Cauchemars et facéties #16

Sur l’internet...

Cauchemardos - paru dans lundimatin#47, le 8 février 2016

De l’étoffe, des fachos, des drones et nettoyez vos vitres.

# Stress


Olivier et Raphaël Saint-Vincent, chargés de la prévention du risque terroriste au sein de l’USEPPM ont publié en ce début d’année Vivre avec la menace terroriste : réflexes, gestes et attitudes qui sauvent.

Selon le Colonel Gérard Chaput qui en signe la préface, le mérite de cet ouvrage est d’apporter « des réponses concrètes » au fait qu’après le 13 novembre 2015 « chaque citoyen s’est senti vulnérable, ne sachant pas comment agir en de telles circonstances ». Il rappelle que :

Une réponse instinctive efficace n’est possible que si elle a été patiemment ancrée par un entrainement régulier et global du corps et de l’esprit, et surtout si l’agression a été perçue et anticipée.

Le livre incite, face au risque terroriste, « à vivre », « mais en sachant que cela peut se reproduire ». Or, « parmi les moyens les plus efficaces pour lutter contre le terrorisme, il y a au premier chef la citoyenneté. » Ainsi sous la République romaine, les citoyens étaient « chargés de l’effort de guerre ».

On apprend dans cet ouvrage à ne pas avoir peur (du terrorisme, mais aussi de la délinquance, qui en est le vivier - « la plupart des trafiquants de stupéfiants, qui sont devenus des terroristes par la suite, ont été convertis à l’islam en prison »), à ne pas laisser faire (« dites-vous que vous êtes - vous aussi - chez vous »), à rester vigilant (ne pas tomber dans la routine, savoir scruter attentivement).

#Tousaubistrot, donc, mais pas sans certaines précautions :

Dans un CHR (Café, Hôtel, Restaurant) il est toujours préférable de se placer dos au mur et de pouvoir garder un oeil sur les allées et venues dans l’établissement. [...] Vous pouvez aussi choisir une table à proximité des toilettes [qui] vous serviront de zone de sûreté si une fusillade devait éclater non loin de l’endroit où vous êtes installé.

Mais que faire en cas d’attaque ? Après nous avoir rappelé les bienfaits du yoga (dont on conçoit qu’il doit être utile lorsque l’on est en permanence « en alerte »), mais aussi comment donner l’alerte efficacement et porter secours, les auteurs nous confrontent à la possibilité de devoir se battre avec des terroristes :

Le pire c’est votre éventuelle rencontre avec les terroristes, ce face à face avec des morts-vivants (rappelez-vous qu’ils sont sous l’emprise de produits stupéfiants, ce qui leur ôte toute inhibition et multiplie leur force par deux). [...] Il faut se précipiter sur l’ennemi pour se retrouver dans la distance dite « 0 à 1m ». A plus forte raison s’il est armé d’un fusil d’assaut [...] Vos coups doivent pleuvoir sur l’ennemi sans interruption [...] pendant au moins 30 secondes. [...] Passez donc à la phase de finalisation : l’étranglement sanguin aux moyens de ses propres vêtements [...] de manière à stopper la circulation de ses artères le long du cou.

Attention, rappellent les auteurs, « il est très important de préserver la vie du terroriste », qui pourra livrer de précieux renseignements à la police.

Les droits de cet ouvrage sont entièrement reversés à l’Association française des victimes du terrorisme.

# Chaos

Les appels anonymes de menaces contre certains lycées, en France, ayant entrainé plusieurs fois l’évacuation des établissements, auraient été revendiqués sur l’internet, selon le Progrès. Un groupe nommé « Evacuation Squad », « dont la photo de profil était un portrait de Vladimir Poutine, proposait en effet de lancer ces alertes pour "sauter les cours", ou encore "distraire la police d’un crime que vous allez commettre". Pour cela, rien de plus simple, il suffisait d’envoyer un mail à une adresse russe. ».

"On lance ces menaces parce qu’on trouve ça drôle. On se prépare en ce moment même à appeler des écoles dans toute l’Europe."

