Tarnac

Le (presque) fin mot de l’histoire.

paru dans lundimatin#22, le 10 mai 2015

L’affaire de Tarnac divise. Dans les plus hautes sphères du ministère de l’Intérieur, c’en est devenu une question philosophique : « N’aurions-nous pas dû préférer ne pas ? »

Jeudi 7 mai, soit deux jours après le vote par l’Assemblée Nationale de la nouvelle loi « sur le renseignement », le parquet de Paris se décidait après 12 mois de retard, à rendre son réquisitoire dans l’affaire de Tarnac. C’est en tous cas ce que l’on pouvait lire dans Le Monde, L’Express et sur l’AFP. Contactés par lundimatin, les mis en examens commentaient brièvement : « Bah on a pas encore trop de réaction à faire car ils ont préféré l’envoyer aux journalistes plutôt qu’à nos avocats. Mais si vous voulez le publier lundi prochain, on vous le donnera, apparemment c’est pas soumis au secret de l’instruction. » Afin de ne pas attirer les foudres judiciaires sur nos confrères du Monde, de l’Express et de l’AFP, lundimatin a jugé bon de refuser.
Notons cependant que ce réquisitoire livré à la presse avant même que les mis en examen ou leurs conseils en aient pris connaissance contient le passage suivant :

Si cette affaire soulève de nombreuses questions quant aux qualifications de terrorisme, aux enjeux politiques sous-jacents et à la date choisie par le parquet pour enfin s’exprimer, nous parions que d’autres, mieux qualifiés ne manqueront pas de s’exprimer dans la semaine.
Cependant, une interrogation persiste, qu’en est-il de cette folle nuit de sabotages ? Alors que la police assure avoir suivi les mis en examens jusqu’au bord des voies, ceux-ci assurent depuis 6 ans que les policiers ont menti et commis un faux en écriture publique.
Lundimatin se refusant à participer au lynchage médiatique des policiers de la SDAT et des magistrats de l’antiterrorisme, nous avons décidé de laisser nos lecteurs juger.

Parole à la défense :

Tarnac, le fin fond de l'histoire by lundimatin

Ce à quoi les juges d’instructions rétorquent :

lundimatin c'est tous les lundi matin, et si vous le voulez,
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