« Manu Militari », nouveau morceau de l’1consolable

"Deux poings deux mesures, t’en mesures le poids c’est là que tu
sais ce qu’il en coûte de vouloir être entendu et de s’être battu !"

paru dans lundimatin#189, le 29 avril 2019

Voici une nouvelle chanson de l’1consolable.

Auteur, compositeur et interprète de ses morceaux, L’1consolable rappe, sur de bons vieux breakbeats hip-hop teintés de jazz, de folk et de musiques du monde, la violence d’une société qui la pratique au quotidien tout en la prêtant à ceux qui se retournent contre elle.

Couplet 1 :

T’as mis ton gilet jaune et t’es mis à entonner
« Macron Démission ! », les émissions de télé ont d’abord joué l’étonné,
du mal tu t’en es donné, mais le mur est bétonné,
t’as payé le prix fort : on te rend les coups, pas la monnaie !
Dès lors, Manu dit que tu fais pas d’effort, qu’il te connait,
crie très fort que t’es antisémite, que tu adores Dieudonné,
dit que t’es un bouseux, un peu raciste, un peu paumé,
que tu ne sais pas ce que tu veux, donc impossible de te le donner !
Il dit que t’es un beauf, ça se reconnaît,
et ne crois pas qu’être pauvre te sauve, là-haut on veut te faire porter le chapeau ou le bonnet,
comme Chritsophe Dettinger qui a mangé cher, mais au sommet,
l’immunité promet l’impunité et la justice omet !
Quoi ? C’est pas la joie ? Rentre chez toi, on t’a pas sonné

  • ou à coups de tonfa-, estime-toi heureux si tu n’es qu’assomé !
    Pour être honnête, si tu veux pendre Macron, mieux vaut te cramponner,
    être éborgné ou prisonnier, c’est tout ce qui te pend au nez !

Refrain :

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Les puissants font dans le mépris, un puits sans fond jamais tari,
chaque coup qu’ils t’affichent c’est de la couleur de ton gilet que t’as ri !

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Au Grand Débat National y’a que la ville qui varie,
le principe c’est rire de toi partout, en province comme à Paris !

Couplet 2 :

T’as pris ton mal en peine, à force de prendre des balles de LBD pleine tête,
tandis que leurs mensonges tournent en boucle à l’antenne,
pourquoi les grandes chaînes la bouclent, elles qui nous parlent tant de haine,
quand c’est l’Etat qui te pète ta bouche ? Qu’on éclaire ma lanterne !
Est-ce parce que Drahi est l’ami de Manu, que la bourgeoisie n’a jamais choisi la rue,
que BFM met là tant de zèle ?
Parce que son mépris de classe est mis à nu, que le vernis a disparu,
et que personne n’y croit plus ni n’attend d’elle ?
Castaner est très clair : qu’ils ne fassent pas dans la dentelle !
Sur nous les flics se passent les nerfs chaque samedi par centaines,
les blessés la remontent sans cesse mais trouvent la pente raide,
pendant que la BAC s’entraîne sur nous on s’exerce à l’entraide !
Mais que Macron cède c’est peu probable, je concède
qu’à part casser un tas d’enseignes jusqu’à ce que les grands patrons saignent,
y’a rien à faire -il s’avère que si : faire sans l’ancien champion de Bercy,
comme Saint-Nazaire et Commercy, mettre fin à son règne- !

Refrain :

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Les puissants font dans le mépris, un puits sans fond jamais tari,
chaque coup qu’ils t’affichent c’est de la couleur de ton gilet que t’as ri !

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Au Grand Débat National y’a que la ville qui varie,
le principe c’est rire de toi partout, en province comme à Paris !

Couplet 3 :

T’as dit « Ca va Manu ? », bah oui, mais il t’a eu,
a pris le temps de t’afficher pour faire de toi la risée du bahut,
te ridiculiser publiquement, mais dans tout ce chahut
ce n’est que l’étendue de son mépris que nous on a vu !
Toi t’as parlé des prix, t’as dit que tu t’en sortais plus,
puis t’es sorti dans la rue ; lui, ça lui a déplu !
T’as donné ton avis, les flics ont tiré à vue,
prends ton courage à une main car demain de mains t’en as plus
tant il en a plu, d’actes violents, t’as dû
supporter tant d’abus, te battre en perdant la vue,
endurer les dires quotidiens et méprisants de Manu,
te battre à mains nues, prendre un an de taule, drôles de droits vu
que le commandant Andrieux n’a pas fait de garde à vue, pourtant pas fait mieux
oui mais on en a moins parlé dans l’actu !
Deux poings deux mesures, t’en mesures le poids c’est là que tu
sais ce qu’il en coûte de vouloir être entendu et de s’être battu !

Refrain :

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Les puissants font dans le mépris, un puits sans fond jamais tari,
chaque coup qu’ils t’affichent c’est de la couleur de ton gilet que t’as ri !

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Au Grand Débat National y’a que la ville qui varie,
le principe c’est rire de toi partout, en province comme à Paris !

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Les puissants font dans le mépris, un puits sans fond jamais tari,
chaque coup qu’ils t’affichent c’est de la couleur de ton gilet que t’as ri !

Manu militari,
on prend la rue, ils prennent les armes, on prend des coups, qui prend les paris ?
Au Grand Débat National y’a que la ville qui varie,
le principe c’est rire de toi partout, en province comme à Paris !
crédits
paru le 9 avril 2019
Paroles et musique : L’1consolable
Mixé par L’1consolable @ Paris.
Illustration : Sylvain Bec.

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