Welcome to Saint Jean de Luz

« Alors au final, le tourisme, c’est magique ! »

paru dans lundimatin#161, le 16 octobre 2018

Quand je sors me promener dans ma charmante petite ville par une belle après-midi d’été, je vois face à moi les automobiles arrêtés et tout ce flux de personnes collapser. Je passe par les parkings bondés où les voitures sont en train de griller et leurs carreaux sales me renvoient leurs pesants rayons de soleil, avant d’emprunter un souterrain et de traverser une rue, où des touristes m’interrompent pour me demander la direction de La Plage. Puis je continue et arrive sur le petit port de pêche, authentique, qui me renvoie encore à la figure, surprise ! l’odeur forte de rouille et de poisson pourri que je sens depuis mon enfance. Là, le rond-point où tout s’agite, les voitures passent, passent, passent et les panneaux de signalisation me coupent le regard. Ceux-ci sont partout, me font signe, toujours plus nombreux pour baliser l’espace et indiquer le sens de la visite.

Je me fraye un passage parmi les passant·es pour arriver à notre chère place Louis XIV, vibrante et populaire, avec toute une foule de personnes réunies autour de leur café à deux euros, s’extasiant devant la façade du magasin basque Adam, recouvert de piments d’Espelette en plastique. Là je tente de flâner par la rue principale, la rue Gambetta, où c’est marrant je vois partout des cartes postales me renvoyant l’image de ma propre ville, où tout me resitue et me rappelle que je suis bien à Saint Jean de Luz : souvenirs de Saint Jean de Luz, tasse Saint Jean de Luz, magasin Miss Saint Jean de Luz, stylo de Saint Jean de Luz, tee-shirt Saint Jean de Luz, maillot de bain Saint Jean de Luz, au cas où je l’aurais oublié. Plus loin, je vois deux touristes qui s’approchent à petit pas d’une des dizaines d’agences immobilières, agité·es par le doux rêve d’Avoir Une Maison à Saint Jean de Luz, jettent un coup d’œil à la vitrine brillante, puis reculent en faisant la moue, effrayé·es par les prix. Sinon, les gentes autour de moi sont beaux et belles, élégant·es, cool, souriant·es, heureux·euses. L’ambiance est décontract’, entre blanc·ches portant 1000 euros sur elleux. Sur le bord de mer, on sent la brise marine et l’horizon se dégage devant le spectacle de l’Océan ! mais je dois vite me dégager pour éviter d’emmerder un couple en plein Selfie. Je tourne le regard vers La Plage, où s’alignent des centaines de corps en train de s’empresser de bronzer, entre lesquels les nouveaux·elles venu·es tentent de se ménager un centimètre carré pour y poser leur petite serviette, tandis qu’à côté mais de l’autre côté d’une vitre, barbotent des vieilles riches dans l’eau bouillante de la Thalasso.

Alors oui, on va me dire que tout le monde a le droit d’aller en vacances à Saint Jean de Luz, ou autre part. Tout le monde a le droit de se reposer, de se détendre, ou bien de s’évader, d’aller voir un ailleurs lors de ses congés payés. L’argument est toujours le même, le tourisme c’est bien, ça permet de découvrir autre chose, de s’ouvrir aux autres, à d’autres lieux, à d’autres cultures. Alors pourquoi pas aller à Saint Jean de Luz et au Pays Basque Nord ou Iparralde [1], pris d’assaut depuis quelques années car vantés comme une destination de rêve, et devenue une des destinations les plus à la mode dans l’État français.

En effet, c’est là que réside la force du tourisme, c’est que nous sommes tous·tes ou avons tous·tes été des touristes et que celui-ci se base sur ce qu’il y a de plus commun, sur nos désirs irréductibles : le désir de se détendre, de s’évader, de rêver, de rencontrer et découvrir autre chose. Ces désirs que l’on peut qualifier après tout d’humains et au potentiel subversif sont récupérés et transformés en désirs de consommation pour devenir inoffensifs et rentables. Mais il faut rappeler que même si le tourisme, c’est super, ce loisir aujourd’hui devenu si banal et normalisé, considéré comme garant de bien-être, n’est pas détaché du travail mais au contraire lui est allié. Pour une personne dont la vie est régie par le travail salarié, le tourisme est ainsi l’industrie qui lui vend du rêve le temps de ses congés payés, la rendant rentable pour l’économie même le temps passé hors du travail. Elle peut alors rentrer l’esprit reposé et être plus productive à la rentrée, continuer à travailler tout en rêvant des prochaines vacances qu’elle pourra se payer.

