce sont des milliers de lycéens et d’étudiants qui se rassemblent doucement place de la Nation à 11h pour une manifestation annoncée comme joyeuse et déterminée.

Un cortège lycéen et étudiant que l’on retrouve en vidéo

Chez Taranis News :

Ainsi que sur le site du Mouvement Inter Luttes Interdépendant

Mouvement Inter Luttes Indépendant from Lundi Matin on Vimeo.

Le 10 mars aussi, on manifesta à Paris.

Prochaines dates de mobilisation dans les universités franciliennes :

Paris 1 - Tolbiac : AG, mardi 15 mars à midi.
Paris 4 - site de Clignancourt : AG, jeudi 17 mars à 11h.
Paris 5 - site de la rue des Saints-Pères : AG, mercredi 16 mars à 17h.
Paris 6 - Jussieu : AG mercredi 16 mars à midi.
Paris 7 : AG jeudi 17 mars.
Paris 8 Saint-Denis : AG lundi 14 mars, 12h, amphi D001.
Paris 10 Nanterre : AG mardi 15 mars.
Lycée Autogéré de Paris : AG ouverte, mardi 15 mars à 18h.
ENS : AG, mardi 15 mars à 15h15.
EHESS : AG mardi 15 mars.

# Tours

En début de matinée [le 9 mars], les lycées Balzac, Paul-Louis Courier et Vaucanson avaient été bloqués par les élèves décidés à rejoindre la manifestation.
[...]
Le cortège est passé par les Halles, puis a rejoint la place Jean Jaurès par le boulevard Béranger, avant de remonter la rue Nationale. Arrivés place Anatole France, les manifestant-es se sont divisés, certain-es rejoignant l’amphi 1 de la fac des Tanneurs pour une assemblée générale.
[...]
Les participant-es à l’AG ont massivement rejeté l’idée d’attendre le 17 mars pour poursuivre la mobilisation, alors que cette date commence à circuler dans certaines universités. La proposition d’organiser des actions, des manifs et des blocages tous les jours a été vivement applaudie.

Cet appel a été suivi dès le lendemain :

De très nombreux lycéen-nes bloquent actuellement la place Anatole France, tandis qu’une AG est en cours à la fac des Tanneurs.
Dans un mail adressé aux étudiant-es, le président de l’université, Loïc Vaillant, a dénoncé un blocage « totalement illégitime », « en particulier pour un projet gouvernemental qui ne concerne pas l’enseignement supérieur ». N’empêche, il a été obligé d’annuler l’ensemble des cours des UFR de Lettres et Langues et d’Arts et Sciences humaines.

# Dijon

Nous avons reçu un récit de la manifestation du 9 mars, et surtout de l’occupation de l’université

Mardi 8 mars à 18h, [...] il a été décidé de terminer la manif à l’université pour une assemblée générale sur le campus. Mercredi, 13 h, nous partons à 300 de la fac [...]. Le cortège est dynamique, mobile [...] 14h30, plus de 3000 personnes se mettent en marche derrière la banderole portée par les étudiants et lycéens. La présence policière se limite à quelques gars de la BAC en groupes par ci par là, ce qui laisse de la place à la redécoration des murs et vitrines de la ville. Quelques uns sont la cible de lancers de pétards mais le rythme est tout de même moins vif que celui de la première partie de la journée.

Nous arrivons sur le campus, le cortège se dirige vers le bâtiment droit-lettre [...] 400 personnes s’engouffrent dans un amphi pour une assemblée, beaucoup stagnent dans le hall, et différents groupes se dispersent dans le bâtiment, ouvrant d’autres amphis, interrompant des cours en vidant des salles de leur mobilier [...] Cela donne lieu à de belles empoignades avec les vigiles et personnels qui essaient désespérément de protéger certaines parties du bâtiment. [...]

18h, l’assemblée commence, tout le monde est surexcité, la discussion part spontanément, les interventions sont incroyables, ça gueule, ça se répond, ça applaudit, ça hue, la vie parcourt l’assemblée qui ne ressemble en rien à une AG bureaucratique. Régulièrement des militants tentent de reprendre le contrôle et de formaliser la discussion mais en face il y a du répondant. [...] Une équipe avait préparé à manger pour 200, on amène la bouffe, la cuisine, des matelas, de quoi tenir… La soirée qui commence est l’occasion de tourner une vidéo sulfureuse qui sera vue 15 000 fois en 48h et qui suscitera bien des débats. Le bâtiment qui contient l’amphi est visité, des groupes squattent ça et là, les murs sont recouverts de phrases en tous genres et une bande hétéroclite se passe un rouleau de peinture pour inscrire sur la façade « Nous avons commencé ».

