Une petite histoire du dégoût par Detlef Hartmann

[« Tout le monde déteste le travail »]

paru dans lundimatin#132, le 8 février 2018

Samedi 27 janvier se tenaient les rencontres « Tout le monde déteste le travail » à la bourse du travail de Paris puis au Clos Sauvage d’Aubervilliers. Les débats et interventions seront publiés en vidéo sur lundimatin à partir de la semaine prochaine. En attendant, nous publions l’intervention écrite [1] de Detlef Hartmann, théoricien, avocat et militant allemand depuis la fin des années 1960.

Tout le monde déteste le travail. Cela sonne comme une banalité. Mais ce n’est pas si simple. Le dégoût est historique. Il change. Autrement dit : avec les mutations du travail, l’histoire apparaît au monde. Une histoire de luttes et aussi bien une histoire du dégoût. De luttes contre le travail et en même temps de luttes contre ceux qui l’organisent. Contre ceux qui imposent certains modes de travail aux travailleurs. Imposent ? Ce mot semble trop faible. Le mot juste est plutôt “guerre”. C’est le mot utilisé par Frederick Winslow Taylor, l’ingénieur de l’organisation du travail qui donnera son nom à toute une ère, celle du “taylorisme” ou bien “fordisme”. Il a expressément qualifié de “war”, de “guerre” sa manière de forcer les travailleurs à se conduire selon ses prescriptions. Une guerre contre l’autonomie des travailleurs. Autonomie qui se manifestait dans leur travail autant que dans les manières de vivre qu’ils avaient jusque-là maintenues contre les offensives des entrepreneurs. Je vais parler un peu de cette guerre et ce afin de mieux comprendre la guerre actuelle, celle qui a commencé avec l’offensive des nouvelles technologies. Parce que cette offensive ressemble beaucoup à l’offensive tayloriste ou fordiste – comme vous voulez -, mais lancée sur un autre plan, à des niveaux plus profonds. La raison de cette ressemblance s’explique par les caractéristiques des cycles techno/économiques que, pour des raisons de longueur, je ne peux pas aborder ici.

L’offensive taylorienne

Les autonomies ouvrières étaient à la base de la crise initiale et en même temps fondamentale qui a touché l’industrie américaine à la fin du 19e siècle, l’industrie alors la plus avancée du monde. Certes, les entrepreneurs avaient alors les moyen de baisser les salaires (à cause du gold standard et non par l’inflation). Mais cela n’allait pas sans conséquences. Des conséquences prenant la forme de grèves sauvages ou d’émeutes. Mais aussi des conséquences sous une forme particulière : celle du contrôle de la vitesse du travail ou de la manière de l’organiser. Ces formes étaient connues sous le nom “soldiering”, qui consistaient à réduire la vitesse du travail. C’était, entre les mains des ouvriers, une arme redoutable. Parce que même les contremaîtres n’avaient pas accès au contrôle intrinsèque (au sens physiologique) des mouvements des ouvriers ni à leur mentalité ou à leur morale. Cela tenait surtout à la mentalité des familles immigrées. Elles constituaient la majorité de la main-d’œuvre. Leur mentalité donnait à leur autonomie son âme propre, dangereuse. La plupart venaient des périphéries européennes et surtout de Russie d’où ils rapportaient jusqu’au cœur des usines américaines l’esprit social-révolutionnaire. Esprit qui s’était déjà matérialisé là-bas dans plusieurs cycles de luttes révolutionnaires. Le plus important d’entre eux avait été le soulèvement des paysans et des ouvriers en Russie en 1902. En comparaison avec celui de 1917, ce fut une « mini-révolution » plutôt qu’une « répétition générale ». À la fin du XIXe siècle, la bourgeoisie américaine craignait elle aussi une révolution. Au dégoût du travail s’ajoutait l’autonomie des hommes. Contre cette autonomie complexe, Taylor ouvrit une offensive qui visait justement le cœur du problème pour le capital.

