« La France est une religion »

Notre-Dame, l’État-nation et l’histoire de France

paru dans lundimatin#188, le 23 avril 2019

«  Sacre de Napoléon, obsèques de Mitterrand... Notre-Dame de Paris, 850 ans d’histoire », titrait Le Monde le 16 avril. Tout le monde le dit et le répète : Notre-Dame est au coeur de "notre" histoire, de "notre" littérature et cela vaut bien qu’on donne tout "notre" argent pour la reconstruire. on peut trouver ça scandaleux mais on peut aussi le prendre au sérieux : c’est ce que fait cet article en essayant de souligner de quelle histoire Notre-Dame est le coeur. Bonne lecture.

[Photo : Paul Dza]
Les suites de l’incendie de Notre-Dame de Paris ont montré, s’il en était besoin, que nous ne sommes pas dans une civilisation strictement « rationaliste » ou « matérialiste » – une civilisation se passant de « dimension spirituelle ».

D’une part, parce que les réactions à la destruction partielle de la cathédrale ont fait intervenir quelques-unes des principales entités abstraites, mais bien agissantes, recensées sur le sol français – comme l’État, la Nation, la France. Mais aussi parce que, pour une fois, les circonstances ont fait voir de manière un peu franche les liens que ces êtres surplombants entretiennent avec l’ancienne puissance spirituelle : le catholicisme officiel, inscrit dans le roman national.

Lorsqu’on en appelle à « l’unité nationale » face à l’incendie d’un grand bâtiment religieux, propriété de l’État, l’événement prend l’air d’une épreuve où l’on reconnaît les siens. Cela survient pendant une séquence de révolte populaire qui a mis en avant certains lieux ordinaires de l’existence commune, comme les rond-points. Mais aussi, tout ce qui sépare l’attention publique ou médiatique habituelle – celle des élites aussi – des préoccupations d’une grande partie de la population : telles que la nécessité de boucler ses fins de mois, ou le refus d’assister passivement à l’apocalypse écologique. Dans ces conditions, le surinvestissement émotionnel, politique et financier suscité par l’incendie d’un « haut lieu de mémoire », à l’hypercentre de la capitale, pouvait difficilement ne pas être souligné ; et il l’a été en effet.

Il vaut la peine de tirer des conséquences de cet épisode, pour comprendre les ressources symboliques et immatérielles auxquelles s’affronte le mouvement de « redescente sur terre » de la vie politique impulsé par les Gilets jaunes. Et ce, d’autant plus que l’idée de la France qui intervient dans la déploration (ou le projet de reconstruction) de la cathédrale brûlée ne constitue pas un enjeu politique à l’intérieur des frontières nationales seulement ; mais aussi, à ce qu’il semble, sur le continent européen et au-delà.

On peut chercher à distinguer, dans l’émotion populaire et médiatique, parmi les réactions à chaud [1] et les autres, les différentes couches de symboles accumulées sur ce bâtiment, dont les images de l’incendie ont si rapidement couvert les écrans à travers le monde. Il apparaît bien, à cette occasion, que « la France est une religion » – comme le disaient crûment ces Républicains du XIXe siècles qui étaient conscients, pour leur part, de tout ce que leur écriture du « mythe national » reprenait au christianisme [2]. Dans un pays qui ne compte, à proprement parler, qu’une petite minorité de catholiques pratiquants, il s’agit de voir quelle est la nature de cette « religion ». Et aussi, de quelle manière elle a pu favoriser ce contre quoi le mouvement des Gilets jaunes paraît réagir si vivement. À savoir, une forme d’ « oubli du monde », entendu à la fois comme le monde du commun de la population, et plus généralement comme les milieux, les équilibres écologiques et les mondes vécus qui font les frais d’un culte national étatisé, expansionniste, centré sur une idée bornée du bonheur humain.

C’est dire s’il faut s’armer aussi, au passage, de l’once de bon sens et des questions intempestives que les Gilets jaunes posent depuis plusieurs mois. Parmi celles-ci : « Pour qui ? Pour quoi faire ? Combien ? ».

