Les temps sont durs pour ceux qui font de soi-disantes « études supérieures ». Tout autour du globe, les Etats et les collectivités territoriales continuent à implémenter des politiques néolibérales de stricte austérité visant à réduire drastiquement les dépenses sociales et à transférer de plus en plus de richesses publiques aux riches. Par conséquent, le fardeau de financer des institutions éducatives retombe de plus en plus souvent sur les étudiants eux-mêmes - souvent sous la forme de droits d’entrée toujours en augmentation et de niveaux d’endettement ahurissants. Dans des sociétés aux inégalités fermement établies, ces droits d’entrée élevés empêchent de nombreux segments de la population d’accéder à ces institutions ... ce qui en retour favorise les divisions préexistantes basées sur la classe, la race et le genre. Pendant ce temps, ceux qui sont capable d’escalader les murs de la tour d’ivoire se retrouvent avec des diplômes de papier incapables de leur assurer des carrières qui payent bien. A la place, ces étudiants se retrouvent souvent forcés à faire des stages d’hyper-exploitation, ou des emplois précaires qu’ils doivent subir pendant des décennies pour rembourser leurs prêts étudiants.
Ce mois-ci dans Trouble, nous poursuivons une série en deux parties célébrant le cinquantième anniversaire des insurrections étudiantes de 1968. sub.Media continue de mettre en lumière différentes luttes étudiantes contemporaines, aux quatres coins du globe ! Cet épisode inclut des entretiens avec des leaders étudiants, passés et présents, venant du Mexique, d’Afrique du Sud et des Etats-Unis, qui partagent leurs expériences personnelles d’occupations et de grèves étudiantes.
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