En utilisant quelques ouvriers bien payés en qualité de cobayes et avec les moyens modernes du film, Taylor et ses disciples filtrèrent les mouvements optimaux du processus de travail. Ils le découpaient en pièces et le recomposaient ensuite selon un ordre sériel. Ford, qui fut un disciple indirect de Taylor, se servit de cette méthode pour organiser ses chaînes de production de la fameuse voiture “Tin Lizzy”. Cette stratégie de guerre contre le sujet humain détruisait le travail traditionnel et le mettait en même temps sous le contrôle du “management” - ce qui était le but central pour les capitalistes. Désormais, ils commençaient à contrôler enfin la vitesse du travail, sans possibilité de s’y opposer que par le sabotage. De plus, un comportement déviant devenait immédiatement visible sur l’arrière-plan d’un comportement taylorisé tel que la chaîne. En réalité, les méthodes tayloriennes transformaient un comportement jusque-là permis en un comportement déviant. Elles créaient ainsi la déviation afin de l’éliminer. En bref : le nouveau monde idéal était une machine humaine. La « guerre » taylorienne était le moyen stratégique de dressage pour y arriver. Car, dès le début, cette stratégie visait la société entière, dans toutes ses dimensions. Le travail dans la cuisine par exemple comme nouvelle méthode de la subordination de la femme. Le fameux Tayloriste Frank Gilbreth et sa femme Lillian soumettaient leurs mouvements à la maison à l’optimum tayloriste afin d’économiser du temps. De nouvelles entreprises dispensant des cours pour mieux « organiser sa vie » poussèrent partout comme des champignons. En peu de temps et ce avant même la Première guerre mondiale, la méthode Taylor connut une hype énorme. Taylor lui-même avançait en position de prophète. À Central Park, il parla devant une foule der 70 000 personnes venues l’écouter. Joseph Schumpeter, avec Keynes le plus fameux des économistes capitalistes du XXe siècle, voyait dans l’opération sociale du taylorisme l’exemple même d’une innovation fondamentale : un exemple de cette destruction créatrice qui détermine tout un cycle capitaliste. Un cycle long de plusieurs décennies connu à présent sous le nom de “fordisme”. Un cycle de guerre sociale selon Taylor lui-même et qui s’étendit plus tard jusqu’aux pays « socialistes ». Du côté des ouvriers, cette guerre acharnée fut connue sous le nom de “luttes pour le contrôle”. Taylor lui-même la considérait comme une “révolution mentale” qui occuperait plusieurs décennies.

Cette nouvelle forme de technologie politique formait un ensemble avec les nouvelles industries : l’électricité - le réseau électrique de l’usine et le nouveau mini-moteur électrique de la chaîne changeaient fondamentalement le “design” de l’usine -, l’industrie chimique avec les nouvelles technologies de flux comme analogie de la chaîne, le secteur métallurgique avec l’industrie auto, les ustensiles de cuisine, le téléphone, etc. Cet ensemble constituait une poussée de productivité énorme. Elle se traduisait par un essor des profits, mais aussi par une pénurie de la demande et un chômage endémique comme cause permanente des crises (parmi elles, celles de 1913 et 1929)

Les crises ont été résolues par deux guerres grâce à la demande insatiable du front. En même temps, les guerres étaient le meilleur moyen de donner à la technologie taylorienne/fordiste un nouvel essor, mais aussi de diffuser la mentalité taylorienne par la „mort sérielle“ des massacres sur le front, comme le formule habilement Isnenghi. La technologie politique de la production de masse de marchandises de mort se combinait avec la mort des masses en chemin vers la société dite justement « de masses ». Les ingénieurs formaient l’avant-garde meurtrière de tout cela ; c’est au reste pour cette raison que la Première guerre mondiale fut appelée « La guerre des ingénieurs ». Ainsi le capitalisme taylorien sut mettre à profit deux guerres meurtrières.