*

Avant d’être un « joyau » du patrimoine architectural mondial, Notre-Dame de Paris est une construction gothique, manifestant dans sa structure un certain état du rapport à la foi. Avec des moyens techniques et financiers nouveaux – permis notamment par une augmentation des revenus des maîtres du sol, grâce aux progrès agricoles et aux rendements du travail des paysans – l’architecture gothique représente un moment d’auto-célébration de capacités d’édification tournées vers Dieu. Une passion pour l’ordre et la clarification, un goût patient pour l’étagement et la division que l’on ne retrouve, à un point aussi ostensible, que dans la théologie de la même époque : la pensée scolastique des XIIe et XIIIe siècles, qui se développe notamment en région parisienne [3]. Peut-être que ce sont les anciens écoliers sommeillant en nous (lointains héritiers des élèves de la scolastique médiévale, alors réservée à l’élite) qu’on entend exprimer leur admiration pour cette architecture – laquelle « parle » d’autant plus spontanément à leur goût que celui-ci a été formé, entre autres, d’après ce modèle.

Mais la plupart du temps, il est probable que l’admiration s’attache avant tout à l’aspect grandiose d’un monument, comme on dit, « chargé d’histoire ». À ce propos, il est bon de se souvenir que l’histoire elle-même a une histoire – et que la manière de se rapporter aux cathédrales, en particulier à celle-ci, n’a pas toujours été la même. On a parlé, ces derniers jours, de l’attachement populaire authentique au monument brûlé, de Notre-Dame-de-Paris de Victor Hugo parvenue au sommet des ventes en ligne après l’incendie, etc. On a bien vu l’une des fonctions de la cathédrale, non seulement dans cette ville, mais dans de nombreuses autres en France : celle de « machine à remonter le temps », qui assure une « continuité historique ininterrompue depuis les origines » [4]. Dans une époque qui a quelques motifs de former des craintes à ce sujet, en raison notamment des bouleversements irréversibles que les ravages écologiques de toutes sortes entraînent sur l’expérience du monde et de la vie, on conçoit ce que peut avoir de déstabilisant le spectacle de ce monument très ancien livré aux flammes – en même temps que son aspect dérisoire. Tout ce qui peut inciter à admettre qu’une forme de continuité est rompue pour toujours, dans cet ordre de choses, vaut sans doute mieux en effet qu’un maintien de l’illusion inverse.

Au reste, si on peut supposer qu’il y entre part de crainte envers l’avenir, c’est bien un attachement positif à un certain passé qui se manifeste, et qu’il faut expliciter. La cathédrale a été dès l’origine un temple pour la « religion royale ». Les journaux ont assez rappelé les sacres de gouvernants et leurs démonstrations de piété, tous les épisodes qui y ont garanti l’union du trône et de l’autel. On trouvera moins absurde que le roi Louis IX ait déboursé, pour acquérir la couronne d’épines du Christ et la conserver sur l’Île de la Cité, une somme représentant environ la moitié du revenu annuel du domaine royal de l’époque [5], si on considère la valeur inestimable de la légitimation circulaire que n’ont pas cessé de s’assurer la monarchie et l’Église de France, la consolidation réciproque de ces institutions à travers les siècles. Ce roi lui-même ne fut-il pas appelé « Saint-Louis » ? « Marqué du sceau de Dieu par le sacre, accompagné d’une pléiade de saints personnages, célébré en toute occasion par l’Église, vénéré dans de nombreux sanctuaires, le roi de France est l’objet d’une véritable religion » qui « se mêle intimement à la foi catholique » [6].

Si l’on considère qu’ils visèrent, non les statues des 28 rois de Judée qu’ils prirent pour une représentation des rois de France, mais cette forme de légitimation d’un pouvoir détesté, alors les révolutionnaires de 1792 qui détruisirent la Galerie des rois, sur la façade de Notre-Dame, ne se sont pas trompés de cible. Le geste se produisit dans bien d’autres églises.

