A propos des processus de démocratisation en Afrique - par Vincent Bonnecase

« Ce sont des discours condescendants et anhistoriques. Heureusement, les choses ne fonctionnent pas comme cela ».

paru dans lundimatin#110, le 26 juin 2017

Depuis les années 1990 il est courant d’entendre parler des « processus de démocratisation en Afrique ». Processus impliquant de massives manifestations et de nombreux morts, et qui déboucherait pourtant, le plus souvent, sur des coups d’Etat militaires. Cet échec des processus démocratiques s’expliquent le plus souvent par deux banalités : premièrement, les Africains n’auraient aucune appétence pour la démocratie, et deuxièmement, la démocratie prend du temps ; il faut donc être patient ; comme si l’Afrique avait un retard à rattraper dans la marche linéaire de l’Histoire. C’est ces deux lieux communs que le chercheur au CNRS Vincent Bonnecase, dont nous avons publié la semaine dernière un retour sur la révolution Burkinabé, a accepté de discuter avec nous. Il nous explique ainsi, en revenant sur l’expérience du Niger et du Burkina Faso, que si la plupart de ces tentatives ont échoué, c’est pour des raisons toute autres, qui nous en disent beaucoup sur la situation européenne.

Tout d’abord, je voudrais partir d’idées un peu communes qui reviennent souvent sur l’Afrique dans les journaux, français en particulier. Souvent, on se dit qu’en Afrique il y a quelque chose qui ne va pas dans le rapport à la démocratie. Le continent a connu une vague de démocratisation au début des années 1990 avec de nombreux mouvements de lutte, parfois violents et surtout violemment réprimés. Ils se sont développés simultanément dans plusieurs pays africains (cela peut faire penser aux Printemps Arabes) et ont mené à une dynamique de démocratisation. Cela a donné beaucoup d’espoirs que la démocratie s’installe durablement en Afrique. De toute évidence, ça ne s’est pas très bien passé puisque quelques années plus tard, il y a eu de nombreux coups d’Etat militaires, des problèmes pour qu’il y ait de l’alternance politique avec les personnes élues qui refusaient de céder le pouvoir. D’où un diagnostic souvent posé dans le discours commun en Europe et en France tout particulièrement : il y a quelque chose qui ne marche pas dans le rapport à la démocratie en Afrique.

Toujours pour poursuivre sur les discours communs, il y a souvent deux explications qui reviennent face à cela. Soit une explication d’ordre culturaliste qui dit que fondamentalement les populations africaines ne sont pas faites pour la démocratie. Ce qui, même en disant que « ce n’est pas grave », en affirmant qu’il faut « respecter leur culture » revient à une forme d’avatar de représentations racistes. Et c’est en plus largement faux, si on appelle démocratie le fait d’avoir une emprise sur sa propre vie, de participer aux décisions collectives, de sorte à avoir une maîtrise sur la manière dont on est gouverné : c’est une préoccupation qui est fondamentalement partagée en Afrique comme ailleurs et dire le contraire, c’est méconnaître ce que sont, aujourd’hui, les sentiments politiques en Afrique. C’est méconnaître aussi le fait que, en Afrique comme ailleurs, il y a une histoire, qu’il y a eu des processus, des institutions, à l’échelle des villages par exemple, où il y avait des décisions collectives qui peuvent être lues en termes d’histoire de la démocratie. Celle-ci n’est pas réductible à l’histoire d’un modèle qui viendrait de l’Europe pour se diffuser dans les sociétés non européennes.

Une deuxième explication, d’ordre évolutionniste, s’appuie sur le fait qu’en Europe, la démocratie a mis du temps à se construire. En France, le suffrage universel masculin est instauré en 1848 et c’est après la Seconde guerre mondiale que le suffrage universel vraiment universel est instauré. Cela a mis du temps et donc, si on accepte cette explication, c’est logique que pour l’Afrique cela en mette aussi. Il y a, derrière ce discours, une idée de maturation, de maturité, donc d’immaturité. Or, l’histoire ne peut être considérée de cette manière, nous ne sommes pas tous à la queue-leu-leu à suivre les mêmes processus et puis à attendre que les années se passent pour, qu’à notre tour, nous puissions suivre la même évolution que les autres. Ce sont des discours condescendants et anhistoriques. Heureusement, les choses ne fonctionnent pas comme cela.