À coté du sabotage, le dégoût du travail prit d’autres formes, qui exprimaient une haine non seulement du travail taylorisé, mais aussi de toute la vie expropriée par le taylorisme. Cela était déjà visible dans les occupations des usines à Paris en 1936. Dans La condition ouvrière, Simone Weil raconte comment une vie vraie ou plutôt une contre-vie fut alors célébrée : avec des jeux, des chants, des danses autour du monstre immobilisé de la chaîne et les échanges avec les révolutionnaires espagnols dans la cour de l’usine. Les occupations de 1936 et 1937 aux États-Unis s’étendirent des usines jusqu’aux hôpitaux, aux écoles, et même aux cinémas, squattés par les jeunes. Touts les récits de l’époque témoignent de cette contre-vie dans les usines, qui se déroulait autour des chaînes, de sa joie, de ses danses, de ses jeux.

On dit que les occupations françaises et américaines de 1936-37 furent comme un prélude de 1968, et ce n’est pas faux. Mais il fallut que le taylorisme se développe pleinement pour y arriver. Après la Seconde guerre mondiale, l’expropriation taylorienne de la vie s’étendit à tous les vaisseaux capillaires des sociétés : le conditionnement du noyau familial, la construction de logements pour des familles de quatre personnes, l’urbanisme et la planification des infrastructures et de la circulation, l’organisation de l’éducation scolaire et universitaire. L’objectif était la construction d’une société mécanique ou plutôt de toute une vie mécanique. Une “Fabrikgesellschaft” comme nous l’avons appelée en Allemagne, une société d’usine, une usine sociale. Alain Lipietz a appelé la manière dont le noyau stratégique de l’offensive s’étendit jusqu’aux périphéries un “taylorisme ensanglanté”. Et ce fut en effet une guerre de “destruction créatrice” qui usa de beaucoup de stratégies différentes ; en particulier de guerres civiles comme première phase de projets de développement.

La révolte et le dégoût étaient furent aussi complets que l’offensive l’avait été. Et ils n’étaient pas réservés aux travailleurs, ils s’exprimaient envers toutes les dimensions de l’offensive capitaliste. Dans les usines évidemment, où leurs expressions les plus marquantes venaient des travailleurs issus de sociétés réputées « arriérées » : l’exemple le plus connu en fut la Fiat avec sa main d’œuvre méridionale. Mais le conflit fondamental s’empara aussi des noyaux familiaux, des écoles et des universités et il s’étendit jusqu’aux pays « socialistes » et aux pays de la « périphérie ». La révolte s’exprima par de nouvelles formes de communication et particulièrement dans la musique. C’est ainsi que la révolte des années 1960-70 fut l’expression communicative d’une révolution sociale totale. La recherche de « l’esprit 1968 » ne peut se réduire à aucun aspect particulier. Tout ce qui était attaqué par la technologie politique taylorienne et recherchait la manifestation révolutionnaire de soi-même, de sa subjectivité communicative en fait partie.

Cette manifestation révolutionnaire de soi-même fut au cœur de la révolte. C’est pour cela que l’avant-garde de l’offensive technologique suivante commença par s’emparer de la communication et des manifestations de la subjectivité. Le noyau de cette offensive furent la technologie informatique et la stratégie du management d’inverser le désir de réalisation social-révolutionnaire de soi-même en devoir d’optimisation de soi.

L’offensive des technologies de l’information [2]