En fait, il fallut tout le travail de réécriture de l’imaginaire et toutes les ambiguïtés du romantisme pour effacer cette évidence de la mémoire collective, et la remplacer par des versions acceptables, ou populaires, de l’ancienne religion. Ce fut Chateaubriand et son Génie du christianisme (1802). Ce fut surtout Victor Hugo, qui assista en tant que catholique monarchiste au sacre de Charles X, en 1825, à la cathédrale de Reims, avant de rechercher d’autres expressions de la foi. Il est significatif que, l’année même où il publie Notre-Dame-de-Paris (1831), et dans les suites de la révolution de Juillet, le peuple parisien insurgé attaque Notre-Dame, en détruit un des portails et procède au sac de l’archevêché, aux cris de « À bas les prêtres, à bas les carlistes » [7]. Un épisode qui se concilie mal avec l’idée, diffusée à partir du roman, d’une appropriation populaire du lieu. Certes, en plaçant son intrigue dans une ambiance médiévale et grouillante de vie, Victor Hugo restitue quelque chose d’une situation ancienne de la cathédrale : Notre-Dame ne s’est pas toujours dressée seule devant un parvis touristique, au milieu d’un centre administratif. Elle fut un jour dans une île vivante et tortueuse, qui compta jusqu’à 15.000 habitants. Son ouvrage n’en est pas moins une interprétation romantique et forcée d’un symbole de la religion royale. Un historien commente à ce sujet :

« Mais peu importe que cette interprétation soit purement gratuite. Bornons-nous à constater qu’elle fut extraordinairement efficace, en permettant à tous ceux qui n’éprouvaient à l’égard du christianisme et de l’Église catholique qu’indifférence ou hostilité, de se reconnaître dans ces cathédrales que Michelet présentera, quelques années plus tard, comme la ’’maison du peuple’’. » [8]

L’appellation de « maison du peuple » ayant été réservée, depuis, à des bâtiments d’un autre genre, l’artifice paraît grossier, et on peut mesurer tout le travail symbolique auquel on a assisté, au XIXe siècle et après : assurer l’unité du mythe national à partir d’éléments de la religion royale, et malgré la rupture révolutionnaire. Ce fut l’œuvre de la IIIe République et des suivantes. La France y figure un « être incréé », dont l’origine disparaît dans des temps immémoriaux. « Nos pères entrèrent dans l’histoire avec le glaive de Brennus », écrivait en 1938 le futur fondateur de la Ve République, dans un livre qui devait être signé à l’origine du nom du maréchal Pétain [9]. Des pans entiers de la réalité historique – le caractère artificiel des « races » franque ou gauloise redécouvertes, l’arbitraire (politique, linguistique, culturel et religieux) imposé depuis le territoire originel de la Couronne de France, les conflits internes et les grandes ruptures politiques, la nationalisation sous contrainte de provinces et de colonies, la part des populations immigrées – sont minorés au profit de la continuité du roman national, poursuivant au fond un rêve d’abolition du conflit politique. Celui-là même qu’on retrouve, après l’incendie, dans l’appel au calme lancé au Gilets jaunes au nom de l’unité de la nation.

Dans cette unification du récit national, la notion de « patrimoine » joue un rôle important. Outre le soupçon d’un nouvel attentat terroriste contre ce qui serait l’Occident chrétien, l’incendie de la cathédrale a ravivé le souvenir récent d’une autre atteinte envers la sacralité nationale – l’épisode du « saccage » de l’arc de Triomphe, le 1er décembre 2018. Le « vandalisme » dont on a crédité tant de Gilets jaunes alors, et depuis, est une notion inventée elle-même sous la Révolution française. Plus précisément par l’abbé Grégoire, qui rejetait la monarchie autant qu’il restait attaché au christianisme et à ses monuments. La protection et la sanctuarisation, au moyen de décrets et budgets dédiés, des bâtiments ainsi placés au-dessus des tumultes de la vie politique, aura constitué une formidable dépolitisation du problème des bâtiments, et de symboles qui étaient en fait tout sauf neutres. La boucle est bouclée si l’on désigne comme vandales, c’est-à-dire comme un peu barbares et extérieurs à la nation, les profanateurs qui ne respectent pas le patrimoine national. [10] L’UNESCO, qui a choisi de siéger à Paris, a hérité aussi de cette conception du patrimoine, et sa présidente n’a pas tardé à promettre son investissement total dans la reconstruction de la cathédrale.