Pour répondre aux différentes formes de désirs touristiques, le tourisme met en production un territoire, le transforme en marchandise, diversifie ses services et cherche à attirer le client potentiel par son discours et ses images. Sont alors développées différentes formes de tourisme, et dans le cas du Pays Basque Nord ou Iparralde, le tourisme de masse se focalise sur certains éléments pour faire rêver les amateur·trices de plaisir et de divertissement : surf, plages, fêtes de Bayonne, gastronomie… Mais beaucoup de touristes qui viennent ici cherchent plutôt à se rapprocher de la figure de l’aventurier·ère ou de l’amoureux·euse de la nature, d’où la présence d’un important tourisme de la nature, mettant l’accent sur des sites comme les grottes de Sare, d’Isturitz et d’Oxocelhaya, la Rhune, la forêt d’Iraty, ridiculement appelée « l’Amazonie basque »... La plupart vont vouloir également jouer au voyageur et à la voyageuse, figure qui subsiste encore dans notre imaginaire, en étant friands de découverte, d’originalité, d’authenticité, de la « spécificité » du territoire. Pour répondre à ce désir, les agences et offices de tourisme offrent un condensé de ses éléments les plus attractifs, construisant des circuits artificiels pour y visiter les immanquables, les éléments « à ne pas rater » qui sont soit- disant constitutifs de son identité, de son « âme » : la Rhune, les grottes de Sare déjà citées, la corniche, le musée du gâteau basque, les ports de pêche…Le tourisme patrimonial y participe en proposant au visiteur et à la visiteuse de découvrir l’histoire et la culture locale, à travers les musées, les châteaux d’Urtubie et d’Abbadie et enfin le tourisme du terroir propose des parcours comme la route du fromage de brebis, et raffole de labels sexys comme AOC Ossau Iraty, Jambon de Bayonne.

Dans ces opérations, en associant systématiquement le Pays Basque Nord ou Iparralde avec des mots évocateurs, des images et des lieux précis, regroupés autour de parcours et de circuits, le tourisme contribue, comme dans beaucoup d’autres territoires, à l’essentialiser, à le figer dans des clichés, comme dans une immense carte postale. Un des problèmes étant que ce phénomène de transformation du territoire en carte postale fige la culture présente, la fixe dans des clichés, l’empêche d’évoluer et la vide de sa vitalité, tout en opérant une grande confusion entre les images qui lui sont associées : feria, taureau, vin, gâteau basque, berger, surf, tradition, mixant ainsi des éléments de la culture basque , française et espagnole.

Non seulement le tourisme transforme le Pays Basque Nord ou Iparralde en image, mais il transforme aussi son propre nom en marque. Dans les lieux les plus ravagés par le tourisme comme toutes les villes et villages du littoral, le mot « basque » apparaît partout : restaurant basque, sport basque, danse basque, mais rien au presque n’est écrit en euskera. Dans ces lieux, l’adjectif-marque « basque » ne fait que rajouter une plus-value à la marchandise vendue et lors qu’apparaît un mot écrit en euskera sur une tenture, il n’est souvent qu’un outil marketing de plus pour faire typique et être interprété comme signe d’authenticité. Cette transformation en marque s’étend à tout et n’importe quoi, tout est basque, même le vivant non-humain, c’est à- dire les animaux, avec le cochon basque et le pottok, une race de chevaux soi-disant primitive et basque. Quant aux éléments folkloriques, comme les danses et chants basques, ils ne renvoient plus dans ces lieux à des pratiques traditionnelles ayant un sens qui s’inscrivent dans une culture mais à des spectacles mis aux normes pour le plaisir des touristes-spectateur·trices.