Le lendemain matin [...] les premières heures sont tendues [avec l’administration]. Le soir, une discussion a lieu autour de l’état d’urgence, une autre sur la loi travail et enfin une assemblée est tenue. [...] Le Vendredi le réveil est encore plus matinal, la journée commence doucement, nous partons tracter, installer une table dans le hall pour servir le café et discuter. L’après-midi se tient un atelier dessin pour réaliser des affiches et le soir voit se dérouler la plus belle assemblée [...] C’est un membre de l’UNEF qui pose la question de l’après victoire par rapport à la loi travail, de comment on continue ensemble [...] et lorsqu’à la fin quelqu’un prend la parole pour exprimer que ce qui se vit là « déchire tout », une ovation s’élève de l’assemblée pour appuyer ce sentiment.

[...] Ces journées étaient tellement intenses que nous ne pouvons en restituer que quelques bribes éparses qui ne témoignent pas de toute la richesse de ces moments. Nous avons vu des êtres étrangers les uns aux autres se rencontrer, discuter, s’organiser, taguer, réfléchir ensemble. [...] Cela a été possible car nous avons su tenir ensemble, sur un même niveau, l’organisation matérielle, les gestes offensifs et l’élaboration d’une pensée.

Nous espérons par ce récit donner envie à tous ceux qui penchent vers la lutte dont le prétexte est la loi travail de s’y jeter irrémédiablement, d’accepter de se laisser bouleverser, transformer, et d’une certaine manière renaître, ensemble. [...] Alors entrons en grève, occupons, bloquons, mais surtout, brisons les petites peurs, les affects et les positions rigides qui vident ces formes de toute puissance, les rendent stériles.

# Lyon

Un lecteur nous a envoyé un récit de la manifestation du 9 mars

Je dois avouer : il m’a fallu d’abord courir après le cortège - qui s’était engagé dans une direction somme toute inattendue. Le parcours était relativement inédit, et on peut très honnêtement le qualifier de pire (ou de plus ridicule) parcours de manifestation imaginable. La préfecture et les organisateurs avaient imposé un « Bellecour-Jean Macé, via Perrache, par les quais du Rhône rive droite ». Traduction : une artère normalement réservée aux voitures, un éloignement progressif du centre (commercial), nulle âme qui vive. Aussi, les lycéens et étudiants qui avaient pris la tête du cortège s’agitaient à chaque (et rare) apparition humaine : derrière une vitre ou sur un balcon. « Quelqu’un nous a vu ! »

J’ai rejoins la tête de cortège au moment où celle-ci décidait de marcher (littéralement) sur les gros bras de la CGT. Les « jeunes » n’ayant pas de service d’ordre, c’est le syndicat qui avait décidé de gentiment se charger d’eux. Ils portaient de belles chasubles rouges, parfois un peu trop petites, et des brassards « Accueil - Sécurité - CGT ». Alors « l’accueil », ici, c’est à prendre ou à laisser : « t’es pas content ? t’avais qu’à pas venir » dira ainsi un chargé d’accueil à un manifestant un peu trop critique. Pour la sécurité, on verra que cette tâche les dépassait amplement.

Ainsi nos lycéens marchent sur les gros bras (et un de leurs amis commissaire), pour une sombre histoire de confusion gauche-droite - nous n’avons pas saisi l’intégralité des enjeux. Après avoir donné quelques coups, les chasubles rouges, essoufflées ou assoiffées, renoncent et décident de bouder : on ne les reverra plus. Leur chef s’en justifie au talkie-walkie : « heu, là, on est débordés par la jeunesse ». Reste donc le courageux commissaire.

Traversant le Rhône, le cortège n’a plus de tête. Ou alors, très floue. A Jean Macé, le point de dispersion officielle, la manifestation continue. Courageux-commissaire n’est pas tellement d’accord. Il signifie à la banderole lycéenne que ce n’est pas vraiment possible, et tente de la bloquer à l’aide de ses deux petits bras. Il finira par renoncer. Son collègue appelle à la rescousse, tel un sémaphore, des CRS plantés dans un coin de la place. Sans succès non plus.

Le non-cortège de tête annonce son intention de rejoindre le local du PS. Il chante « on est nombreux, on fait ce qu’on veut », ou encore « La jeunesse emmerde le Parti Socialiste. ». Vous en aurez déduit qu’il est donc composé majoritairement de lycéens et d’étudiants… Plus tôt dans la manifestation, nous entendions des syndicalistes metallo affirmer « qu’à l’époque, on laissait pas un pavé dans les rues de Lyon. C’était tout sur les CRS. Et pas un par personne, hein, mais dix. » Ha.. l’époque. On ne les reverra (étrangement) plus par la suite.

