« Notre espérance de vie a doublé par rapport à l’homme du Paléolithique, comme double celle du loup placé en captivité. Fatalement, on en devient pénible à regarder. »
Le mur à abattre ne date pas d’hier. Il nous faut une vision historique, un plan large du combat. Ce qui est le plus dangereux donc le plus important. Parti d’une taxe qui ne passe pas, le soulèvement fluo a pris le large, rien ne vient l’arrêter. Visiblement, le sous-marin jaune n’a pas la marche arrière. Refuser une taxe n’est pas rien. De toujours, ce qu’on appelle le pouvoir peut être ramené à l’extorsion : on prélève des biens (en nature, en argent), on prélève de l’énergie (force de travail, temps de cerveau disponible), à des humains placés sous différents statuts (captifs, prisonniers de guerre, esclaves, colonisés, femmes, travailleurs, consommateurs, élèves, etc). Quand on résiste sérieusement à une forme d’extorsion, tant que dure le combat, on a une chance de découvrir que toutes les formes d’imposition d’une dette sont fondamentalement intolérables. Car la Colère est infinie.
Avec sa douzaine d’actes, le soulèvement est en âge de s’affronter à ce qui anime, à ce qui travaille l’époque en profondeur, et qui se formule ainsi : l’économie est un compte à rebours pour l’extinction.
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