Or, il y a un présupposé commun à ces deux explications. Toutes deux reviennent à considérer le manque d’appétence pour la démocratie, telle qu’elle existe, comme une pathologie, comme quelque chose qui n’est pas normal. Et c’est cela que je voudrais interroger ici.

Je propose de l’interroger sous deux angles d’approche différents. D’abord, poser l’hypothèse assez simple, que dans certains pays, les gens puissent avoir un mauvais souvenir de cette phase de démocratisation, et se demander pourquoi. Et, seconde hypothèse, que les élections démocratiques telles qu’elles existent aujourd’hui ne changent pas fondamentalement l’organisation du pouvoir et donc, la manière dont les gens se sentent gouvernés. Pour illustrer chacune de ces deux hypothèses, je prendrai successivement deux exemples : le Niger, d’abord, et le Burkina Faso, ensuite, qui sont deux pays d’Afrique de l’Ouest.

Le Niger est vraiment un prototype de pays où l’on a l’impression que la démocratisation n’a pas du tout fonctionné. En 1990, il y a beaucoup de manifestations contre le régime militaire qui est en place depuis 1974, pour demander la démocratisation. Cela aboutit à une « conférence nationale », où des tas de personnes différentes supposées représenter la société nigérienne se réunissent, pour changer les institutions et donc de régime. Les premières élections pluralistes ont lieu en 1993.

C’est donc un mouvement qui part vraiment de la société nigérienne. Souvent, les journaux français mettent en exergue un discours prononcé par Mitterrand à La Baule en 1990 qui dit : « Il faut que les sociétés africaines se démocratisent ». On dit parfois que c’est une cause importante de ces changements. Mais la plupart des chercheurs qui ont travaillé sérieusement sur cette question expliquent que, fondamentalement, les dynamiques étaient déjà présentes. C’est une manière de surévaluer le rôle de la France qui octroie la démocratie aux sociétés africaines. Ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. D’abord, il y a eu des dynamiques internes, des manifestations, et des gens qui meurent aussi : ce sont avant tout ces manifestations qui imposent la démocratisation et la fin du régime autoritaire.

Mais plusieurs choses montrent que ça n’a pas marché. D’abord, c’est les coups d’État : il y a un coup d’État militaire dès 1996, suivi par d’autres en 1999 et en 2010. C’est le premier signe de dysfonctionnement apparent. Le deuxième signe, c’est qu’aujourd’hui, beaucoup de gens interrogés ont un mauvais souvenir de ce moment-là, ils ont le sentiment que, sous les militaires, les choses allaient mieux que sous la démocratie. D’où l’explication facile : population nigérienne et démocratie ne vont pas ensemble.

Avant de conclure ça, ce qui est une conclusion, d’après moi, totalement fausse, il faut regarder beaucoup plus précisément comment s’est passé le processus de démocratisation et surtout la manière dont la démocratisation au Niger – comme dans beaucoup d’autres pays africains – s’est déroulée parallèlement au processus de libéralisation.

Concrètement, quand on regarde les manifestations qui se sont déroulées à la fin des années 1980, les gens crient contre deux choses : ils crient contre les militaires car ils sont violents et qu’ils accaparent le pouvoir. Mais ils crient aussi contre la Banque mondiale et le FMI, parce qu’un premier programme d’ajustement structurel a été signé en 1985 entre le Niger et le FMI et que cela se traduit très concrètement par moins d’hôpitaux, d’écoles, de fonctionnaires. Si on regarde les slogans des manifestants, ces deux critiques sont extrêmement liées. Quand la conférence nationale a lieu et que les premières élections pluralistes sont mises en place, il y a une personne qui est nommée premier ministre : Mahamadou Issoufou, l’actuel président du Niger. Lui aussi était dans la rue pour protester à la fois contre les militaires et contre le programme d’ajustement structurel. Trois mois après son élection, il va pourtant signer un second programme d’ajustement structurel avec le FMI. Et accepter la dévaluation du franc CFA peu après, qui se traduit par une brutale augmentation du prix des biens de consommation courante.