Au début, cette offensive rencontra beaucoup de problèmes, particulièrement dans le domaine du travail. Les employés devaient être éduqués par des spécialistes et trouvaient toujours des moyens de les neutraliser. Le « game-changer », le moment critique, le moment-pivot fut le développement de l’internet, qui venait du secteur militaire et fut privatisé dans les années 1980. À partir de là, on put ordonner aux sujets de chercher eux-mêmes les stratégies de leur propre soumission en utilisant le « net ». C’est à ce moment-là que la politique s’en mêla [3]. Une formation politico-monétaire de l’administration Clinton sous l’égide d’Al Gore, Larry Summers, Rubin et Alan Greenspan lança une offensive complexe et particulièrement agressive. Ce fut Alan Greenspan, le Président de la banque centrale américaine (la Federal Reserve ou Fed) qui en assuma la gestion. Greenspan était un capitaliste vraiment génial jusque dans le domaine philosophique, qui d’ailleurs reste jusqu’à présent sous-estimé. Son but : propulser le développement des technologies américaines de l’information grâce à un tsunami d’argent, détruire l’ancien régime social - particulièrement dans les usines - en produisant des masses de « loser » et pour finir assurer aux États-Unis l’hégémonie, qui était alors menacée par l’Europe. Le ravitaillement monétaire fut assuré en deux vagues grâce à un endettement énorme - les bulles subséquentes, celles des années 1990 et 2000, menèrent d’ailleurs à deux crises énormes. Mais la récolte envisagée était considérable : les maîtres de la nouvelle ère capitaliste comme Oracle, Cisco, Google, Facebook, etc., sortirent de là et s’établirent dans leur nouvelle capitale impériale, le cluster Silicon Valley. Ils prirent sur les autres pays du monde, dans domaine technologique et en conséquence économique, une bonne quinzaine d’années d’avance. Il en résulta aussi un océan de « losers » déclassés, expropriés, réduits à des salaires de misère ; et cela aussi était envisagé, anticipé, prévu. En Europe, le chancelier allemand Schröder tenta de suivre les Américains avec son programme « Agenda 2010 » qui combinait une politique de formation de « clusters » selon le modèle américain avec la contrainte de « s’optimiser » soi-même et avec le cadeau aux entrepreneurs de réductions drastiques des droits des employés et ainsi la possibilité d’une énorme réduction des salaires. Un programme similaire en tout point à celui que met en œuvre à présent Macron en France.

Les stratégies de la nouvelle offensive politico-technologique sont complexes. Il y a des stratégies qui visent directement les conduites humaines, mais il y en a d’autres qui exercent une influence indirecte mais voulue, convergente. Je veux parler ici d’Amazon et du secteur « on demand » (Uber, Deliveroo). Chez Amazon règne une sorte de taylorisme 2.0. Le travail de picking – aller chercher la marchandise pour l’expédition - est minutieusement prescrit. Un « tracker » et un « handscanner » électronique contrôlent la localisation du salarié, chacun de ses mouvements et émettent un signal en cas de désobéissance. La vitesse du salarié doit excéder la moyenne et chacun est ainsi tenu de l’optimiser soi-même : autrement, il y a des conséquences grâce à un système de classement par points. C’est un mélange de dressage à l’efficacité et de dressage de soi-même. À un moment analogue, un cycle historique plus tard, le dressage à la Taylor est remplacé par la contrainte au dressage de soi-même. Dans le secteur « on demand », une forme moderne de journaliers est soumise à un régime technologique avancé pour réaliser un service (le transport de biens et de personnes) avec sa propre voiture/vélo sans même le droit de choisir le client, qui est choisi par l’algorithme, mais avec la nécessité d’optimiser routes et vitesse. Les paiements (transport et salaire) sont réglés par l’entreprise. Le « journalier » est sans droits, puisqu’il est réputé « indépendant ». Exactement comme pour le régime taylorien, l’offensive des technologies de l’information vise à soumettre l’intégralité de la société, dans tous ses aspects. Elle s’étend jusqu’aux bureaucraties et aux occupations annexes. Finalement, l’industrie 4.0 vise à intégrer la production nationale et transnationale dans une immense usine mondiale avec pour tendance d’éliminer complètement les travailleurs de la production.

Le régime d’optimisation de soi-même sous contrôle technologique règne aussi dans le secteur de la santé, du crédit, et même du pouvoir sur la société entière. Par exemple, les sociétés technologiques offrent des « fitness-tracker » comme fixbit pour inciter les gens à contrôler leur tension artérielle et toutes sortes d’autres données les concernant. Il y a même des compagnies d’assurance qui l’exigent désormais à peine d’augmentation de leur tarif. Une stratégie analogue est employée dans le domaine du crédit bancaire. Un système de « rating and scoring » est mis en œuvre afin de mesurer tous les aspects d’une manière de vivre (mariage, comportement, amis, consommation, logement), et déterminer ainsi qui est digne de crédit, et qui ne l’est pas. C’est ce que fait le système de « crédit social » Sesame du trust chinois Alibaba concernant chaque citoyen chinois afin de sélectionner qui est digne des services de l’État, et qui ne l’est pas.