En d’autres termes, quand le tourisme devient l’activité économique principale d’un territoire comme ici, il sort de ses enclaves et de ses lieux spécialisés pour le transformer en parc d’attraction, en musée qui se vend pour se visiter [2]. On en arrive au sentiment étrange où tout est mis en ordre pour faire spectacle, où les villes et villages sont des décors faits pour être photographiés et visités. En été, le marché de St Jean de Luz s’apparente plus à un cirque, à un spectacle, où les aliments sont mis en valeur pour l’œil et la caméra des touristes qui affluent, qu’un véritable marché où les locaux font leurs courses et croisent leurs connaissances. Les visiteur·euses ne considèrent plus le territoire comme des lieux habités, avec une culture propre, une vie autonome, une histoire mais plutôt comme un parc d’attraction préparé pour eux où tout doit être en conformité avec l’idée qu’ielles s’en étaient fait, à tel point que certain·es demandent à quelle heure ouvre et ferme le village d’Espelette [3]. Dans cette mise en spectacle de l’ensemble du territoire, les paysages-symboles de la « Mer » et de la « Montagne », autour desquels les personnes vivaient, travaillaient et construisaient des imaginaires collectifs, sont investis par l’industrie du loisir pour les transformer en parc-d‘attraction ou terrains de jeu [4], comme l’attestent la multiplication de clubs de surf encombrant les plages ou le fameux petit train de la Rhune, devenue première destination du Département [5].

Dans cette mise en spectacle du territoire, la touristification est illimitée et étend à l’infini la sphère du valorisable, de ce qui peut devenir rentable. Même les éléments les plus « vivants » et paraissant les plus éloignés de ces logiques économiques tels que la nature, la langue, les habitant·es, les animaux sont récupérés et deviennent des marchandises. S’inscrivant dans ce processus, le tourisme de la nature artificialise la nature pour la commercialiser et la vendre, comme on peut l’observer avec les nombreux aménagements crés sur différents sites comme dans les gorges de Kakuetta, désormais payantes, mais surtout avec le nouveau projet La Rhune 2020, visant à doubler sa fréquentation, avec création de nouveaux parkings dans les villages limitrophes, d’une grande plateforme panoramique sur piliers de béton au sommet, pour un coût estimé à 36 millions d’euros [6]. Ces aménagements constituent peut-être la partie la plus visible de ces changements, en tant que constructions qui défigurent de manière irréversible les paysages, dont l’authenticité est pourtant si vantée par le discours touristique.

Dans ce cadre, la majorité des habitant·es doit se tourner vers cette activité, s’adapter à la demande touristique pour « vivre » et vendre son savoir-faire, son établissement, son logement. De ce fait, le tourisme met indirectement l’ensemble des autres activités économiques sous sa dépendance et entraîne une perte d’autonomie socio-économique du territoire. L’argument qui revient toujours étant « oui, mais sans le tourisme au Pays Basque, on ne pourrait pas vivre ».

Or, cette dépendance n’est pas normale ni naturelle, elle a été construite, a une histoire et est le résultat de l’action de multiples acteur·trices, plus ou moins important·es, comme les prestataires du tourisme, les technicien·s et aménageur·seuses du territoire, les agences immobilières, les agences et offices de tourisme, en bonne intelligence avec les élu·es du coin. Il est a noter que le développement touristique en Iparralde est également le fruit de politiques en faveur de celui-ci, comme l’attestent la baisse des subventions à l’agriculture et à la pêche et l’augmentation des subventions au tourisme depuis les années 70 [7] par le gouvernement, ou encore la politique menée par la MIACA, l’Organisme d’État en charge de l’Aménagement de la Côte Aquitaine, dont la volonté était d’impulser au Pays Basque un développement uniquement basé sur le tourisme, déjà dénoncée et combattue par le groupe Iparretarrak dans les années 70 et 80 [8]. Aujourd’hui, le développement touristique est encouragé par les collectivités territoriales comme la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Départemental qui finance notamment le projet La Rhune 2020, allié à l’Agence d’attractivité et de Développement Touristiques Béarn Pays Basque, en charge de la promotion du tourisme sur celui-ci. Le résultat étant qu’aujourd’hui le Pays Basque Nord est très dépendant du tourisme et est même vu de manière très favorable par beaucoup de ses habitant·es. Mais tout le monde oublie que le tourisme est un secteur extrêmement fragile, car dépendant de flux externes, versatiles et volatiles et donc que ce succès n’est absolument pas pérenne.

De toute manière, il est absurde qu’un territoire vende sa propre spécificité, son originalité, tout en se vidant de ce qui la constitue en grande partie : ses habitant·es historiques. En effet, le Pays Basque Nord ou Iparralde voit depuis des années proliférer les maisons secondaires, tant sur la côte que dans l’intérieur [9], qui tuent la vie locale en occupant l’espace sans réellement l’animer, font augmenter les prix de l’immobilier et installent une forme de concurrence de pouvoir d’achat entre les résident·es d’agrément et la population locale. Face également au manque de politiques visant à développer une vie autonome du territoire, les habitant·es se voient obligés à partir ailleurs pour étudier, travailler ou avoir un logement. Pour la plupart de celleux qui restent, ielles doivent se tourner vers le secteur touristique ou bien louer leur logement, activité facilitée par AirBnB, car nous en sommes arrivés à une situation si absurde qu’il est plus rentable de partir en été en vacances et faire louer son logement que de rester chez soi.