« La prochaine fois, ça pourrait être la Madeleine ! », s’inquiète un de ses collègues, qui insiste sur la vérification à l’avenir les installations électriques des monuments. On sait le destin peu enviable des sites sanctuarisés, toutes les restrictions d’usage qui les frappent, et même leur fonction de faire-valoir. Mais à voir la facilité soudaine avec laquelle ces responsables s’alarment, on se demande presque, l’espace d’un instant, pourquoi ils ne s’inquiètent pas à tout prendre du démantèlement et de la dépollution de notre héritage industriel, au titre par exemple du patrimoine naturel à préserver.

*

Le transfert de religiosité, depuis un culte royal vers les choses de la nation, est survenu en France sur fond de continuité relative de l’État central. «  Sacre de Napoléon, obsèques de Mitterrand... Notre-Dame de Paris, 850 ans d’histoire » peut titrer Le Monde (16 avril), en soulignant la succession des dynasties. En 1987, le même Mitterrand n’avait-il pas tenu à commémorer les 1.000 ans de la royauté capétienne, dans la cathédrale d’Amiens, en compagnie du Comte de Paris et prétendant au trône de France ?

Mais au-delà d’un pouvoir personnel – empereur ou monarque présidentiel – la permanence de l’État est celle de certaines structures de pouvoir, et de leur légitimité. Le long développement des institutions étatiques se confond avec celui de la royauté, dès avant le temps des cathédrales. En tant que principe supérieur et détaché, l’État prend un essor important au début de la période moderne, à partir de la fin du XVIe siècle surtout – quand la monarchie prend une forme absolue. La période est liée aux guerres de religion, auxquelles l’État mit fin par une séparation des domaines politique et religieux, et la subordination du second au premier. Cette « raison d’État » triompha elle-même au moyen d’une captation de la religion, d’un véritable transfert de religiosité à son endroit. « L’État n’est pas dans la religion, mais la religion dans l’État » commence-t-on à dire en France, vers 1588 – une décennie après la Saint-Barthélémy. Cette redéfinition religieuse des choses politiques a fait de l’État, en quelque sorte, un nouvel être de plénitude, aux préoccupations terrestres. On comprend moins, sans cela, les différentes manifestations de la « foi d’État » à la française, le rapport aux dirigeants et à tout ce qui participe de cette divinité. De l’Ancien Régime, la France a également conservé la consécration d’un corps de gens à part, d’une noblesse d’État qui préside si souvent aux destinées du pays – une constante qu’aucune suppression de l’ENA ne saurait suffire, à elle seule, à menacer. Coupés des êtres du commun comme on peut l’être par une frontière sacrée [11], il n’est pas étonnant de les voir vivre, comme on dit, sur une autre planète. Ce qui se manifeste aussi bien par une ignorance des conditions de vie et des préoccupations du plus grand nombre, que dans une propension à prendre des décisions aux conséquences et à la dangerosité invraisemblables – la construction et la conservation d’un des plus grands parcs de réacteurs nucléaires au monde, pour ne prendre qu’un exemple.