Et Viktor Olyavich [leur leader] d’expliquer : "Nous faisons cela pour plusieurs raisons : 1. Nous détestons le gouvernement américain ; 2. Nous détestons l’autorité ; 3. Et nous ADORONS créer le chaos. »

# Tourisme

Dans l’Europe nazie, la France était destinée à devenir une “Suisse agrandie vouée au tourisme et aux productions de mode

Prenez le Châtillonnais en Bourgogne par exemple : une belle filière bois avec de la production de cercueils, de grands propriétaires agricoles rentiers de la FNSEA et quelques équipages de chasse à courre ; le tout avec une frontière nord plantée en Crémant-Champagne. Rien ni personne n’y passe : pas de train ni d’autoroute.

Les oubliés qui y vivent stagnent encore dans une insouciance des années 80. Du look des boutiques à la gueule des gens, le déambuleur hagard boit de la liberté partout. Mais c’est annoncé : leur territoire va être verdifié et déclaré inerte, intouchable par des usagers. Comme dans un musée. Coupe cet arbre avec les yeux, pollue cette terre en vidéo et visite une chasse en cire. Sacré programme prévisible.

Car voici que débarquent les relookeurs, avec leur équipes de graphistes spécialisés en panneaux d’autouroute folkloriques, de designers de randonnées pédestres, de décorateurs de ronds-points champêtres, de paysagistes en poil de cul durables et autres troufignoleurs de mouches protégées s’arrosant le rôle par de l’argent public, déguisé en fonds européens.

# Utile

Les Décodeurs publient la carte du nombre de « bises »(1, 2, 3, voire même 4) effectuées par les Français pour se saluer, selon les départements.

# Armes

Après les déclarations de Cazeneuve le 11 novembre, puis la relaxe aux assises de l’assassin de Amine Bentounsi, voici donc le projet (inclu dans le nouveau fourre-tout antiterroriste en passe d’être voté) d’assouplissement des conditions de légitime défense des policiers.

# Sport


Une coureuse, et lectrice de lundimatin, nous incite à reproduire les bons conseils du magazine Running pour elles du mois de Novembre.

Vous courez trois fois par semaine ? Super ! Mais ce serait dommage de rester inactive le reste du temps. Au quotidien, les occasions de se bouger son légion.

Le magazine incite donc « les filles » à laisser leur voiture au garage quand il faut aller acheter le pain. Et de même pour aller au travail ou faire du shopping : autant chausser les baskets.

Si votre travail exige des talons hauts, mettez ceux-ci dans un petit sac à dos [...] Pour ne pas rentrer en short dans les magasins, pensez aux jupes-shorts, très pratiques pour se déplacer en vélo, tout en étant présentable quand on en descend

C’est tout ? Non...

Faire le ménage, c’est aussi du sport ! Passer l’aspirateur, nettoyer les vitres, étendre le linge... sans en avoir l’air, ça fait fonctionner plus ou moins intensément des tas de muscles. Prenez donc ces tâches, souvent considérées comme ingrates, du bon côté en y mettant toute votre énergie.

# Saluts

Après la manifestation parisienne contre l’état d’urgence, l’AFP racontait comment « deux militaires en civil et hors service [avaient] été agressés samedi après-midi par une vingtaine de personnes ».

Les agresseurs étaient vêtus de noir, masqués et cagoulés, selon la préfecture de police. L’un des deux militaires a été blessé à l’arcade sourcilière et soigné sur place par les pompiers.

Le téléphone de l’un des deux militaires, mobilisés à Paris dans le cadre du plan Vigipirate, a également été dérobé. Les agresseurs ont réussi à prendre la fuite.

Etait-ce donc une action ciblée de militants anti-état d’urgence contre le plan Vigipirate et ceux qui le mettent en oeuvre ? ou d’anti-militaristes ?

Des participants à la manifestation expliquent ce qu’ils ont vu, sur Paris-luttes :

le cortège se dirige vers la gauche de manière perpendiculaire, là, l’individu est au téléphone, il a continué tout droit, il revient vers nous et invective la foule avec deux saluts fascistes, par deux fois (du cœur vers le haut).

[…]

La suite, vous la connaissez, il a malencontreusement glissé sur une peau de banane et s’est retrouvé au sol avec quelques personnes sur son dos afin de l’aider à se muscler et à se relever.

Il s’agit d’un fasciste, point final, sa fonction n’a pas à être précisée, si ce n’est uniquement si elle est liée au fait que cet individu était en civil.

