Leur courage est d’arbres plantés
à pleine voix de terre
Leur nom est compagnon du tour
des sources qui appellent
Leur couleur est de toutes les faces cachées
de la délivrance
Ils marchent au pas du labour des rêves
pour un ciel de pain
à chaque vivre en partage
Leurs mains serrent sur leur poitrine
une plume ouverte par qui s’écrit l’envol
d’heures vécues à même l’étreinte
contre l’abandon
Ils tracent dans les rides
d’un monde méprisant
le récit antique
de leur flamme blessée
à contre vent du tourbillon
capricieux des maîtres
Ils coulent leur visage
dans l’encre d’or des impondérables
Leur devenir approche la gazelle
emplie de bonds hors les murs
Voyez-vous qu’ils sont les migrants de la profondeur
entre vos plans d’horizon ?
Entendez-vous leurs abîmes chavirer vos marges ?
Ph. Tancelin
19 Janvier 19