Comme nous l’avons déjà mentionné, la logique du tourisme est infinie et tentaculaire et puisque le littoral est déjà surexploité, artificiel, bondé et trop cher, beaucoup se tournent alors vers l’intérieur, poussés par le désir de voir ce qui est encore « caché », « préservé », sauvage, authentique. Des villages comme Ascain, Sare, Saint Pée sur Nivelle sont à leur tour pris d’assaut, où l’on voit de nouveaux quartiers et maisons pousser comme des champignons. En répondant à cette demande de toujours « plus authentique », le tourisme s’étend alors toujours plus vers l’intérieur, vers la Soule, ou des coins qui semblent encore contenir « l’âme du Pays Basque ». Les prestataires du tourisme et les collectivités territoriales comme la CAPB [10] y participent en voulant aujourd’hui encourager des formes de tourisme « plus authentiques », plus « respectueux », comme le tourisme durable, l’éco-tourisme, le tourisme patrimonial, le tourisme du terroir, en voulant répartir le tourisme sur l’ensemble du territoire et sur l’ensemble de l’année [11]. Or, ces formes de tourisme ne remettent absolument pas en question les logiques propres au tourisme, qui sont celles de la mise en production et vente d’un territoire. Au contraire, elles contribuent à inviter le tourisme jusque chez soi, à tisser un maillage, un quadrillage de plus en serré du territoire en proposant des services de plus en plus diversifiés et personnalisés, tout en parachevant sa mise en spectacle.

Quoi qu’il en soit, le tourisme a un tel succès et modifie autant les territoires car il agit dans un monde où le capitalisme produit des existences individualisées, tournées vers le travail, atomisées, et poussées à la mobilité. Nos liens familiaux, nos liens durables d’amitié, nos liens avec notre environnement, notre territoire de naissance se délitent, entraînant un déracinement sur plusieurs plans. [12] De moins en moins de personnes vivent durablement sur le même lieu, s’y identifient et se rattachent aux autres habitant·es à travers lui et une histoire commune, même si ces formes de vie subsistent encore dans certains villages et quartiers. L’injonction générale à la mobilité, pour travailler, étudier et aller faire du tourisme participe de ce déracinement. En contrepoint, il est frappant de voir que cette injonction à la mobilité est sélective et ne semble s’appliquer qu’à certaines catégories de personnes, car le tourisme se base sur et participe de la mobilité en attirant et gérant des flux de touristes, c’est-à dire des consommateur·trices dont on cherche à capter le pouvoir d’achat, tandis qu’une autre catégorie de personnes, appelée dans les médias les « migrant·es » sont plutôt contraint·es à l’immobilité en étant renvoyé·es tous les jours à la frontière par les flics français vers le Pays Basque Sud ou Hegoalde, dans leur tentative de passer la frontière.

Ainsi, l’industrie du tourisme puise dans nos manques pour proposer au Pays- Basque Nord ou Iparralde, comme dans d’autres territoires où semble subsister une certaine épaisseur, une offre qui y répond : nature, qualité de vie, gastronomie, identité, culture locale, diversité et lien social, tout en les détruisant dans le même élan. En effet, le tourisme vend ici du lien avec la nature à des individus urbanisés tout en l’artificialisant et en la polluant, vend de la « qualité de vie » alors qu’il nuit à celle de ses habitant·es, vend de la gastronomie et du terroir alors que la qualité de la nourriture va en s’amenuisant et que le paysannat est en train de disparaître, vend de « l’ identité », un attachement au territoire à des individus déterritorialisés tout en empêchant les habitant·es d’y vivre. Il vend de la culture locale, tout en la réduisant à ses éléments folkoriques et en éludant complètement son expression, l’euskera, qui par ailleurs n’est toujours pas reconnu comme langue officielle en France. Il vend de la diversité tout en l’uniformisant, en l’adaptant aux standards du loisir et du divertissement, et en la considérant simplement comme une touche locale de la culture française. Enfin, dans les offices de tourisme et dans la publicité sont mises en avant une certaine forme de « cohésion sociale », de « convivialité » que l’on vend à des personnes individualisées, alors que celle-ci est en train de disparaître et que les tentatives d’organisation collective et politique, comme l’ouverture d’un gaztetxe, sont quasi toujours réprimées. Le tourisme vend de fait le concept de fêtes populaires et de fêtes de village qui sont des moments où la vie sociale y apparaît plus intense que d’ordinaire, pour les dépolitiser, les aseptiser et les valoriser, comme le montrent les fêtes de Bayonne, rendues cette année payantes, accompagnées de la mise en place d’un périmètre de sécurité, d’un système renforcé de vidéo-surveillance et de points de contrôle aux entrées.

