Ce qui est certain, c’est que le blocus organisé dans la continuité des manifestations pour « Théo » a plutôt mal tourné. Quelques dizaines de manifestants lancent des feux d’artifice, allument un feu de camp et quelques fenêtres sont brisées. Le proviseur décide alors de faire évacuer son établissement, dehors la police attend les lycéens. Tirs au flash-ball, coups de taser, de matraques, insultes, 44 lycéens mineurs sont placés en garde à vue. Ils y resteront 30 heures après que la procureur de la République ait jugé bon de prolonger leur détention.
Signe des temps, les quelques vitres brisées ont davantage choquées le personnel politique que ces dizaines d’adolescents brutalisés, humiliées ou blessés.
Arcades cassés, claques, coups de taser dans la nuque, coups de pieds dans la tête, clefs de bras. Les témoignages recueillis par Doc du Réel dans ce reportage sont accablants.