Pour confirmer leurs dires, ils publient quelques photos retrouvées sur le téléphone du personnage (un certain « Rémi Maillet, fasciste, et accessoirement para, originaire du sud et résident à Viroflay (78), visiblement en poste à la base aérienne de Villacoublay (78) »). Dont celle-ci le mettant en scène :

# Flotte

Un article du Figaro sur les minidrones de la gendarmerie, qui commenceront à voler pour opérations « d’ici à 2017 ».

les premiers appareils, plutôt sophistiqués pour un poids d’à peine deux kilos et facturés 50.000 euros pièce avec leur système de télépilotage, seront livrés fin février pour une mise en service dès le mois prochain.

On apprend notamment que la gendarmerie attend beaucoup de ces engins dans le cadre du maintien de l’ordre.

Engagé dans des opérations de maintien de l’ordre, le micro-drone devrait permettre d’offrir une vue en profondeur de la zone d’action en survolant les voies, les lignes de crête ou les barres d’immeubles afin de débusquer à distance d’éventuels casseurs et de détecter des obstacles, comme des barrages de poubelles ou de voitures, voire des pièges incendiaires ou des engins explosifs improvisés comme peuvent en confectionner des manifestants violents.

# Les pauvres


Une jeune lectrice de lundimatin nous a envoyé un extrait de son Science & Vie Junior de Février 2016, et plus précisemment de son dossier sur la pauvreté.

"C’est quoi être pauvre ? C’est avoir moins de 1.90 dollar par jour pour vivre. Attention, ça ne veut pas dire qu’on est riche avec 2 dollars par jour, mais en deçà de 1.90, la vie d’un individu est en danger

Selon cette définition de la pauvreté, et selon Science & Vie Junior, « Il y a moins de pauvres dans le monde ». Mais pourquoi et comment ?

Grâce à la Chine avant tout. (...) Parce que cet ancien pays en voie de développement a changé sa politique économique. (...) Entre 1949 et 1978, la Chine dirigée par Mao Zedong a une économie collectiviste. Les terres et les usines appartiennent à l’Etat, qui centralise les richesses (les biens et l’argent gagné en exploitant ces terres et ces usines) et les redistribue. Ce qui veut dire qu’ouvriers et agriculteurs ne profitent pas directement du fruit de leur travail. Mais Deng Xiaoping, successeur de Mao, change tout. Il rétablit la propriété privée et modernise l’agriculture : ainsi, les paysans produisent plus, et gagnent plus d’argent puisqu’ils vendent leurs récoltes à leur profit. Puis les entreprises des pays riches sont autorisés à s’installer en Chine, attirés par les bas salaires des ouvriers chinois. Cela permet de créer des emplois, mais aussi d’améliorer le niveau de vie des plus pauvres.

Si la mondialisation du capitalisme a donc permis de réduire le nombre de pauvres en Chine, reste à trouver des solutions pour l’Afrique.

En Afrique, les plus pauvres vivent en milieu rural. Première priorité pour les sortir de la pauvreté (...) Instaurer un système de microcrédit peut leur permettre de se procurer de l’engrais, des machines ou un système d’irrigation.

# Menaces


Jeudi 4 février 2016, la CGT appelait à un rassemblement place de la Nation à Paris en soutien notamment aux 8 ex-salariés de Goodyear condamnés en janvier à 9 mois de prison ferme pour la séquestration de cadres de l’entreprise. Lors de ce rassemblement, Mickaël Wamen, ex-délégué syndical CGT de Goodyear déclarait :

Air France, les taxis, Téfal, Goodyear : on assiste à la criminalisation de l’action syndicale, portée par le gouvernement et relayée par certains médias […]. On ne peut plus laisser ce pouvoir mener une politique ultralibérale. Si Sarko avait fait le centième de ce qu’il fait, la France serait à feu et à sang.Il faut reprendre la rue, bordel de merde. C’est ensemble qu’on va les faire plier […] Et quand ça va partir en vrille, ce n’est pas d’une petite chemise de DRH déchirée qu’on s’offusquera

# Hackers

On sait déjà que le gouvernement américain a du mal à recruter des experts en cybersécurité, notamment parce que les meilleurs hackers peuvent facilement trouver des jobs bien plus lucratifs qui n’impliquent pas de travailler pour les flics. Mais ce n’est pas le seul problème : le FBI avoue désormais que sa politique, qui conteste à tester régulièrement ses employés pour s’assurer qu’ils ne consomment pas de drogues, dissuade fortement les hackers de travailler pour l’agence.