Au final, on peut dire que les Nigériens ont donc une lecture assez rationnelle des choses lorsqu’ils interprètent ce moment-là comme un moment où ils se sont fait flouer : d’une part parce les choses ne se passent pas telles qu’ils pensaient que cela se passerait quand ils étaient dans la rue à crier pour la démocratisation, et d’autre part parce que cette démocratisation s’est finalement traduite, à court terme, par une détérioration de leurs conditions de vie. Cette juxtaposition entre le processus de libéralisation et le processus de démocratisation explique pourquoi des Nigériens peuvent aujourd’hui voir la démocratie comme quelque chose qui a aggravé leurs conditions de vie.

En poussant cette interprétation un peu plus loin, on peut renverser l’espèce de diagnostic d’irrationalité à l’encontre des « populations africaines » (ce qui ne veut pas dire grand-chose). Finalement, l’irrationalité n’est pas là où l’on croit, quand on connaît la suite de l’histoire. Il suffit de voir à quel point les institutions démocratiques ont été immédiatement fragilisées par ce processus de libéralisation pour se dire qu’il y avait quelque chose de totalement irrationnel à imposer coûte que coûte ces programmes d’ajustement structurel seulement quelques mois après la démocratisation. On peut se demander pourquoi à l’époque ces institutions internationales, ainsi que le gouvernement français, ont imposé ces programmes, ont pris ces décisions-là, celles-là même qui allaient fragiliser d’emblée le processus de démocratisation au Niger. Il y a de quoi être amer quand on revoit les images du moment de la Conférence nationale. Les gens y croyaient, certains avaient risqué leur vie dans la rue pour changer de régime et finalement, trois ou quatre ans après, tous ces espoirs étaient déçus. Lorsque les institutions internationales donnent par la suite des leçons de bonne gouvernance démocratique à ces sociétés, alors qu’elles ont très directement fragilisé le processus de démocratisation, il est difficile de ne pas y voir un rare témoignage de cynisme. C’était le premier exemple qui nous permet de comprendre pourquoi des populations peuvent avoir une appétence plus que mesurée à l’égard de la démocratie en Afrique, de le comprendre grâce à l’histoire conjointe de la démocratisation et de la libéralisation.

Mon deuxième exemple est celui du Burkina Faso. Il amène à ma seconde hypothèse qui consiste à expliquer le manque d’attrait pour la démocratie, telle qu’elle existe, par le fait que les élections pluralistes n’amènent pas forcément à changer la vie quotidienne des gens. Là aussi, on peut s’appuyer sur une histoire assez riche, et cette fois beaucoup plus récente. En 2014 se déroule au Burkina une insurrection populaire qui dépose un président qui est au pouvoir depuis 27 ans : Blaise Compaoré. Les gens sortent dans la rue, c’est assez violent. Officiellement, il y a eu 19 morts et plus de 600 blessés ; dans la réalité, sans doute beaucoup plus. Des élections ont été organisées par la suite, mais quand on en parle aujourd’hui dans les rues de Ouagadougou, beaucoup ont un regard extrêmement désabusé sur ce que cela a donné. On peut souvent entendre : « Il y a eu des élections, mais tout est pareil, ça n’a pas changé grand-chose ».

