Les exilé.e.s qui occupent Paris 8 risquent l’expulsion
Nous, exilé.e.s, migrant.e.s, sans-papiers et personnes solidaires,
occupons le Bâtiment A de l’Université Paris 8 depuis le mardi 30
janvier 2018. Aujourd’hui, notre expulsion par la police sur demande de
la présidence est imminente. Mais nous avons décidé de rester tant que
les revendications, à savoir papiers et logements pour toutes et tous,
ne seront pas satisfaites.
Après 5 mois d’occupation et des promesses non tenues de régularisation
qui ont porté préjudice à la lutte, la présidente, sous des prétextes
bureaucratiques et sanitaires, demande l’expulsion de l’occupation, qui
peut arriver dès aujourd’hui.
Face à cette situation, nous dénonçons les mensonges et manipulations de
la présidente de Paris 8, de son Comité de médiation, de la préfecture
de Seine-Saint-Denis et des Ministères. La situation des exilé.e.s de
Paris 8 est la conséquence directe des politiques des gouvernements qui
se succèdent, qui expriment toutes le même racisme d’Etat.
En cas d’expulsion, les exilé.e.s, migrant.e.s, sans-papiers risquent
arrestation, enfermement en Centre de Rétention Administrative (CRA) et
déportation vers d’autres pays européens ou leur pays d’origine.
Nous avons besoin de la mobilisation du plus grand nombre pour nous
organiser face à la répression. Nous appelons à la présence du plus
nombre pour rester dormir à partir du dimanche 17 Juin pour être
présent.e.s lors de l’expulsion. Nous avons besoin de contacts
d’organisations politiques, de médias, d’avocats, de traducteurs, etc.
Nous avons besoin de mobiliser toutes les personnes susceptibles de nous
rejoindre.