Une des conséquences de ce développement historique, en ce qui concerne la méthode, est la nécessité d’intégrer dans l’ensemble des éléments « objectifs » (salaire, prix, profit, etc.) la notion même de subjectivité, comme son noyau dynamisant. Je voudrais bien l’expliquer dans une discussion ultérieure parce que c’est une conséquence complexe et parce qu’elle change tout du point de vue philosophique, transcendant jusqu’à l’édifice axiomatique lui-même.

Les stratégies et conséquences indirectes de l’offensive technologique en cours touchent à l’élévation de la productivité et concomitamment à la dévaluation des formes de travail, des qualifications et de la vie traditionnelles, c’est-à-dire à la production indéfinie de « losers », en plus d’un chômage technologique de masse. Tout cela est déjà pleinement à l’oeuvre. Il y a des experts qui l’estiment à un pourcentage très élevée, jusqu’à 30%. Il s’ensuit l’expulsion des gens des villes, où les nouvelles accumulations et formes de richesse mènent à une « gentrification » 2.0. Une autre conséquence très importante pour ce qui nous occupe est l’identité sociale et personnelle des êtres et le sentiment de leur propre valeur. Si, en bref, le système productif du XIXe siècle a été accompagné sociologiquement du statut personnel, si l’ère du taylorisme a été caractérisée par l’importance de la « fonction », la nouvelle ère est celle de la bonne volonté à se soumettre inconditionnellement au régime de l’optimisation de soi-même. C’est-à-dire, substantiellement, de se traiter comme si l’on n’était rien. On est réduit à rien. On n’est plus rien. On est un rien.

Et ce « rien » explose actuellement, et exprime de nouvelles formes de dégoût. Il explose à Hambourg, il explose à Paris. C’est la raison pour laquelle les règles d’antan, celles de l’ancien régime, ne valent plus rien. Les manifs ne poursuivent plus un but dans le contexte d’une société quelconque et il n’y a plus de règles de comportement fournissant un cadre dans lesquelles on agit. De toute façon, les systèmes te disent toujours que tu n’es plus rien. À Hambourg, c’était flagrant avec cette organisation démesurée qui atterrissait comme un vaisseau spatial dans une ville traitée comme un réservoir d’êtres humains.

Or, en vérité, la relation est inverse, Marx le savait déjà. Le capital, les biens technologiques qui forment le capital réel sont des choses mortes, y compris les systèmes d’organisation, les software, etc. En qualité de choses mortes, ils ont ontologiquement un statut inférieur. À l’inverse, le rien, lui, est très vivant. C’est pour cela qu’on ne doit s’en tenir au thème de la « résistance » quand on s’occupe d’antagonisme ou bien de dialectique sociales. Certainement la résistance est déjà bien. Il y a des luttes intenses contre la gentrification 2.0. autour de Silicon Valley, particulièrement à San Francisco. Chez Amazon, il y a eu tout un cycle de manifs, d’actions (un blocus à Berlin) et de petites grèves sauvages. Il y a beaucoup d’actions violentes et de grèves dans les entreprises « slaveroo » comme Deliveroo et Uber. Il y a des actions destructives sporadiques contre les entreprises technologiques. Mais on ne peut pas encore dire que les luttes en soient arrivées à un niveau très élevé. Elles correspondent à la phase du développement technologique, et cela ne fait que commencer.

Detlef Hartmann

[1Il n’a malheureusement pas eu le temps de la tenir dans son intégralité. Ceux de nos lecteurs qui voudraient pouvoir continuer la discussion entamée peuvent joindre Detlef Hatrmann via notre formulaire de contact (nous lui transmettrons).

[2Ce qui suit est extensivement, et excellemment, développé dans le volume du Capulcu Kollektiv ’DISRUPT ! - Widerstand gegen den technologischen Angriff’ paru en octobre 2017 en Allemagne

[3Tout cela est détaillé dans mon livre „Krisen, Kämpfe, Kriege, Vol. 1, Alan Greenspans endloser „Tsunami“ - Eine Angriffswelle zur Erneuerung kapitalistischer Macht, Berlin 2016.

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