Il faut ramener ce sentiment à la violence de l’insurrection. Encore une fois, il y a eu des morts. En Europe aussi il y a eu des morts en marge des manifestations (Rémi Fraisse récemment en France, Carlo Giuliani à Gênes en 2001, ailleurs…). Mais au Burkina Faso, en 2014, c’était plus encore. C’est très douloureux d’en arriver à la conclusion : « Finalement on a risqué notre vie juste pour ça, pour un changement qui n’a absolument pas abouti ». Beaucoup aussi peuvent dire : « Est-ce que je vais sortir encore la prochaine fois ? ».

Cette désillusion, on peut l’interpréter de deux manières différentes. La première manière, peut-être la moins profonde, serait de dire qu’il y a eu des élections qui ont reconduit les élites précédentes au pouvoir. Les choses n’ont pas fondamentalement changé puisque le nouveau président élu en 2015 est issu du parti déposé pendant l’insurrection populaire de 2014. C’est quelque chose d’assez classique dans l’histoire de la démocratie, quand des élections invalident le résultat d’une insurrection. On peut le retrouver ailleurs, en France en 1848 par exemple.

Mais il y a une seconde interprétation un peu plus poussée. Au Burkina Faso, le changement de gouvernement politique n’est pas perçu par tout le monde comme un changement fondamental de la manière dont on est gouverné, parce que ceux qui ont le pouvoir, ceux qui gouvernent, ne gouvernent pas seulement par les institutions politiques. Ils gouvernent aussi par le commerce, ou par les transports par exemple, en acheminant les denrées alimentaires dans le pays. C’est très profondément ancré dans la manière dont les burkinabé parlent de ce qu’est pour eux le gouvernement.

Cette idée est peut-être beaucoup plus ancrée au Burkina Faso qu’en France, alors que c’est tout aussi vrai en France. Il y a un tas d’instances du pouvoir, notamment de pouvoir économique, qui ont un rapport concret sur le quotidien des gens beaucoup plus fort que celui des ministres ou des députés, alors qu’elles ne sont pas élues, qu’elles ne passent pas par un processus de validation démocratique. Mais en France, on en parle davantage comme un pouvoir occulte ou abstrait, on dira plus facilement « le marché », ou encore « le pouvoir financier ». Au Burkina Faso en revanche, la perception de ce pouvoir va être à la fois beaucoup plus concrète et beaucoup plus personnalisée. Par exemple, la plupart des gens vont désigner les quatre ou cinq principaux importateurs de riz comme des gens de pouvoir, comme des gens qui les gouvernent. N’importe quelle personne de vingt ans connaît le nom des cinq principaux importateurs de riz du pays. Mêmes les enfants peuvent les connaître. De la même manière pour le sucre, l’huile et tous les objets de la vie quotidienne.

D’ailleurs, il est frappant de remarquer que ces grands commerçants sont parfois désignés dans le langage commun comme des ministres. Par exemple, le principal importateur de riz du pays pourra être considéré comme un ministre de l’alimentation, lui qui contrôle un pourcentage énorme du riz importé au Burkina et donc, concrètement un pouvoir d’économie politique très fort sur le quotidien des gens, le riz étant la principale denrée consommée dans les villes. Le fait qu’il soit souvent considéré, à tort, comme un ministre pourrait être interprété comme une erreur, on peut se dire que les gens ne comprennent pas bien les choses ; mais on peut aussi dire que cette erreur, cette manière de désigner certaines personnes, parle de quelque chose de beaucoup plus profond et de très vrai : une manière d’identifier là où se trouve une partie du vrai pouvoir.

D’ailleurs, en 2014, au cours de l’insurrection, on a beaucoup parlé de l’attaque contre les institutions politique comme l’assemblée nationale. Mais il y a aussi eu des attaques contre des entrepôts de riz, entre autres des entrepôts qui appartenaient au principal importateur de riz du pays. Ce qui peut peut-être indiquer que les assaillants percevaient ces entrepôts comme des lieux de pouvoir, comme des instances depuis lesquelles ils sont gouvernés.