Selon le Wall Street Journal, le directeur du FBI James Comey a reconnu que, pour pouvoir traquer efficacement les cybercriminels, le gouvernement devrait sans doute laisser les hackers qui travaillent pour lui se défoncer.

# Belgique

Theo Francken s’est fait l’écho d’un reportage, réalisé par VTM, au cours duquel un migrant irakien confie : “Plutôt mourir en Irak que rester en Belgique”, où il est contraint de dormir sous tente. Un autre renchérit : “Ici il n’y a pas de droits de l’homme, pas de liberté.”

# Ordures

Elus et employés de la communauté de commune des Isles-sur-le-Doubs se sont salies les mains. Echaudés de trouver des sacs-poubelle déposées par des administrés un peu partout en ville – jusqu’à 1 m3 devant le bâtiment de la communauté de commune –, ils ont fouillé dans les détritus pour retrouver leurs propriétaires

# Ratonnades

Selon Nord Eclair, des « fachos », difficiles à distinguer de policiers en civil, du fait de leurs accoutrements, multiplieraient les ratonnades aux alentours de la « jungle », à Calais.

Jeudi soir, une dizaine d’Afghans se sont fait attaquer, la moitié a fini à l’hôpital », explique Maya, de l’Auberge des migrants. Des Syriens ont été tabassés « sévèrement » courant janvier, au moins deux auraient déposé plainte vers le 22 janvier. 9 janvier, passage à tabac près de la jungle. Tabassés à coups de matraque ou de barre de fer. Parfois gazés par des hommes, souvent nombreux, vêtus de vêtements sombres, qui sortent d’une voiture. L’expédition punitive sent la ratonnade, l’agression raciste ciblée.

Les agresseurs sont vêtus de noir, de rangers, frappent les exilés à coups de matraque télescopique et ont des bombes lacrymogènes. La vraie panoplie des policiers. « Ils les appellent les policiers à moitié en uniforme. Nous pensons que ce sont des agressions racistes, que ce sont des fachos qui se déguisent en police, c’est des milices. Ils jouent aux flics. », confie Maya. Cette confusion, certains pensant qu’il s’agit réellement de policiers, fait qu’ils « n’osent pas porter plainte »

# Cougar

A lire (ou pas), sur le même sujet, le « témoignage » d’un CRS-écrivain (ou d’un écrivain qui s’est mis dans la peau d’un CRS ?), publié sur le site douteux d’un « ex-flic ».

Dans un récit guerrier, le « CRS » se vante notamment d’avoir tiré une grenade lacrymogène dans la tête d’un migrant :

Rechargé rapidement, j’utilise une seconde fois le Cougar contre le groupe dont les projectiles arrivent jusqu’à nous. Je réussis à l’aide du rebond sur un baraquement visé, à atteindre ma cible avant que les plots de lacrymo ne soient expulsés hors du corps de la grenade. Un des individus tente de la saisir. Trop tard. Boum ! [...] Je tire une grenade qui arrive droit sur un homme en train de jeter des pierres sur l’effectif d’en bas, le percutant vers le visage. Le carton rouge étant brandi, ce dernier regagne les vestiaires sans demander son reste.

Si ce témoignage est faux, il se nourrit alors sur de faits-divers qui avaient été relayés par la presse locale. Ainsi en décembre 2015 la Voix du Nord citait le cas de Ali, jeune Syrien de 19 ans et de son ami, « la face marquée de contusions, le visage cerclé d’un pansement de contention ».

C’était la semaine dernière, en pleine nuit. Nous étions un groupe d’une vingtaine à revenir du port, pour rentrer au camp et nous coucher. Le long des clôtures, nous avons fait face à quatre policiers, qui ne voulaient pas nous laisser passer. Nous, on voulait juste rentrer dans le camp, pas nous battre. L’un des policiers a tiré une grenade lacrymogène. D’habitude, ils tirent en l’air mais là, c’était un tir tendu. Il était à peu près à 35 yards de nous (ndlr : environ 30 mètres). Mon ami a reçu le projectile dans le visage. Il était ensanglanté

L’UNSA-police avait aussitôt rétorqué :

Sincèrement, je pense que si de tels faits s’étaient vraiment déroulés, j’aurais été au courant. Ce que décrit cet homme ne correspond pas à la procédure que doivent suivre strictement les CRS. Les tirs de grenade lacrymogène ne peuvent intervenir à moins de cent mètres. Je ne dis pas qu’il ment, peut-être a-t-il mal évalué la distance.

