En toute bonne logique : le procureur éructe, la défense agresse, la juge joue juste. La possibilité d’un déraillement reste ouverte. Compte-rendu des trois premières journées d’audience.
La justice n’aura donc pas attendu le mois de novembre : l’anniversaire des arrestations, les 10 ans ! C’est ce 13 mars 2018 que s’est finalement ouvert le procès de l’affaire dite de Tarnac – village dans lequel une partie des prévenus a été arrêtée et où ils furent un temps suspectés de s’organiser, dans l’ombre des tourbières, à des fins criminelles. Huit personnes sont jugées devant le tribunal correctionnel de Paris, non pour terrorisme comme l’espéraient les principaux acteurs du dossier (l’équipe d’enquêteurs de la SDAT menée par Bruno Mancheron, le procureur Jean-Claude Marin, le juge d’instruction Thierry Fragnoli, le directeur des renseignements de l’époque Bernard Squarcini, la Ministre de l’intérieur puis de la justice Michèle Alliot-Marie, Alain Bauer, le criminologue qui murmure à l’oreille des premiers Ministres, etc.), mais pour divers chefs d’inculpation.
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