À cette forme d’ « oubli » du monde, participe généralement tout ce qui relève des mêmes racines religieuse et métaphysique. C’est le cas de l’État et de la Nation, la seconde fournissant un cadre pour réaliser sous l’égide du premier une forme de salut terrestre, qui se comprend en comparaison avec certains schèmes chrétiens. La communauté nationale est ainsi devenue au fil de l’histoire politique et religieuse le « réceptacle d’un accomplissement destiné à manifester la grandeur de Dieu dans un accroissement indéfini de la plénitude terrestre et humaine » [12]. Un principe d’accroissement indéfini qui est lui-même... fort peu « terrestre », et une plénitude « humaine » dont certaines implications peuvent être maintenant évoquées : entre autres, une intenable expansion économique, une technocratie cuistre et dangereuse, une dégradation des conditions de vie et des environnements, une école qui promet un type de salut qu’elle est incapable d’assurer... Tenir compte de cela offre davantage de perspectives que d’écouter un président grandi chez les Jésuites nous parler de reconstruction de cathédrale et d’« espérance » – mais en quoi, grands dieux ?

Une pareille redescente sur terre ne peut maintenir devant Notre-Dame-de-Paris un « point zéro des routes de France ». Quant au « monde entier » qui s’est manifesté, et regarde vers la France à peu près de la même façon que celle-ci regarde vers sa cathédrale, on ne peut que lui souhaiter, et pour les mêmes raisons, de cesser de vouer un culte à la culture française – ce pauvre supplément d’âme.

[1Qui mélangent elles-mêmes un sens de l’affliction somme toute assez médiéval, et une trivialité beaucoup plus contemporaine. (Témoin le tweet de Donald Trump suggérant d’employer des canadairs pour éteindre l’incendie, qui a forcé les autorités françaises à se justifier de ne pas employer une solution techniquement dangereuse. Dans ce genre de moments, on croirait assister à l’évanouissement d’un convive, à table, pendant une dispute de famille, quand le silence se fait soudain et que chacun y va de son petit conseil médical improvisé autour de la victime.)

[2Comme l’a montré Suzanne Citron dans un livre republié récemment : Le Mythe national. L’histoire de France revisitée, Éditions de l’Atelier, 2017.

[3C’est la thèse entre autres d’Erwin Panofsky, Architecture gothique et pensée scolastique, Minuit, 1967 : « La panoplie de colonnettes, arcs, contreforts, remplages, pinacles et crochets est une auto-analyse et une auto-explication de l’architecture, tout comme l’appareil familier de parties, distinctions, questions et articles est une auto-analyse et une auto-explication de la raison » scolastique (p. 112).

[4André Vauchez « La cathédrale », Lieux de mémoire, 3, Quarto Gallimard, 1997

[5Cette saignée dans le budget s’élève 135.000 livres tournois en 1238, soit plus de trois fois le prix de construction de la Sainte Chapelle (https://www.unjourdeplusaparis.com/paris-culture/la-sainte-chapelle-chiffres-et-anecdotes). Il va de soi que différentes églises en Occident revendiquent la possession de la véritable couronne d’épine du Christ.

[6Comme le montre le mieux Jeanne d’Arc et son culte – Le Mythe national..., p. 148

[7(Le carlisme est un mouvement monarchiste catholique qui se développe en Espagne au même moment). Roger Limouzin-Lamothe : « La dévastation de Notre-Dame et de l’archevêché de Paris en février 1831 », Revue d’histoire de l’Église de France, n°147, 1964 ; https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1733.

Dans la manifestation parisienne du 20 avril, une pancarte disait plus sobrement : « Notre-Dame, c’est pas nous ».

[8André Vauchez, Lieux de mémoire, 3, source citée.

[9Charles de Gaule, La France et son armée, Perrin, 2011

[10Même si l’on tient compte des strictes raisons de sécurité invoquées, l’interdiction de manifester à proximité de Notre-Dame, délivrée aux Gilets jaunes pour la journée du 20 avril, est à cet égard significative.

[11Tracée notamment par l’école et les verdicts scolaires. Voir P. Bourdieu, La Noblesse d’État, Minuit, 1989 ; p. 164

[12M. Gauchet : « La France et la chrétienté : l’État au miroir de la raison d’État », repris dans La Condition politique, Gallimard, 2005.

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