Donc, au Burkina Faso aussi on perçoit une forme de déception extrêmement forte, après que des insurgés ont réussi à faire tomber un président qui était au pouvoir depuis 27 ans. Il y a encore une part de fierté malgré tout. Et aussi un attachement aux acquis de cette lutte qu’il ne faut pas minimiser : en 2015, des militaires liés à l’ancien régime ont tenté de faire un coup d’État, et de nombreux Burkinabé sont encore sortis dans la rue pour s’y opposer. Mais malgré tout, il y a aussi une désillusion très forte par rapport au fait que tout ça n’a pas beaucoup changé les choses. Parce ce qui est identifié comme du vrai pouvoir, agissant dans la vie quotidienne, ça, ça ne change pas.

On peut finir par une question : est-ce que ces histoires d’Afrique, ça peut nous aider à comprendre les sociétés européennes, ou française en particulier ? C’est une question importante pour les chercheurs qui travaillent sur l’Afrique. C’est important de ne pas seulement prendre des outils d’analyse forgés dans les sociétés européennes pour essayer d’expliquer les sociétés africaines mais aussi de faire le contraire, de renverser les choses. De voir comment en travaillant sur l’Afrique, on peut enrichir notre regard sur les phénomènes politiques qu’il peut y avoir en France et en Europe.

Un premier parallèle peut être proposé par rapport au fait que ce qui est aujourd’hui « le pouvoir » en France, ou « le gouvernement », ce n’est pas que le pouvoir qui passe par des processus électifs. Ça peut aider à comprendre pourquoi, en France aussi, il y a des signes d’appétence parfois limitée pour la démocratie, sachant que celle-ci ne concerne qu’une partie de ce qui nous gouverne au quotidien.

Un deuxième parallèle peut être fait, quand des processus démocratiques sont brisés par ce qui paraît être prioritaire aux yeux de ceux qui gouvernent. Au Niger, c’était le plan d’ajustement structurel. Pour ce qui est des politiques européennes, il y a l’exemple de la Grèce, d’Alexis Tsipras, du parti Syriza. On connaît l’histoire. Il est élu avec beaucoup d’engouement dans le but de résister aux mesures d’austérité, avant de finalement les appliquer. Il y a eu toute une priorité accordée à la rationalité économique. Comment croire en la démocratie quand, après des élections qui indiquent un tel choix, on explique qu’il y a des priorités beaucoup plus urgentes qui doivent s’imposer ?

Je dirais pour finir qu’il y a quelque chose de doublement irrationnel dans le rapport que l’on entretient en Occident avec la démocratie, l’exaltant tout en la piétinant. D’abord, il y a quelque chose d’irrationnel du point de vue des personnes qui souffrent. Les gens qui défendent ce type d’ajustement s’abritent derrière une image de la rationalité. « C’est rationnel », « il faut le faire », « rationalité budgétaire », etc. Mais c’est souvent d’abord la rationalité des puissants. Au Niger, c’était extrêmement « rationnel » de faire des programmes d’ajustements structurels. Pour les personnes que j’ai interrogées, et sans verser dans le misérabilisme, concrètement, il y a des gens qui perdent leur enfant parce qu’il n’y a pas d’hôpitaux, que des soins fondamentaux qui pourraient les sauver ne sont pas proposés. Pour eux, faire une croix là dessus est évidemment tout sauf rationnel. Tout ce qu’on entend actuellement va souvent dans le sens de la rationalité économique, c’est un argument d’autorité. Mais ça ne devrait pas l’être si l’on considère qu’il y a justement plusieurs rationalités qui s’opposent, et que celle des puissants n’est pas forcément celle de tout le monde. Mais, il y a aussi peut-être une deuxième forme d’irrationnalité, même du point de vue de ces puissants qui mettent en œuvre leur politique « rationnelle ». Quand ces politiques antidémocratiques ont un tel impact sur le bien-être, le vivre ensemble, on peut interroger cette rationalité des gouvernants. Parce ce déni et ce rapport hypocrite à la "démocratie" engendre une situation potentiellement explosive, chargée d’une violence qui peut retomber sur les pauvres évidemment, mais aussi sur les puissants.

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