C’est impossible. Vous savez, les CRS qui œuvrent à Calais sont aguerris, et les chefs de section, les chefs d’unité sont là en garde-fous. La situation est tendue, les hommes peuvent avoir peur, mais la hiérarchie est là pour canaliser cette peur. Leur mission n’est pas de maltraiter les migrants. Je ne dis pas que ces faits sont impossibles, je dis qu’ils sont très peu probables.

Le « CRS », dans son « témoignage », évoque aussi le rôle des milices calaisiennes :

À nos côtés, une vingtaine de personnes viennent à notre rencontre. Certains sont en treillis camouflé, bonnet ou cagoule noire. Ce sont les hommes et les femmes du collectif « Les Calaisiens en Colère » [7]. Ils tentent de protéger leurs biens, mais donnent aussi de bonnes informations sur les événements passés ou à venir, sans avoir peur, le cas échéant, de combattre aux côtés des Forces de l’Ordre !

La semaine avant notre arrivée, « Les Calaisiens en Colère » ont apporté une aide considérable aux collègues présents. Assaillis de tous côtés, les policiers ont utilisé toutes leurs grenades et se sont retrouvés face à des migrants armés de couteaux et barres de fer.

N’écoutant que leur courage, « Les Calaisiens en Colère » sont venus se battre au coude à coude aux côtés des Forces de l’Ordre qui, bien qu’ayant informé la hiérarchie qu’elles n’avaient plus de moyens intermédiaires pour contenir les assauts répétés, ont reçu l’ordre de rester sur place.

Etant donnée la source, et en l’absence d’autres témoignages, il faut considérer cette alliance milices-police comme un fantasme d’une certaine extrême-droite, qu’elle oeuvre certainement à concrétiser. En attendant, les ratonnades sont bien réelles. Les interventions violentes des forces de l’ordre autour de la jungle, aussi.

# FNSEA

En mars 2015, pour régler le cas « Sivens », les forces de l’ordre avaient pu apprécier l’aide apportée par les gros bras de la FNSEA (pro-barrage). Lorsque ces derniers avaient organisé le siège de la zad, on avait pu voir des gendarmes se méler aux blocages des agriculteurs et laisser certains d’entre eux, masqués et armés de bâtons, s’en prendre aux militants écologistes.

Pour l’avenir, Xavier Beulin, président de la FNSEA (« également président du groupe Avril groupe agro-industriel de la filière oléagineuse et protéagineuse qui produit, selon l’hebdomadaire Le Point, presque l’intégralité du biodiesel »), a été clair :

« Des sites comme Sivens, il n’y en aura plus au sens de l’occupation par des zadistes », a promis hier Xavier Beulin lors du Sommet du végétal à Reims. Nous avons pris la décision lors du conseil d’administration de la FNSEA, il y a six mois maintenant, que désormais, face à toute nouvelle tentative de ZAD, on n’attendra pas les forces de l’ordre, on ira nous-mêmes les déloger. »

# Etudiants connectés

Une université américaine oblige ses étudiants de première année à porter des bracelets connectés Fitbit.

Pour lutter contre le « Freshman 15 » - une expression américaine se référant à la prise de poids souvent constatée chez les jeunes durant leur première année étudiante, estimée arbitrairement à 15 pounds (près de 7 kilos) - l’université chrétienne Oral Roberts, basée à Tulsa (Oklahoma), a imaginé un dispositif pour le moins original.

Tous les étudiants de première année (« freshmen ») doivent désormais porter une montre connectée Fitbit, qui collectera les données liées à leur activité physique et les enverra à l’établissement. Les élèves seront ensuite notés à partir de ces données reccueillies.

« L’université Oral Roberts offre l’une des approches éducationnelles les plus uniques du monde en se concentrant sur la personne dans son ensemble - l’esprit, le corps et l’âme », a déclaré le président de l’université William M. Wilson.

# Terrorisme sur internet

Reflets.info revient sur la « Proposition de loi tendant à renforcer l’efficacité de la lutte antiterroriste ».

« Art. 421-2-5-2. – Le fait d’extraire, de reproduire et de transmettre intentionnellement des données faisant l’apologie publique d’actes de terrorisme ou provoquant directement à ces actes afin d’entraver, en connaissance de cause, l’efficacité des procédures prévues à l’article 6-1 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique et à l’article 706-23 du code de procédure pénale est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. »

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