Peine de mort pour les djihadistes

Le 24 novembre 2014, Le Pen père réclamait la peine de mort pour Maxime Hauchard. Nous avions relayé l’emballement politique (fictif) qui en avait découlé... Voici la suite.

paru dans lundimatin#5, le 5 janvier 2015

Suite d’une fiction composée de tweets, et de dépêches.
Premier épisode : http://lundi.am/spip.php?article5


Jeudi 11 Décembre 2014, 8h58. ALERTE France – Sarkozy évoque pour la première fois un « rétablissement de la peine de mort » pour les djihadistes français (BFM-TV) APP – 11/12/2014 – 8:58:38
Jeudi 11 Décembre 2014, 18h58. ALERTE France – Peine de mort : Valls estime que Sarkozy « est sorti du pacte républicain » APP – 11/12/2014 – 18:58:28
L’édito du Figaro
Le courage comme boussole
Yves Thréard

La France ne découvre pas le terrorisme islamique. Mais la menace qui pèse aujourd’hui sur notre territoire a changé de visage. Elle ne vient pas seulement de réseaux organisés, prêts à poser une bombe dans un métro ou un lieu très fréquenté. Elle peut aussi provenir d’individus isolés, s’immisçant n’importe où, en ville comme dans nos campagnes, pour tuer selon des modes opératoires aussi archaïques que ceux utilisés dans les montagnes de Kabylie. Chacun de nous est une cible potentielle, le lâche assassinat de Gérard Dupont en Aveyron l’a encore prouvé. Partout, à tout instant. Ici et maintenant. Pour lutter contre ces fanatiques, la France a perdu trop de temps. L’intérêt du débat interne à une opposition, et donc celui des primaires, n’est pas uniquement de faire vivre la démocratie et d’afficher une modernité de bon aloi. Pareil exercice oblige les prétendants à affûter leurs arguments, à préciser leur projet, à dévoiler leur méthode. Tant mieux. Cette exigence est de plus en plus vive au sein des militants et des sympathisants de l’UMP. Conscients d’un nouveau et durable danger, ils savent que le courage et la fermeté sont les clefs de notre dispositif de protection. Les Fillon, Sarkozy, Juppé et tous les autres sont contraints d’en tenir compte. Et que constatent-ils ? Qu’une aspiration à une vraie politique de droite, sans concession ni compromis, est plus que jamais flagrante. Désormais président de l’UMP, Nicolas Sarkozy sait aussi qu’il ne peut se contenter, comme il le croyait, de sa légitimité d’ancien président de la République : il en a fait l’expérience sur le mariage homosexuel dont il promet désormais l’abrogation. Hier, il a brisé un nouveau tabou, en proposant la peine de mort pour les auteurs d’actes de terrorisme en Syrie et ailleurs. Espérons que la gauche saura elle aussi faire preuve d’ouverture sur ce sujet crucial. La France est en guerre contre la barbarie. Pour gagner, l’unité nationale est nécessaire.

Jeudi 15 Janvier 2015, 23h47. ALERTE France – Un Français identifié sur la dernière vidéo d’exécution d’EI (proche dossier) APP – 15/01/2015 – 23:47:31


Sarkozy : « Face au terrorisme », l’UMP est « pour l’unité nationale »
France-Syrie-djihadistes-gouvernement-partis-UMP
France - Paris – Nicolas Sarkozy a assuré jeudi Manuel Valls que l’UMP, « pour l’unité nationale » face « au terrorisme », soutenait le projet de loi créant des camps de rétention pour les candidats au djihad en Syrie, mais l’a invité à "clarifier sa position" sur sa propre proposition de rétablir la peine de mort pour les auteurs d’exactions. L’ancien Président de la République s’exprimait lors de l’émission « Des Paroles et des actes » sur France 2.
« Lorsque l’essentiel est en jeu, c’est-à-dire la liberté et la démocratie, lorsque la sécurité des Français est directement menacée, l’opposition ne se dérobe pas. Aujourd’hui, il n’y a pas de droite, il n’y a pas de centre, il n’y a pas de gauche... Il y a la République ! Face au terrorisme, l’UMP ne tergiverse pas : il est pour l’action et pour l’unité nationale », a-t-il insisté.
APP - 15/01/2015 - 23:40:34

Mardi 3 Mars 2015, 06h45. ALERTE France – Montpellier – Interpellation des braqueurs de Gérard Dupont à Montpellier (intérieur) APP – 03/03/2014 – 06:45:31

Mardi 3 Mars 2015, 18h42. ALERTE France – Montpellier – Les braqueurs de Gérard Dupont n’avaient pas de motivation djihadiste (source judiciaire) APP – 03/03/2014 – 18:42:33


Jeudi 5 Mars 2015, 22h47. ALERTE France – Paris – Adoption définitive de la nouvelle loi antiterroriste APP – 05/03/2014 – 22:47:31
TEXTE ADOPTÉ n° 442 ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 QUATORZIÈME LÉGISLATURE SESSION ORDINAIRE DE 2014-2015 5 mars 2015

PROJET DE LOI
renforçant les dispositions relatives à l’interdiction de sortie du territoire
L’Assemblée nationale a adopté, dans les conditions prévues à l’article 45, alinéa 3, de la Constitution, le projet de loi dont la teneur suit :
Article unique
Le livre II du code de la sécurité intérieure est ainsi modifié :
Le titre II est complété par un chapitre V ainsi rédigé :
« Chapitre V
« Rétention antiterroriste
« Art. L. 224-1. – Tout Français peut faire l’objet d’une décision de rétention dans un centre fermé lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser qu’il projette :
« 1° Des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes ;
« 2° Ou des déplacements à l’étranger sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes, dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français.
« La décision de rétention dans un centre fermé antiterroriste est prononcée par le ministre de l’intérieur pour une durée maximale de six mois à compter de sa notification. La décision est écrite et motivée. Le ministre de l’intérieur ou son représentant met la personne concernée en mesure de lui présenter ses observations dans un délai maximal de huit jours après la notification de la décision. Cette personne peut se faire assister par un conseil ou représenter par un mandataire de son choix.
« Lorsque les conditions en sont réunies, la rétention dans un centre fermé antiterroriste peut être renouvelée par décision expresse et motivée. Elle est levée aussitôt que ces conditions ne sont plus satisfaites. Les renouvellements consécutifs d’une rétention initiale ne peuvent porter la durée globale au delà de deux années.
« La personne qui fait l’objet d’une rétention dans un centre fermé antiterroriste peut, dans le délai de deux mois suivant la notification de la décision et suivant la notification de chaque renouvellement, demander au tribunal administratif l’annulation de cette décision. Le tribunal administratif statue dans un délai de quatre mois à compter de sa saisine. Ces recours s’exercent sans préjudice des procédures ouvertes aux articles L. 521-1 et L. 521-2 du code de justice administrative.
« Le fait de quitter ou de tenter de quitter un centre fermé antiterroriste en violation d’une décision prise en application du présent article est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.
« Un décret en Conseil d’État précise les modalités de mise en œuvre du présent article, s’agissant notamment des modalités d’établissement du récépissé mentionné au neuvième alinéa. »

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