Ne tombons pas dans le piège de parler de la jeunesse comme une catégorie uniforme. Il y a plusieurs jeunesses, certainement. Par exemple, un « jeune » du Front de Gauche tenta à de nombreuses reprises de raisonner ses camarades (de classe), leur faire comprendre qu’il vaudrait mieux aller tous ensemble à la Bourse du Travail. « Tous ensemble, tous ensemble, ouais », affirmait-il. Il ne fut pas écouté, et la banderole lycéenne provoqua un nouvel ensauvagement de la manifestation, en la faisant tourner sur le cours Gambetta, direction donc, le local du Parti Socialiste.

Pour écourter le récit, je dois vous révéler la fin : le cortège n’atteindra pas son objectif. De peu. Quelques dizaines de mètres. Ou quelques minutes. En arrivant près de leur objectif les manifestants découvrirent une scène insolite. Les policiers avaient décidé de bloquer le passage au moyen de leur jeep. Mais la manoeuvre s’avéra plus compliquée que prévu : et ils durent péniblement la pousser, à la main, en marche-arrière. Le manifestant n’est décidément pas très fairplay, et on vit quelques canettes être lancées sur les forces de l’ordre, qui étaient pourtant dans une situation déjà bien inconfortable.

La banderole lycéenne (ou même « tenue par des lycéennes » devrais-je dire) essaya à plusieurs reprise de forcer le barrage policier. Ces derniers reculèrent une première fois, mais ne se laissèrent pas déstabiliser plus longtemps, usant chaque fois qu’ils le pouvaient de leurs grenades lacrymogènes.

Enfin, et malgré la déconvenue, un millier de personne poursuivit (encore) son chemin. Vers Bellecour. Une quarantaine d’agents de la BAC entreprit alors de faire la course avec des lycéens. Une manière de se prouver qu’ils ne sont pas rouillés, peut-être. Et en effet ils les dépassèrent assez facilement, pour aller se positionner avant eux, sur la grande place. Des mauvais joueurs en profitèrent pour leur jeter divers objets dans le dos, ce qui eut le don d’énerver les agents de police.

Par la suite, ils chargèrent matraque en main tout groupe de manifestants encore constitué, afin d’assurer une dispersion « vite fait bien fait », comme on dit dans le jargon. Ils usèrent plusieurs fois de flashball et de grenades assourdissantes, et arrêtèrent 4 manifestants, pendant que tout le monde se disait « à jeudi prochain ! ». Pour un rendez-vous que beaucoup de manifestants espéraient déjà « encore plus joyeux et déterminé ».

Lyon : 9 mars, attaque de la police et résistance rue de la Ré from Rebellyon on Vimeo.

A l’université :

AG Mardi 15 mars à 12h campus de Bron (amphi B).
AG interfacs Mercredi 16 mars à 14h40 campus des quais (amphi Laprade).
Manifestation Jeudi 17 mars. RDV dès 12h à Bellecour (bouffe prix libre puis départ en manif)

# Poitiers

# Nantes

9 mars contre la « loi travail » : première journée enragée pour une lutte prolongée

Extrait de Nantes Révoltée

A Nantes, dès midi, plus de 400 étudiants se réunissent en Assemblée Générale. L’ambiance des échanges est tonique, l’amphi est comble. On vote rapidement la mobilisation pour le retrait total de la loi travail sans concession ni négociation. Les personnels de l’université apportent leur soutien au mouvement qui nait. Une autre Assemblée est convoquée dès le lendemain, jeudi, pour donner corps à la lutte qui commence.

Rejoints par des lycéens, un cortège de 500 jeunes emprunte la voie de tram jusque dans le centre ville. Pour certains, c’est la première manif. L’allure est rapide, des pochoirs sont peints sur les arrêts de transport en commun, quelques militants de l’UNEF et du MJS sont chahutés. En chemin, les locaux du MEDEF sont criblés de peinture, dans l’approbation quasi-générale. Arrivé Place du Bouffay, le cortège lycéen et étudiant prend la tête de la manifestation. La foule déborde largement de la place, il y a du monde, beaucoup de monde.
[...]
Le rythme impulsé par le cortège de tête est très dynamique, on crie, on chante, les locaux du Parti Socialiste sont repeints en rose, une voiture de police aussi, des taggs constellent le parcours. A l’arrière c’est parfois (beaucoup) plus calme, dans les rangs, très fournis, des cortèges syndicaux. La manifestation s’étend à présent sur plusieurs grandes artères du centre ville. De retour sur la Place du Bouffay, l’énergie est encore trop vive pour s’arrêter : on continue jusqu’à la gare, comme un vieux réflexe, car pendant le mouvement anti-CPE, la gare de Nantes était fréquemment bloquée par les étudiants. Il s’agit aussi d’aller saluer la grève des cheminots. Mais aujourd’hui, c’est une compagnie de policiers armés qui attend devant le bâtiment. Les manifestants ont à peine le temps de s’approcher des entrées du hall que des grenades lacrymogènes sont tirées, parfois en tir tendu, vers le cortège. Une vitre de la gare tombe, quelques pavés répondent aux nombreuses grenades et aux tirs répétés de balles en caoutchouc. Un homme d’un age mur a la tempe en sang, il ne comprend pas.