Alors au final, le tourisme, c’est magique ! C’est magique puisqu’il se base sur ce grand paradoxe, qui est de vivre de ce qu’il détruit, de se construire sur du vide [13], de vider un territoire mais de multiplier les signes qui le désigne : Saint Jean de Luz, Saint Jean de Luuuuuuz, Basque Country oui tu es làààà. Mais même s’il a beau le faire sonner et briller de partout, lorsque le tourisme aura fini de vider tout ce territoire de son « charme », de son « authenticité », de sa vitalité et qu’il sera bien uniformisé, lisse, standardisé, en somme, lorsqu’il ne fera plus rêver, cette industrie se tournera alors vers des territoires où semble encore subsister l’illusion d’une certaine altérité et aspérité.

[1Nous appelons Pays Basque Nord ou Iparralde la partie du Pays Basque qui est dans l’État français, et Pays Basque Sud ou Hegoalde celle se trouvant dans l’État espagnol.

[2Sur la mise en spectacle du monde par le tourisme voir Augé Marc, L’impossible Voyage : le tourisme et ses images (2013) Editions Payot et Rivages et le reportage Venise, Barcelone, Dubrovnik : les désastres du tourisme de masse, disponible sur youtube.

[3Voir l’article « Les perles des touristes en 2018 au Pays Basque : « où se trouve la Pomme d’amour ? » » publié dans le Sud Ouest le 27/08/2018 [en ligne]

[4Voir Labat Claude, Libre parcours dans la mythologie basque,avant qu’elle ne soit enfermée dans un parc d’attractions ( 2012) Editions Elkar, p. 143.

[5L’an dernier, le Petit Train de la Rhune a enregistré 352 621 entrées.

[6Le projet est financé par le Département des Pyrénées-Atlantiques, avec l’aide de l’Etablissement public des stations d’altitude, voir le site http://www.aquitaineonline.com/actualites-en-aquitaine/euskal-herria/7659-la-rhune-2020-lancement-de-la-phase-d-etude-environnementale.html. Le collectif Larrun ez Hunki s’est actuellement monté pour freiner le projet.

[7Voir le dossier réalisé par le collectif Lurra eta Etxebizitza, datant de 2013, téléchargeable sur le site http://lurraetaetxebizitzakolektiboa.revolublog.com/

[8Voir le documentaire Iparretarrak de Sylvie Garat, disponible sur youtube.

[9Selon les chiffres de l’Insee : en 2015, 45, 2 % des maisons à Saint Jean de Luz sont des maisons secondaires, 42, 6 % à Ciboure, 41, 5 % à Biarritz. Dans l’intérieur, on observe ce même phénomène, avec des chiffres qui augmentent chaque année. Dans Habiter son pays. Question immobilière et foncière au Pays Basque Nord (2006) Editions Gatuzain, Pierre Visler prend l’exemple de la Soule pour montrer la multiplication des maisons secondaires et la difficulté pour les locaux de se loger.

[10Voir le dossier « Réguler l’afflux touristique » publié le 28 juin 2018 dans Mediabask, N 173. La CAPB a lancé en 2017, en collaboration avec le Département des Pyrénées-Atlantiques, le dispositif Hôte au top, visant à aider des propriétaires de meublé de tourisme pour moderniser leurs équipements et les rendre plus écologiques.

[11Ibid. « Il existe un tourisme qui s’intéresse au patrimoine, qui veut consommer en circuits courts. (...)La CAPB a bien l’intention de s’atteler à cet axe de travail, accompagné d’un bureau d’étude, afin de développer des offres plus authentiques, dans le respect du territoire, au service de tous. »

[12Voir Christin Rodolphe L’usure du monde, critique de la déraison touristique (2014) Editions l’Echappée, p.8

[13Voir Christin Rodolphe Manuel de l’antit-tourisme (2010) Editions Ecosociété.

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