Plutôt que de s’enliser dans un affrontement face à des policiers survoltés, et alors que beaucoup on envie de répondre à l’agression brutale des policiers, le cortège retourne pour prendre un apéritif Place du Bouffay. Quelques centaines de personnes occuperont la place, en musique, autour d’un feu, jusqu’à 19H.

5 personnes ont été interpellées, plusieurs autres – dont un enfant de 9 ans – blessées.

Malgré la répression, la forte mobilisation et le dynamisme de la manifestation ont surpris tout le monde. 30 000 personnes à Nantes pour une première journée de mobilisation, c’est tout simplement du jamais vu. Pourtant, les responsables socialistes n’ont pas l’air d’avoir compris le message, et les médias n’ont visiblement pas pris la mesure de ce qui se passe.

# Neuvic

# Rouen

Rouen dans la rue contre la loi "travail" - Mercredi 9 mars from Rouen dans la rue TV on Vimeo.

# Bordeaux

Communité des occupants, peu avant leur départ :

L’OCCUP de BROCCA ne tient plus, les flics sont passés vers 6h et les vigiles ferment à clés.

Aujourd’hui, mercredi 9 Mars, à Bordeaux comme partout en France, c’était une grosse journée de mobilisation nationale contre la loi travail. Il y avait plus de 15 000 personnes à se mobiliser, à manifester dans les rues. Clairement, cela n’a pas suffit à instaurer un véritable rapport de force avec le gouvernement. La décision avait été prise de se retrouver en assemblée à la fin du défilé, nous avons tenté de rentrer dans l’université de Bordeaux 2 mais la police nous en a empêché en formant un cordon agressif. Le matin déjà, la police était intervenue violemment pour empêcher le blocage du lycée du Mirail.

Nous sommes donc entrés dans un bâtiment de la fac de Bordeaux 2, un bâtiment ouvert. Dans l’amphi que nous avons envahi, immédiatement l’énergie et la motivation qui se sont dégagées nous ont donné l’envie de rester. Nous parlons maintenant depuis Broca 1 occupé. Cette occupation ne se veut pas seulement un lieu étudiant mais un espace de création, de réflexion et d’échanges. D’ici nous appelons dès maintenant toutes les personnes en lutte à venir nous rejoindre : 20 rue Paul Broca.

Nous voulons créer à Bordeaux un véritable point de ralliement, nous serons donc partout :
jeudi 10 Mars :
dans les AG des universités à 12h40 sur tous les campus
à la manif des retraités à 10h à Pey Berland
au rassemblement pour les travailleurs et chômeurs de Pôle Emploi à 10h devant le Pôle Emploi (Meriadeck)
samedi 12 Mars :
à la manif contre l’État d’urgence

Ici et partout, emparons-nous d’autres lieux, d’autres temps, créons des espaces pour la lutte !

# Valenciennes

Un affrontement entre manifestants et policiers devant la gare puis le jeu du chat et de la souris à l’entrée de l’autoroute : la manifestation valenciennoise de mercredi matin a été tendue.

On s’attendait à du grabuge devant la CCI, ou le commissariat. C’est à la gare que les affrontements ont eu lieu, quand les policiers ont refusé l’entrée aux manifestants. Une lycéenne denaisienne de 18 ans a reçu du gaz lacrymogène et s’est effondrée. Secourue par les grévistes du centre hospitalier de Valenciennes et les sapeurs-pompiers, elle a été transportée à l’hôpital. Comme un ouvrier de Bombardier, touché par un tir de flash-ball.

« Des grenades offensives et des flash-ball, je n’avais jamais vu ça à Valenciennes », regrettait Ludovic Bouvier, à la fin de la manifestation. Le délégué CGT n’en revenait pas : « Ce n’est pourtant que la première manifestation. Vous imaginez la suite ? »

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